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La Littérature canadienne anglaise

Publié le 23/10/2011

Extrait du document

Le théâtre est toujours dans son enfance bien que le festival de Stratford (Ontario) fasse réveiller chez les Canadiens une appréciation de l'art dramatique. Il faut dire que les dramaturges restent moins nombreux que les romanciers et les poètes. Robertson Davies (1913). commente avec un mélange de moquerie et de malice les points faibles de ses concitoyens. Editeur d'un journal de la petite ville de Peterborough dans l'Ontario, il est actuellement prési dent d'un collège de l'Université de Toronto d'où il continue à observer la scène canadienne.

« t lei, souvent.

sous le règne de l'hiver morne La plain e envahie par le froid.

la tempête et la neige.

Autour du f'eu de bois s'installent les pionniers t Pour raconter tous leurs sentiments.

leurs sou­ venirs>.

De ces heures paisibles passées ensemble S'ensuiv e nt les doux plaisirs de l'amitié.

Chaque honnête homme ressent une joie en lui A r eviv re son passé et ses sou.f(rcmces A partager la détresse aiguè' Qui jalonnait son progrès dans cette terre sau­ vage .

Les dangers.

peines.

les luttes et le labeur Qui guettaient chaque étape de sa vie dure • Les textes cités sont traduits de l'anglais par Mme Joyce Hartog.

LA DEUXIÈME VAGUE (deuxième moitié du XIXe siècle Début du XXe siècle).

Ce sont les écrivains nés au Canada ou qui y ont émigré jeunes et qui, trouvant une société déjà construite.

ont donc la possibilité de regarder autour d'eux et de chercher un sens à la vie.

Parmi les poètes, on trouve Pauline Johnson.

élevée dans la réserve indienne de Brantford, Ontario.

et dont le père est indien, la mère anglaise.

Pauline Jonhson dit, « Mon but.

ma joie, ma fierté est de chanter la gloire de ma race •· Ses poèmes sont charmants mais sans originalité.

et sa renommée est due au fait qu'elle symbolise une race vaincue et mourante et non à la qualité de son œuvre.

Elle donne des récitals de ses poèmes partout au Canada et aussi en Angleterre .

Un recueil de ses poèmes, Flint and Feather (Pierre et Plume) paraît en 1912 .

Marjorie Pickthall (1862-1913).

née en Angleterre.

vient très jeune à Toronto.

Poète d'une très grande sensibilité, qui a ses racines dans le romantisme an­ glais, elle traite ses thèmes avec une délicatesse remar­ quable et une technique sOre.

Citons ces vers extraits de Resurgam : • Je dirai .

Seigneur, • C'est de la musique ou le matin Ce chant pur comme l'aube.

cette lumière qui chante? • Quand sur une colline s'annonce le témoin éter­ nel Des printemps à demi oubliés .

Je dirai, Seigneur.

• Demain nous trouveron s la joie.

·Mais soyons tranquilles.

amie et Ami Par la grille de la Mort .

en passant par le cha­ grin J'arrive à l'amour >.

Et de sa pièce en vers, The Woodcarver's W(fè (La t'emme du sculpteur sur bois) .

créée à Montréal en .1920: t Ensemble? Non , la vieillesse est solitaire.

Tendre un peu les mains.

souffler • Un peu sur les cendres.

et le regret mê me dis­ paraît >.

Isabella Valancy Crawford (1850-1887) croit que l'imagination humaine peut contrôler les régions sau­ vages de son pays adoptif qui représentent pour elle l'ennemi implacable.

Son chef-d'œuvre est Malcolm's Katie (Katie, l'aînée de Malcolm) un long poème nar­ ratif.

• Et Max s'intéressait peu au soleil tâcheté Et pas du tout aux étoiles effrayées.

e.ffàcées.

Car l'amour .

installé au cœur de l'amant Possède son soleil à lui, son propre ciel.

Une vaste Jonquille où brillent ensemble.

L e soleil.

la lune et les étoiles Qui ne couchent Jamais.

illuminant Les visages de la Trinité L 'Aimée.

l'Amant, et le doux amour>.

Duncan Campbell Scott (1862-1947) prend sa re­ traite en 1932 après cinquante ans de service au minis­ tère des Affaires indiennes .

Ses poèmes les plus remar­ quables ont comme thème le Nord sauvage et les In­ diens qui y habitent.

Son premier recueil de poèmes.

The Magic house and other poems (La maison magi­ que et autres poèmes).

est de 1893 .

On trouve ses œu­ vres principales dans Selected poems of' Duncan Campbell Scott (Duncan Campbell Scott: Poèmes choisis) (Toronto, Ryerson, 1951).

Ses contes sont pu­ bliés dans Selected stories of Duncan Campbell Scott (Duncan Campbell Scott: Contes choisis).

(Les Presses de l'université d'Ottawa , 1972).

VÊPRES AU LAC NIPIGON lei.

à minuit où les ombres de la terre /'erme et des Iles se mêlent en une ombre plus noire Nous chantons des cantiques tandis que Les eaux mortes murmurent devant nous L e tonnerre suit lentement la trace des éclairs.

L'une après l'autre les étoiles et les planètes brillantes Sont reflétées dans la tranquillité du lac Puis elles disparaissent .

Archibald Lampman (1861-1899) passe sa vie à Ot­ tawa où il est fonctionnaire.

Dans ses poèmes.

il peint les paysages autour d'Ottawa, et du Gatineau.

Lamp­ man est considéré comme l'un des plus grands poètes canadiens.

LA CHALEUR Des plaines qui titubent vers le sud, .floues.

La route s'étend devant moi.

blanchâtre.

vide ; Arrivée en haut de la colline abrupte.

ell e sem­ ble onduler Et se fOndre dans la lumière crue A mi: pente, plus haut peut-être Une charrette à .fOin monte lentement Un nuage de poussière s'élève, J'entends Claquer doucement ses roues.

Bliss Carman (1861-1929) est né au Nouveau-Bruns ­ wick.

Il chante les paysages, la mer, des amours poi­ gnants dans des poèmes où les couleurs des mots sont aussi importantes que leur sens.

Son œuvre la plus cé-. »

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