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La loi et la liberté ?

Publié le 17/03/2004

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La science et la puissance humaine se correspondent dans tous les points et vont au même but ; c'est l'ignorance où nous sommes de la cause qui nous prive de l'effet ; car on ne peut vaincre la nature qu'en lui obéissant ; et ce qui était principe, effet ou cause dans la théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique. » RAPPEL: "On ne commande à la nature qu'en lui obéissant" BACON Cette phase signifie que, pour agir ou transformer la nature, il convient d'en connaître les mécanismes. Ce n'est pas, par exemple, en rêvant comme Icare au vol des oiseaux que l'homme a pu s'élever dans les airs mais en dégageant les lois de la physique. Bacon rompt ici avec une attitude purement passive et contemplative de la Nature qui était le propre des Anciens. Si le monde physique ignorait le déterminisme, s'il était le théâtre de perpétuels changement (cad privé de déterminisme), l'action humaine ne trouverait en lui aucun point d'appui. Nous serions les esclaves de ses caprices, et aucune liberté ne serait possible, ni aucune science.C. La liberté civileDe même, l'absence de lois dans une société, assurant théoriquement la liberté de tous (chacun ferait ce qu'il voudrait), aboutirait en fait à l'écrasement du plus faible par le plus fort. Dans le Contrat social, Rousseau distingue la liberté naturelle et la liberté civile. La liberté naturelle, qui est un « droit illimité » à tout ce qu'on peut atteindre, n'a pour bornes que les forces de l'individu.

« où nous sommes de la cause qui nous prive de l'effet ; car on ne peut vaincre la nature qu'en lui obéissant ; et cequi était principe, effet ou cause dans la théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique.

» RAPPEL: "On ne commande à la nature qu'en lui obéissant" BACONCette phase signifie que, pour agir ou transformer la nature, il convient d'en connaître les mécanismes.

Ce n'est pas,par exemple, en rêvant comme Icare au vol des oiseaux que l'homme a pu s'élever dans les airs mais en dégageantles lois de la physique.

Bacon rompt ici avec une attitude purement passive et contemplative de la Nature qui étaitle propre des Anciens. Si le monde physique ignorait le déterminisme, s'il était le théâtre de perpétuels changement (cad privé dedéterminisme), l'action humaine ne trouverait en lui aucun point d'appui.

Nous serions les esclaves de ses caprices,et aucune liberté ne serait possible, ni aucune science. C.

La liberté civile De même, l'absence de lois dans une société, assurant théoriquement la liberté de tous (chacun ferait ce qu'ilvoudrait), aboutirait en fait à l'écrasement du plus faible par le plus fort.

Dans le Contrat social, Rousseau distinguela liberté naturelle et la liberté civile.

La liberté naturelle, qui est un « droit illimité » à tout ce qu'on peut atteindre,n'a pour bornes que les forces de l'individu.

Chacun faisant ce qui lui plaît, le plus faible s'expose surtout à subir cequ'il plaît aux autres de lui faire subir. Aussi faut-il substituer à cette pseudo-liberté la liberté civile, que seul lecontrat social est à même de garantir.

Par ce contrat, chacun s'engageenvers tous à ne reconnaître d'autre autorité que la volonté générale.

Laliberté de tous les membres du corps politique est ainsi préservée, de mêmeque leur égalité.

Désormais, en obéissant à la loi, qui est l'expression de lavolonté générale, le citoyen n'obéit qu'à lui-même. "On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté.

Ces deux chosessont si différentes que même elles s'excluent mutuellement.

Quand chacunfait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres, et cela nes'appelle pas un État libre.

La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'àn'être pas soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre lavolonté d'autrui à la nôtre.

Quiconque est maître ne peut être libre, et régnerc'est obéir.

(...)Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'un autre luiinterdit, et la vraie liberté n'est jamais destructrice d'elle-même.

Ainsi laliberté sans la justice est une véritable contradiction ; car comme qu'on s'yprenne tout gêne dans l'exécution d'une volonté désordonnée.Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois: dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loinaturelle qui commande à tous.

Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il ades chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit pas auxhommes.

” ROUSSEAU Jean-Jacques Rousseau, philosophe du siècle des Lumières est l'auteur de l'ouvrage Lettres écrites de la montagne,dont est extrait notre texte.

Il essaye d'y démontrer que la liberté suit toujours le sort des lois.

Pour arriver à sesfins, il commence par démonter l'idée souvent reçue que l'indépendance et la liberté sont deux concepts semblablesce qui l'amène à définir la liberté.

c'est une étape primordiale pour faire admettre sa thèse au lecteur pour qui,n'ayant qu'une vision superficielle de la situation, les deux concepts sont identiques.

Il poursuit son raisonnement ennous exposant les conditions nécessaires pour qu'il yait liberté, puis il termine en nous montrant comment cetteliberté doit être appliquée.

Son objectif final étant de faire prendre conscience aux lecteurs contemporains que lerégime en vigueur, à savoir la monarchie absolue, nie leur liberté.Jean-Jacques Rousseau, dans sa première phrase, dénonce une idée fausse: l'indépendance et la liberté sont deuxnotions semblables.

Il va jusqu'à dire que ce sont deux notions opposées.

Il démontre donc ses dires dans la phrasesuivante.

La première partie de celle-ci ("Quand chacun fait ce qu'il lui plaît") revient à une définition del'indépendance.

Dans la deuxième partie de la phrase, ("on fait ....

libre"), l'auteur nous donne par définition del'indépendance, les conséquences de celle-ci; à savoir que si on l'applique, "on fait souvent ce qui déplait auxautres" donc on leur impose une contrainte.

Or la liberté désigne une absence de contraintes: elle est parconséquent niée.

L'auteur a donc avec une seule phrase réussi à prouver la non similitude des deux concepts etmême leur opposition.

Mais il poursuit tout de même la première phrase de son raisonnement en nous précisant cequ'est la liberté: "La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'a n'être pas soumis à celle d'autrui: elle consisteencore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la notre.".

C'est donc un concept à double sens: il ne faut pas êtregêné par l'autre, mais il ne faut pas non plus gêner l'autre.

La présence de l'adverbe "moins" montre que la notion deliberté s'exerce dans un cadre aux limites assez floues.

La troisième phrase de cette première partie aboutit à laconséquence que le maître qui croit être libre et indépendant n'est ni l'un ni l'autre.

Il n'est pas libre car il donne desordres arbitraires, il impose sa volonté personnelle donc d'après ce qui a été dit précédemment, une des règlesdéfinissant la liberté n'a pas été respectée; et il n'est pas non plus indépendant car même s'il ne l'est pas enapparence, il est tout de même dépendant de ses esclaves (sans eux il n'est rien).

Rousseau amène ici l'idée que. »

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