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LITTÉRATURE ESPAGNOLE: le XVIIIe siècle et le romantisme

Publié le 23/10/2011

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Cienfuegos, Quintana, Arjona, Marchena sont les meilleurs des nombreux poètes de transition qui marquent le premier tiers du siècle. Le grenadin Francisco Martinez DE LA RosA (1787- 1862) homme politique modéré est auteur dramatique davantage que bon poète, dans ses sombres drames Aben Humeya, joué d'abord à Paris en 1830, et la Conspiration de Venise (1834).

 

« derne moine galicien à une révolution de la pensée espagnole.

Ses sources de référence pré­ férées étaient : les Mémoires de Trévoux, Le Journal des Savants, le Dictionnaire Historique de Moreri, celui de Pierre Bayle.

Il eut naturel­ lement des contradicteurs et soutint certaines polémiques ardentes avec divers médecins et savants à l'ancienne mode.

Il veut déterrer les erreurs vulgaires, les superstitions, les préjugés; il désire rétablir le bon sens et l'esprit critique.

C'est un sceptique et un éclectique, partisan de l'explication naturelle aux phénomènes de la nature et de la science.

De tempérament extra­ verti, attentif au monde sensible, il cherche la certitude concrète et palpable.

Maraii6n a étudié ses idées biologiques par rapport à la médecine moderne .

Ses opinions sur l'histoire, l'éducation, \a politique sont toujours tournées vers le concret et l'utilitaire, contre la fable et la mythologie, et sa réputation et sa renommée furent grandes en son siècle.

Fray Martin SARMIENTO (1695-1771), son frère en religion, viendra le défendre dans sa Dé­ monstration critico-apologétique, la seule œuvre publiée de son vivant.

Ce que l'on sait de ses écrits nous le présente comme un esprit cri­ tique moderne, ayant bien perçu les maux dont souffrait l'Espagne.

Ses Mémoires pour l'Histoire de la Poésie et des Poètes espagnols font la preuve d'une grande sagacité et d'une immense documentation directe (il déterre de nombreux textes médiévaux).

Ses idées pédagogiques dans son Education des Enfants sont le fruit d'une profonde observation critique, de même que son essai intitulé : Pourquoi ? LA POESIE La Poésie au XVIII" siècle accuse les mêmes tendances didactiques que la prose.

Ce sont souvent les mêmes hommes qm écrivent en prose et en vers.

La Poétique d'Ignacio de LuzAN (1702-1754); inspirée des ouvrages critiques de Muratori, Boileau, Corneille, etc ...

, codifie les recettes contre le mauvais goût.

Elle invoque la raison, les règles dans cet « art poétique » froid et sans originalité.

Elle influera la mé­ diocre poésie néo-classique, après même sa réimpression en 1789.

La tradition baroque se poursuit avec Gabriel Alvarez de Toledo, Gerardo Lobo et Diego de Torres Villarroel, qui sont des « maniéristes » médiocres, de G6ngora et de Quevedo ou Cal­ der6n.

La Satire contre les Mauvais Ecrivains du siècle de Jorge PITILLAS (alias José Gerardo de Hervas) attaque cette littérature et met en garde contre le goût français envahissant, en demandant une innovation nationale, une hispa­ nisation de l'influence française.

Les érudits y aidèrent, tel Tomas Antonio SANCHEz, éditeur de la Collection de Poésies castillanes anté­ rieures au xv" siècle, ou L6pez de SEDANO et son Parnasse Espagnol des xv1• et XVII" siècles.

Le changement radical s'opère sous le règne de Charles III, dans le groupe du « café de San Sebastian », avec Nicolas Fernândez DE MoRATIN (le père), IRIARTE, CADALSO.

Trente ans environ avant la fin du siècle, l'école de Salamanque prétend ressusciter la poésie lyrique et buco­ lique de Fray Luis de Léon.

L'arrivée en 1771 de José CADALSO, exilé de Madrid, va susciter le groupement amical de quelques poètes : José IGLESIAS .

DE LA CASA, Juan Pablo FORNER, Juan MELÉNDEZ VALDÉS, Fray DIEGO GoNzALEZ, aux­ quels s'ajoutera JovELLANOS.

Melchior de Jovellanos (1744-1810) Ce poète doit une grande part de sa renommée à des satires contre les mœurs de son temps (Sâtiras a Arnesto) ou à des épîtres plus qu'à son esprit inventif, amoureux ou lyrique.

A Alcala où il fit ses études, il connut Cadalso qu'il admirait beaucoup en tant qu'homme et que poète.

Magistrat éminent, il va incarner l'esprit réformateur par excellence du siècle et de la nouvelle société du « despotisme éclairé ».

Ami d'Aranda, d'Olavide et des européanistes de son temps, il commença sa carrière littéraire à Séville où il avait été nommé en premier lieu.

De 1778 à 1790, son activité fut infatigable dans toutes les sociétés et associations réfor­ matrices, mais ses liens avec Cabarrus et les Encyclopédistes l'éloignèrent de la Cour à la suite des événements dus à la Révolution Fran­ çaise, et il résida alors pendant huit ans dans sa ville natale de Gij6n, où il écrivit de nom­ breux ouvrages économiques, politiques et tech­ niques, comme le Mémoire sur les Spectacles ou le Rapport sur la Loi Agraire.

Après une brève rentrée en grâce, il eut à souffrir l'embastil­ lement royal à Majorque, à Valldemosa, puis au château de Bellver, pendant six longues années.

Il en sortit au moment de la chute de Charles IV et de l'avènement de Joseph Bona­ parte, moment où il se sépara de ses meilleurs amis, comme Cabarrus, pour prendre la tête aux Asturies de l'Insurrection contre les Français.

Auteur dramatique fidèle à la « comédie lar­ moyante » française dans Le Délinquant Hon­ nête, il tenta d'y exposer ses idées sur la jus­ tice et les mauvaises mœurs du temps.

Ses ouvrages sur l'éducation de la jeunesse, sur l'économie, l'histoire, les beaux-arts prouvent la coexistence, chez cet homme sensible, du penseur et de l'artiste, de l'homme politique cosmopolite et du patriote.

Avec Feij6o, c'est l'auteur le plus représentatif du XVIII" siècle espagnol, un des initiateurs de la culture espagnole moderne.

citation Lettre à Don Antonio Ponz L'auteur décrit les pélerinages des Asturies et parle de la danse appelé « Prima ».

Après avoir fait la sieste un moment dans les lieux amènes et ombragés de cette région, on commence à préparer les danses qui occupent le reste de l'après-midi.

Non moins simples et agréables que les autres réjouissances de la journée, ces danses sont formées séparément par chaque sexe et jamais le dérèglement et. »

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