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Les localisations industrielles

Publié le 17/12/2011

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L'artisanat textile d'autrefois utilisait les textiles locaux. La révolution industrielle a permis une disjonction entre matière première et industrie : c'est ainsi que le coton était principalement travaillé dans les régions tempérées où on ne le cultivait pas. Cependant, certains liens directs de localisation se sont conservés l'industrie linière reste implantée dans des régions productrices de lin et de nombreux centres d'indutries lainières correspondent à des régions où autrefois l'élevage des moutons était bien développé; les exemples en sont nombreux en Europe occidentale, plus particulièrement au Royaume-Uni, en France et en Espagne. Pour les matières premières textiles d'origine tropicale, la disjonction entre matières premières et localisations industrielles s'atténue fortement : les pays producteurs ont tendance à travailler sur place une proportion toujours plus forte de leur matière première : coton de l'Egypte et de l'Inde, jute du Bengale, etc. Cette évolution apparaît à l'intérieur même de certains Etats : il suffit de penser aux progrès de l'industrie cotonnière dans le Sud américain et dans l'Asie centrale soviétique.

« implantée à Valenciennes; c'est là un phénomè­ ne de « surimpositiQn industrielle ».

Le rôle des énergies auto transportables Le pétrole, le gaz et l'électricité peuvent être utilisés à distance, ce qui leur permet d'être des facteurs de déconcentration industrielle.

Ces sources d'énergie interviennent cependant pour déterminer certains types de localisations.

• /'électricité • C'est l'énergie « presse-bouton » par excellence; toutefois le transport de l'électricité détermine des pertes de courant.

Au début de l'utilisation industrielle de l'électricité, l'exploi­ tation était surtout le fait de petites sociétés et les prix variaient beaucoup selon les régions : bien entendu, ils étaient moins élevés dans les régions de forte production; aussi les industries grosses consommatrices d'électricité avaient­ elles intérêt à s'y installer.

Cette localisation a surtout été réalisée dans les régions d'hydro­ électricité et encore aujourd'hui les exemples sont nombreux de barrages alimentant des usi- nes hydro-électriques qui attirent à leur tour dans leur voisinage des usines consommatrices de courant (exemple : Bratsk en Sibérie).

Cette préférence pour l'hydro-électricité s'explique par le fait que c'est l'électricité la moins chère.

Les investissements, certes, sont onéreux, mais lors­ qu'ils sont amortis les frais sont très réduits et la production est quasi gratuite (à la différence des centrales thermiques consommant un com­ bustible).

• Les industries électrométallurgiques et électrochimiques offrent les meilleurs exemples de localisations par rapport à l'électricité.

Pour obtenir une tonne d'aluminium il faut consom­ mer 15 000 kWh (il en fallait le double en 1920).

Les grandes alumineries sont donc, pour la plu­ part, dans les régions de production hydro­ électrique; en Amérique du Nord on les trouve près du littoral du Pacifique, dans les vallées du Tennessee (T.V.A.) et du Saint-Laurent; en U.R.S.S., sur le Dniepr (Dniepropetrovsk) et sur l'Angara (Bratsk) ; en France dans les Pyrénées et les Alpes.

Le plus surprenant est de consta­ ter que de gros producteurs d'aluminium tels que le Canada, le Japon et la Norvège doivent importer la totalité de la bauxite qu'ils utili­ sent.

Mais ce sont des pays qui disposent d'élec­ tricité en abondance, ce qui leur permet d'être MoOtlere, au confluent de l'Isère et du Doron de Bozel en Savoie (Alain Perceval).

Le trait essentiel de l'activité Industrielle des vallées alpines est l'équipement hydro-électrique très poussé, géné­ rateur d'usines électrométsllurglques ou électrochimiques, directement alimentées par les centrales comme celle de Moiltlere sur l'Isère.. »

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