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MÉRIMÉE Prosper, Colomba

Publié le 22/02/2012

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Colomba (1840) : nouvelle. Le lieutenant della Rebbia, rentrant en Corse après une longue absence, retrouve sa soeur Colomba. Leur père a été assassiné deux ans plus tôt par les frères Barricini. Colomba rêve de le venger. Elle crée une situation tellement tendue que della Rebbia finit par tuer les Barricini. ?

« autopsie.

la légitime défense est établie, Orso réhabilité.Le mariage de Lydia et du jeune della Rebbia aura lieu à Pise où, comble d'ironie, Colomba reconnaît le vieuxBarriccini qui y cache sa douleur et sa folie à la suite de la mort de ses deux fils; elle ne peut s'empêcher de semoquer une dernière fois de lui, ce qui fait dire à l'aubergiste : « Cette femme a le mauvais oeil! ». Pistes de lecture L'origine de Colomba : un voyage en Corse Prosper Mérimée est né à Paris en 1803.

Durant ses études de droit, il s'intéresse à la littérature et se lie d'amitiéavec Stendhal.Colomba (1840) est, avec Carmen qui servit de livret au célèbre opéra, la nouvelle la plus longue de l'auteur.

Parmides oeuvres comme Théâtre de Clara Gazul (1825-1842), La Jacquerie (1828), Le Vase étrusque (1830), La Partiede trictrac (1833), La Vénus d'Ille (1837), elle est aussi l'oeuvre de loin la plus connue.En mai 1839, Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, est chargé d'une mission d'inspection en Corse sousprétexte d'« explorer sous le rapport archéologique cette contrée si peu connue ».

En réalité, Mérimée est enchantéde retourner dans un pays qu'il avait déjà visité lors d'un précédent voyage et dont il voulait approfondir laconnaissance.Il loge à Marseille, à l'hôtel Beauvau comme dans Colomba, traverse des régions, des villes et des villages qu'ildécrira dans la nouvelle : Ajaccio, Boccognano, Sartène, Piétranéra...

Ses personnages et les situations danslesquelles ils évoluent sont issus d'une sorte de mosaïque d'observations faites au cours de ce voyage.Dans la région de Sartène, il rencontre un certain Jérôme Roccasserra, en butte à une .« vendetta » terrible pouravoir tué deux de ses ennemis d'un seul coup de fusil.

A Fozzano, il observe des maisons fortifiées dont il utiliserales descriptions, et fait la connaissance de Colomba, âgée de soixante-cinq ans, qui, depuis un demi-siècle, est enconflit avec une famille ennemie, ce temps ayant été émaillé de crimes et de procès.

De plus, elle a une fille devingt ans, ravissante, et il est probable que l'auteur ait fondu ces deux personnages en un seul. Les personnages et la vendetta Le comportement des personnages de Colomba ne prend son sens qu'en fonction de cette coutume ancestrale : lavendetta.

En quoi consiste cette coutume barbare ? Il s'agit de la poursuite, envers et contre tout, de lavengeance d'une offense faite dans un temps ou un lieu donné qui peut s'étaler sur des années et des siècles et quiconcerne tous les membres de la famille lésée.

Elle peut entraîner jugements et procès, mais la conséquence la plusfréquente est le règlement de compte personnel, parfois sanglant, dans la profondeur du maquis corse.Colomba est évidemment la passionaria de cette nouvelle : entière, dotée d'une volonté d'acier, elle est prête à toutpour venger son père.

On l'a comparée à Electre qui utilise son frère pour venger la mort de son père.

Elle a toutesles énergies, physiques et morales, n'hésitant pas à s'allier à des bandits de grand chemin et à utiliser desstratagèmes parfois peu honorables.

Quant à Orso della Rebbia, il a un peu perdu cette fougue corse parce qu'il avécu longtemps en France.

Il lui faudra beaucoup de temps et l'énergie farouche de sa soeur pour ressentir en luicette combativité ancestrale.

C'est son bras qui arme le fusil mais c'est l'âme de Colomba qui, en réalité, est lemoteur.Les deux Anglais, personnages secondaires, servent en quelque sorte de contre-pied aux deux autres : leur flegmecaractéristique ne les disposait pas à de telles aventures; cependant, Lydia attendait dès le début quelque chosede plus passionnant de la vie.

Sa rencontre avec Orso est non seulement un coup de foudre pour l'homme mais aussipour l'âme corse tout entière. La valeur littéraire vue à travers la critique Dans l'ensemble, Colomba fut bien accueilli.

C'est une nouvelle classique dans laquelle des caractères sont dépeints,mais sans que l'analyse psychologique soit approfondie, contrairement à ce qui caractérisera les romans de Flaubertet de Balzac, un peu plus tard.Dans le milieu des gens de lettres, Mérimée suscita des réactions partagées.

Si Victor Hugo ne ménagea pas soncynisme, parlant de l'auteur comme d'« un homme naturellement vil », Stendhal et Baudelaire jugèrent son oeuvre entermes élogieux.. »

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