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MADAGASCAR ET SES DECLIN DEPUIS LA CRISE POLITIQUE DE 2009 (histoire)

Publié le 30/12/2011

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L’impasse politique malgache masque une situation humanitaire de plus en plus fragile qui va continuer de s’aggraver si la crise actuelle n’est pas résolue. Un an après la destitution de l’ancien président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, le président actuel de la Haute autorité de transition, aidé d’une partie de l’armée, le pays n’a toujours pas de gouvernement reconnu sur le plan international.

 Fonds de la crise politique à Madagascar

L'origine immédiate de la crise politique à Madagascar a été la démission forcée du président élu, Marc Ravalomanana, le 17 mars 2009, à travers un coup militaire effectif. Ravalomanana était devenu impopulaire -non seulement au sein de l'élite politique de Madagascar, mais également au sein des bailleurs de fonds- à cause d’avoir mélangé les intérêts de l’Etat avec ses intérêts privés. Au début de l’année 2009, le pouvoir Ravalomanana a été sous la pression d’un vaste mouvement dans la capitale, Antananarivo, soutenu par les politiciens d'opposition, certains hommes d'affaires et par des éléments des forces armées. Les douzaines de personnes ont été tuées lors de ce mouvement populaire, dans les protestations, lorsque les forces de la sécurité présidentielle ont ouvert le feu sur la foule devant le palais présidentiel le 7 février 2009. En se rendant compte qu'il perdait sa prise sur le pouvoir, Ravalomanana a transmettre ce pouvoir à un directoire militaire, dans le but non caché d'exclure son challenger politique principal, l’ancien maire d'Antananarivo

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« Difficultés économiques Madagascar a en effet connu une année difficile.

La Banque mondiale a noté dans son bulletin de programmes de février que « la situation politique actuelle et la crise financière mondiale ont de lourdes conséquences sur l’économie de Madagascar, entraînant un recul de la croissance économique e t des pertes d’emploi ».

La diminution de la demande des principaux produits d’exportation malgaches, notamment de la vanille, des clous de girofle, du café et des crevettes, reflète la récession qui touche le commerce international.

En outre, conséquence directe de la crise politique, les bailleurs internationaux ont réduit leurs aides humanitaires non essentielles, qui représentaient jusque 70 pour cent des dépenses gouvernementales, a noté le Fonds monéta ire international.

La Banque mondiale a fait état de 228 000 pertes d’emploi, essentiellement dans les zones urbaines et résultant en grande partie d’un recul net du tourisme et de la suspension d’un accord commercial préférentiel avec les Etats- Unis, duquel l’industrie malgache du textile dépendait fortement.

Jusque 50 000 emplois sont aujourd’hui menacés par la fermeture des usines de textile, qui n ’ont plus les moyens d’exporter aux Etats -Unis.

A Madagascar, selon la Banque mondiale, la croissance éc onomique s’est effondrée pour atteindre à peine 0,6 pour cent en 2009, contre sept pour cent en 2008.

Ces chiffres suggèrent que les investissements publics ont diminué d’environ 30 pour cent, la construction de 40 pour cent, les importations de 22 pour cent, et la consommation d’énergie de 15 pour cent.

Les revenus fiscaux avaient diminué d’environ un quart en 2009, et selon les conclusions d’un dossier rédigé en février par le principal économiste spé cialiste de Madagascar à la Banque mondiale, « les autorités doivent veiller à ce que chaque dollar soit dépensé plus efficacement.

L’économie locale est de toute évidence en récession depuis le deuxième trimestre de 2009 et les perspectives sont encore plus sombres pour 2010 ».

Difficultés sociales Près de 70 pour cent des Malgaches vivent en deçà du seuil de pauvreté, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

« Dans ce contexte ...

assurer le respect des droits fondamentaux de la population reste crucial », d’après un rapport publié par l’UNICEF en février.

« La situation présente un risque d’augmentation du niveau de vulnérabilité, en particulier des enfants et des femmes ».

Les investissements sociaux auraient en effet diminué d’environ 200 millions de dollars, et la coupure budgé taire correspondante dans le secteur de la santé a remis en question la prestation des services de base, en particulier l’inoculation des vaccins courants, notamment les vaccins contre la rougeole, le tétanos et la polio ou le BCG (Bacille de Calmette et G uérin, un vaccin contre la tuberculose), subventionnés jusqu’à 50 pour cent par le gouvernement.

« Aujourd’hui, notre priorité est de surveiller la vulnérabilité des enfants et d’agir en conséquence, en tenant compte de l’érosion des services essentiels offerts aux enfants », a déclaré à IRIN Bruno Maes, directeur de l’UNICEF Madagascar.

L’organisme prévoit un doublement des dépenses en vaccinations. »

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