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Mill - Le bonheur digne de l'Homme

Publié le 12/01/2012

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John Stuart Mill était un philosophe britannique du XIXeme siecle ayant la pensée libérale la plus influente de son époque. Il était partisan de l'utilitarisme, doctrine éthique visant à  optimiser le bien-être global de toutes les sociétés. Ce texte invite à réfléchir sur le bonheur de l'homme intelligent, autrement dit le philosophe.    L'intelligence, la connaissance et la conscience morale sont-elles des obstacles à  l'atteinte du bonheur ? On peut le penser.  MILL affirme dans un premier temps que l'intelligent insatisfait de mène une existence valorisante. Mais alors, comment atteindre le bonheur sans être satisfait de soi-même? Et dans un second temps qu'au contraire l'imbécile satisfait de lui-même possède une existence bien moins valorisante. Quel sens de satisfaction peut se donner l'imbécile heureux ?  La thèse de John Stuart MILL selon laquelle l'intelligent insatisfait mène une existence qui a plus de valeur que celle de l'imbécile heureux est en effet contradictoire. Dans ce cas, mieux vaut-il avoir un bonheur imparfait mais plus conforme aux facultées supérieures de l'homme et à  sa dignitée ?  Nous allons donc premièrement déterminer la logique du texte et deuxièmement l'interêt philosophique.

« les désirs propres à l'humanité.

Toutefois même convaincus que ces désirs communs seraient mieux satisfaits au prixde ces régressions, ils n'accepteraient pas.

Donc la satisfaction n'est pas la valeur suprême.Mais pour quelles raisons MILL envisage-t-il l'hypothèse d'un renoncement imaginaire ? D'abord pour des raisons decirconstance, un malheur extrême, tellement approprié, qu'il s'agit de se fuir soi-même.

On a tellement l'impressionque le malheur adhère à soi, qu'il est constitutif de l'existence, qu'il est difficile de comprendre qu'il n'en est pas demême pour le bonheur.MILL veut prouver que plus l'homme a des capacités et plus il a celle d'être affecté, d'être sensible au malheur,d'être lucide, d'une part, et d'autre part d'être exigeant en matière de bonheur, au point de ne jamais atteindre cebonheur.

Le bonheur consiste-t-il dans la connaissance et dans les lumières ? Nous remarquons que plus une raisoncultivée s'occupe de poursuivre la jouissance de la vie et du bonheur, plus l'homme s'éloigne de vrai contentement.Voilà pourquoi chez beaucoup, et chez ceux-mêmes qui ont fait de l'usage de la raison la plus grande expérience, ilse produit un certain degré de retrait, voire de haine vis à vis de cette raison.

En effet, après avoir fait le comptede tous les avantages qu'ils retirent, je ne parle pas de la découverte de tous les arts qui constituent le luxeordinaire, mais même des sciences , toujours est-il qu'ils trouvent qu'en réalité ils se sont imposé plus de peinesqu'ils n'ont recueilli de bonheur.D'où le problème: si le bonheur s’éloigne au fur et à mesure du développement de nos capacités intellectuelles etmorales : il faut choisir ou le bonheur ou ces capacités.

Or Mill explique justement qu’il ne faut pas confondrebonheur et satisfaction.A la lecture de ce texte, deux questions peuvent se poser : d'abord, ce à quoi l'homme dit supérieur ne renonceraitjamais volontairement , n'y renonce-til pas involontairement, sans y faire attention ? Par distraction ?L'abêtissement, l'abrutissement, échapper à soi, comme si l'on était dans un malheur extrême, alors qu'on ne l'estpas.

En y renonçant, ne renonce-t-il pas aussi à la possibilité d'un bonheur commun.

Ce bonheur commun, en quoipeut-il consister ? En ce que les imbéciles deviennent plus intelligents, les ignorants plus instruits et les vauriens, leségoïstes plus moraux et généreux.Ce bonheur distinct de la satisfaction n'est-il pas accessible à tous ? Pour conclure, on peut dire que ce texte de MILL questionne les rapports du bonheur avec l’excellence intellectuelleet morale.

Il affirme que le bonheur est proportionnel à cette excellence, et qu’il ne faut pas le confrondre avec lasatisfaction, qu’il dénigre fortement.

Ce qui pose le problème de la possibilité du bonheur pour tous.

Cela dépendd'une chose : que les êtres dits supérieurs soient toujours attentifs à cette excellence, qu'ils n'y renoncent pas pardivertissement et qu'ils en fassent bénéficier les autres, alors le bonheur commun ne sera pas une illusion commune.C'est sans doute pourquoi le bonheur est toujours une idée neuve.. »

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