La mémoire n'est-elle que ce qui nous enchaîne au passé ?
Publié le 30/01/2004
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S'il était resté toute sa vie un vagabond, ce passé lui apparaîtrait moins poétique ! Les réussites de sa maturité contribuent donc à embellir et à poétiser l'évocation de ses débuts difficiles.
B. Le refoulement comme moyen de défenseL'infidélité de la mémoire n'est cependant pas un phénomène purement négatif, une simple lacune dans l'évocation. Elle révèle la présence des préoccupations et des valeurs de la personne qui se souvient. Freud a bien montré que l'oubli n'est pas simplement le négatif de la mémoire, mais qu'il est le révélateur de la personne. J'expulse involontairement et inconsciemment de ma conscience claire tout ce qui, dans mon passé, m'est insupportable, ce qui est trop pénible ou contraire aux exigences de ma conscience morale. Ce qui est oublié n'est pas anéanti, mais « refoulé » dans l'inconscient. L'oubli remplit ainsi une fonction de défense. En refusant l'accès de la conscience aux représentations liées à nos désirs les plus inavouables, le refoulement préserve l'équilibre de notre psychisme.
C L'oubli, condition du bonheurCet oubli peut cependant devenir nocif, notamment si le souvenir refoulé réapparaît sous forme de symptômes incompréhensibles pour le sujet lui-même.
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