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La logique est-elle une science ?

Publié le 27/02/2004

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Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini. Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement. Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ». Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même. Il nous oblige à ne pas changer la définition des concepts en cours de raisonnement.   b)    Le principe de non-contradiction.   Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte.

« Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en mêmetemps et sous le même rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principed'identité.

Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le mêmerapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.

Le principe.

Ou bien il pleut, en ce moment, ou il nepleut pas.

Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité. c) Le principe du tiers exclu. Il découle du principe de non-contradiction.

On le formule ainsi : « De deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre estnécessairement fausse et réciproquement » ou encore « Entre A et non A, il n'y a pas de milieu ».

Autrement dit, deux solutions sont possibles à l'exclusion d'une troisième.

Par exemple, une plante est verts ou ellesne l'est pas. En mathématiques, le raisonnement par l'absurde établit la vérité d'une proposition en démontrant que laproposition contradictoire est fausse en raison des conséquences contradictoires qu'elle entraîne. On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours. La logique est le fondement de la science: l e syllogisme en est la forme la plus pure Le syllogisme, dont Aristote distingue douze figures, est une forme de raisonnement qui, à partir depropositions données (les prémisses), établit une conclusion nécessaire — sans recourir à d'autres élémentsque les données de départ — grâce à un terme moyen qui unit les deux extrêmes, c'est-à-dire les termes deplus petite et de plus grande extension. Soit l'exemple :Tous les hommes sont mortels (prémisse majeure)Tous les philosophes sont des hommes (prémisse mineure)Donc tous les philosophes sont mortels (conclusion) La logique est la science des raisonnementsComme toute entreprise de connaissance se fonde sur le raisonnement, on peut dire que la logique en tantqu'elle s'occupe de prouver la validité des différentes opérations de pensée, est bien la science des sciences.La logique se présente comme un ensemble de règles qui garantissent la validité des déductions, ou desenchaînements de propositions.

Dès sa première formulation rigoureuse, dans la version qu'en donne Aristote,elle nous enseigne comment nous devons lier nos énoncés pour qu'ils soient formellement vrais.Ainsi, les règles du syllogisme constituent par exemple les modèles de déductions justes.

On sait toutefois quela vérité de la déduction ne concerne pas le contenu des propositions : il est possible de construire dessyllogismes parfaitement vrais, mais empiriquement absurdes ou dénués de sens (seules les panthères ont lesyeux bleus ; mon cousin a les yeux bleus ; donc mon cousin est une panthère).

Si de tels enchaînementspeuvent être amusants, on voit mal quel pourrait être leur intérêt pour qui s'intéresse au monde et aux véritésque l'on peut élaborer à son propos.Aussi la pensée grecque définit-elle déjà la raison de façon à y inclure d'autres potentialités que la seuleexigence logique : le logos, qui signifie initialement le fait de rassembler ou de mettre ensemble, désigne lapensée dans son activité de mesure, et aussi dans sa façon d'obéir à ce qu'Aristote définit comme « justemesure ».

Être rationnel, c'est ainsi refuser la « démesure » (l'hubris), celle qui nous ferait nous prendre pourun dieu ou nous négliger jusqu'à tomber dans l'animalité — mais peut-être existe-t-il aussi, ou peut-il exister,une démesure jusque dans la logique ? C'est bien ce qui semble se produire lorsque les raisonnementss'établissent à partir de propositions premières qui n'ont guère d'intérêt, ou qui peuvent paraître étonnammentarbitraires.Par exemple, les déductions qu'opère Platon sur les occupations, les statuts et les fonctions des catégoriessociales dont l'équilibre doit constituer la Cité juste (La République) sont sans doute logiques.

Elles n'en ontpas moins le défaut, à nos yeux, de prendre appui sur des postulats qui sont devenus pour le moinsdiscutables, puisque notre conception de la justice trouve difficile d'admettre une différence initiale de «nature » entre les futurs membres d'une société humaine.. »

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