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Marx: Le travail aliène-t-il l'être humain ?

Publié le 14/03/2006

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En quoi consiste l'aliénation du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas, mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux ; il n'y déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. En conséquence, l'ouvrier ne se sent lui-même qu'en dehors du travail et dans le travail il se sent extérieur à lui-même. Il est à l'aise quand il ne travaille pas et, quand il travaille, il ne se sent pas à l'aise. Son travail n'est donc pas volontaire, mais contraint, c'est du travail forcé. Il n'est donc pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. Le caractère étranger du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pas de contrainte physique ou autre, le travail est fui comme la peste. Le travail extérieur à l'homme, dans lequel il se dépouille, est un travail de sacrifice de soi, de mortification. Enfin le caractère extérieur à l'ouvrier du travail apparaît dans le fait qu'il n'est pas son bien propre, mais celui d'un autre, qu'il ne lui appartient pas, que dans le travail l'ouvrier ne s'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre. [...] On en vient donc à ce résultat que l'homme (l'ouvrier) se sent agir librement seulement dans ses fonctions animales : manger, boire et procréer, ou encore, tout au plus, dans le choix de sa maison, de son habillement, etc. ; en revanche, il se sent animal dans ses fonctions proprement humaines. Ce qui est animal devient humain, et ce qui est humain devient animal. [...] Nous avons considéré l'acte d'aliénation de l'activité humaine pratique, le travail, sous deux aspects : 1) le rapport de l'ouvrier au produit du travail en tant qu'objet étranger qui le tient sous sa domination. [...] 2) le rapport entre le travail et l'acte de production à l'intérieur du travail.
  • Texte extrait des Manuscrits de 1844, ouvrage incomplet dont une partie a été perdue.
  • Marx y traite la question de l’aliénation humaine, thème qui a intéressé auparavant Hegel et Feuerbach.
  • Objet précis du texte : le travail de l’ouvrier est une aliénation. Définition des raisons de cette aliénation. L’aliénation : Alienus : rendre autre, étranger.
  • Critique du travail salarié pas du travail en général. Ce dernier peut être en effet entendu dans un sens valorisant : ce qui permet à l’homme de se réaliser en tant qu’individu, il est aussi synonyme d’humanisation, de développement, de transformation de la nature et de progrès. Travail libérateur (l’homme quitte l’état de nature pour conquérir son humanité). Comment le travail de l’ouvrier peut-il être aliénant quand le travail est par nature libérateur ?
  • Ici, c’est cette notion du travail comme instrument de libération qui est remise en question. Marx veut lever les illusions du salariat et il y a une aliénation dans le travail lui-même :

 

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« Texte extrait des Manuscrits de 1844 , ouvrage incomplet dont une partie a été perdue. Marx y traite la question de l'aliénation humaine, thème qui a intéressé auparavant Hegel et Feuerbach.Objet précis du texte : le travail de l'ouvrier est une aliénation.

Définition des raisons de cette aliénation. L'aliénation : Alienus : rendre autre, étranger. Critique du travail salarié pas du travail en général.

Ce dernier peut être en effet entendu dans un sensvalorisant : ce qui permet à l'homme de se réaliser en tant qu'individu, il est aussi synonyme d'humanisation, dedéveloppement, de transformation de la nature et de progrès.

Travail libérateur (l'homme quitte l'état denature pour conquérir son humanité).

Comment le travail de l'ouvrier peut-il être aliénant quand le travail estpar nature libérateur ?Ici, c'est cette notion du travail comme instrument de libération qui est remise en question.

Marx veut lever lesillusions du salariat et il y a une aliénation dans le travail lui-même : 1- le travail est extérieur à l'ouvrier : aliénation. 2- Nécessité et besoins. 3- Dans son travail l'ouvrier appartient à un autre. 4- Résultat : renversement animalité/humanité. Plan du texte et directions d'explication : 1- Le travail est extérieur à l'ouvrier : aliénation : Ton psychologisant (sentiment, sens).

Qu'est ce qu'il entend par extérieur ? S'oppose à ce qui est interne, cequi caractérise en propre.

Extérieur = étranger à ce qu'il est en propre.Ce travail n'appartient pas à l'être de l'ouvrier.

Or, qu'est-ce que cet être sinon l'individualité de l'ouvrier ? Letravail de l'ouvrier brime ses aspirations personnelles.

Comment ? Le travail de l'ouvrier : effectuer une tâcheprécise et déterminée.

Conséquence de la division du travail généralisée.

Du fait que le domaine d'action del'ouvrier est rétréci, il perd la capacité d'exercer un métier dans toute son étendue.

Alors que l'artisandétermine ses propres règles, l'ouvrier ne choisit pas.

Il effectue une tâche qu'un autre pourrait faire à saplace.

Son moi ne peut s'y affirmer.

Dans le travail tout se passe comme si sa personnalité propre était niée.Le moins d'originalité possible dans le travail.Le travail entraîne une grande fatigue physique : aliénation et mortification du corps. La satisfaction provient du fait qu'on a à combler une attente, personnelle.

La nature du travail ouvrier esttelle que celui-ci est à soi seulement en dehors du travail.

être soi s'oppose à jouer un rôle.

L'ouvrier a unepersonnalité double.

Le travail est pour lui une dissociation de personnalité.Le travail est aliénant car l'ouvrier n'est pas lui-même dans son travail.

Mais pourquoi alors continue-t-il àtravailler ? 2- Nécessité et besoins : Travail qui n'est pas volontaire mais contraint.

Est volontaire une action qui est accomplie sans contrainte.Le travail est une réponse à la nécessité de satisfaire ses besoins vitaux.

Le travail n'est pas une fin, mais unmoyen.Mais pourquoi ne peut-on pas subvenir à ses besoins autrement ? Il y a contrainte parce que la décision devendre sa force de travail n'est pas tout à fait libre : l'ouvrier n'a pas le choix car il ne possède rien, il ne peutque vendre sa force de travail, contraint par le besoin.

De ce fait, le travail ne peut-être une fin.Quand Marx postule ici que le travail est un moyen cela signifie indirectement que la vraie nature du travail estautre.

Le travail est d'abord le moyen de se forger un monde humain.

En effet, le besoin distingue l'homme del'animal qui ne produit que lui-même grâce aux seules fonctions biologiques.

L'homme produit au-delà de lui-même.Le travail ici est rendu étranger à lui-même, dénaturé.

Le travail de l'ouvrier est fui dès que la contraintedisparaît.

La comparaison entre le travail et la peste est éloquente : assimilé à une maladie mortelle etrépandue.

De même qu'on peut guérir une maladie on pourrait trouver un remède.

Fausse équité de la relationsalariale.Marx : l'aliénation est dans le travail car pas le choix.

Le travailleur ne peut pas survivre longtemps sans emploi.. »

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