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Marx et l'histoire

Publié le 08/05/2005

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Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement, ni dans des conditions choisies par eux seuls, mais bien dans les conditions qu'ils trouvent directement et qui leur sont données et transmises. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c'est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu'ils appellent craintivement les esprits du passé à leur rescousse, qu'ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d'ordre, leurs costumes, pour jouer une nouvelle scène de l'Histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage d'emprunt. C'est ainsi que la Révolution de 1789 à 1814 se drapa successivement dans le costume de la République romaine, puis dans celui de l'Empire romain. C'est ainsi que le débutant, qui a appris une nouvelle langue, la retraduit toujours dans sa langue maternelle, mais il ne se sera approprié l'esprit de cette nouvelle langue et ne sera en mesure de s'en servir pour créer librement, que lorsqu'il saura se mouvoir dans celle-ci en oubliant en elle sa langue d'origine. MARX

Philosophe et économiste allemand (1818-1883). Après des études de droit et de philosophie, il constate à Paris et à Londres l’existence d’une classe ouvrière ; il rédige alors, avec Engels, L’idéologie allemande (1845), qui établit les bases d’une nouvelle philosophie matérialiste, voulant « transformer le monde «. Marx définit l’homme par la production de ses propres moyens d’existence : l’histoire évolue en fonction de l’organisation matérielle des sociétés. Le Manifeste du Parti communiste (1848) affirme qu’elle est structurée par « une lutte des classes « opposant celle qui possède les moyens de production et celle qui n’a que sa « force de travail «. Mais l’économie bourgeoisie (le capitalisme) devient de moins en moins capable de subvenir aux besoins des ouvriers (Le Capital, 1867). Ces derniers ne peuvent qu’entreprendre une révolution préparant l’avènement d’un communisme qui permettrait à l’être humain de se réaliser totalement.
           Marx a bien « changé le monde « : sans référence à ses principes, l’histoire du XX siècle est incompréhensible.

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« chose, une nouvelle langue par exemple, il faut se l'approprier, le faire sien, ne faire qu'un avec lui.Tant que l'on reste spectateur, on ne peut pas agir.

Au théâtre, le spectateur participe au spectacle maisde manière distante.

Il n'est pas sur la scène, n'intervient pas ; il regarde.

On ne se sent à l'aise dans unelangue que lorsqu'on la maîtrise suffisamment.

Pour cela, il faut la pratiquer, s'immerger dans cette langue etla culture qu'elle véhicule, afin de parvenir à penser directement dans cette langue comme dans sa languematernelle.

C'est seulement à partir de ce moment-là qu'on peut « créer librement », par exemple inventerdes mots, faire de la poésie, passer d'un texte littéraire à l'argot.Il en est de même pour l'histoire.

Les hommes doivent se dégager des schémas d'interprétation du passépour inventer l'avenir.

Ils n'y parviendront que lorsqu'ils sauront se mouvoir dans l'histoire en connaissantcertes le passé, mais surtout en prenant conscience des données actuelles et en travaillant sur le présent.C'est dans ces conditions que les hommes font l'histoire. QUESTION 3 • Les hommes font-ils librement leur histoire ? Pouvons-nous agir sur l'avenir, ou sommes-nous déterminés à être ce que nous sommes ?On peut remarquer que, dès notre naissance, nous sommes le produit de l'histoire de notre famille.

L'hommeest ce qu'il est parce qu'il naît dans une histoire : déterminé par son histoire personnelle, il l'est aussi parl'époque dans laquelle il vit.

C'est ce que pense Hegel : l'essence de l'homme est l'histoire.

L'homme est leproduit des expériences historiques passées.

L'homme n'est que le moyen de l'histoire, il en est le produit.

Ilne fait pas librement l'histoire.

Faut-il en conclure que nous ne sommes que le produit de l'histoire ?Déterminé par son passé, l'homme n'est-il et ne sera-t-il que le produit de ce passé, incapable de créer sonavenir ? Ne peut-il pas, par la volonté, construire un projet ?Certes, l'homme est le résultat de déterminations historiques.

Mais le réduire à cela, c'est oublier quel'homme est avant tout un être de projet, libre de ses choix.

Il n'est déterminé que par lui-même : il n'y apas d'histoire en dehors de l'homme qui la fait.

L'histoire est ce que les hommes la font être.

C'est l'hommequi construit l'histoire et non l'inverse.

C'est l'homme, la société, qui décident des valeurs au nom desquellesil faut, par exemple, faire la guerre.C'est sur ce point que Marx a particulièrement insisté.

Pour lui, ce ne sont pas les idées qui font l'histoire,mais l'action concrète des hommes qui travaillent.

Contrairement à Hegel, il pense que l'histoiren'est pas la réalisation de l'Esprit, mais qu'elle s'effectue en fonction des modifications matérielles quiinterviennent dans la vie.

Les individus agissent collectivement : c'est l'action révolutionnaire des hommesqui fait l'histoire, une histoire qui se confond avec la libération de l'homme aliéné.

Le matérialisme historiquepart donc des hommes réels, actifs : «Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, c'est la vie quidétermine la conscience » écrit Marx.

Au contraire, les idéalistes séparent l'histoire des forces productives,des données physiques, techniques, religieuses, etc.L'homme n'est pas le résultat de circonstances qui le détermineraient absolument, mais, homme d'uneépoque, il est totalement libre, dans cette époque et en tenant compte de son environnement, de fairel'histoire et son histoire.

L'homme est ainsi indissociable de son histoire, tout comme l'histoire estindissociable de l'homme.

L'homme construit son histoire en fabriquant sa vie par ses choix.

L'histoire n'estpas une réalité indépendante de l'homme.

Produit en un certain sens de l'histoire, l'homme est producteur delui-même.

C'est ainsi qu'il peut envisager la liberté de construire l'avenir et de faire l'histoire. MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donne. »

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