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MENDÈS FRANCE Pierre

Publié le 22/02/2012

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MENDÈS FRANCE Pierre (1907-1982) Homme politique français. Avocat et militant de gauche dès l'université, Pierre Mendès France est élu député radical-socialiste de Louviers (Eure) à vingt-cinq ans. Sous-secrétaire d'État au Trésor en 1938, partisan de réformes économiques inspirées des théories keynésiennes, très attaché aux principes démocratiques, il veut continuer la lutte contre le nazisme en 1940. Emprisonné par les autorités de Vichy, il s'évade, rejoint Londres et combat dans l'aviation. Commissaire puis ministre de l'Économie (1943-1945), il démissionne faute de convaincre le général de Gaulle et son gouvernement d'adopter une politique financière rigoureuse. À nouveau député de l'Eure (1946-1958), il s'oppose à la politique indochinoise des gouvernements français et devient président du Conseil (juillet 1954) après la défaite de Dien Bien Phu. Son gouvernement ne dure que huit mois, mais marque l'opinion : accords de Genève et fin de la guerre d'Indochine, décolonisation engagée du Maroc et de la Tunisie, rejet du projet de Communauté européenne de défense (CED). Son gouvernement ayant été renversé en février 1955, il prend la tête du Parti radical-socialiste (1955-1957) et participe au Front républicain avec les socialistes (Guy Mollet [1905-1975]), l'UDSR - Union démocratique et socialiste de la Résistance - (François Mitterrand) et certains gaullistes (Jacques Chaban-Delmas [1915-]). Mais, opposé à la politique algérienne de G. Mollet, il démissionne dès mai 1956 de son poste de ministre d'État. Il s'oppose au retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, mais son refus constant des institutions de la Ve République comme ses réticences face aux socialistes et à une éventuelle union de la gauche avec les communistes le marginalisent quelque peu. Il participe à la fondation du Parti socialiste unifié (PSU) qu'il quitte en 1968. Son retour à la politique active est assez momentané : il est député de Grenoble (1967-1968) et pressenti comme Premier ministre par F. Mitterrand en Mai 68 en cas de vacance du pouvoir gaulliste. En revanche, il s'impose comme conscience de la gauche et de la République par ses écrits et ses interventions en faveur de la paix, du développement et de la démocratie. Gilles CANDAR

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