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Le monde est-il notre invention?

Publié le 20/02/2005

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Condition de l'homme moderne). Heidegger présentera l' « être-au-monde » pour signifier le refus de séparer le monde intérieur et le monde extérieur, et pour souligner que le monde en général est d'abord cette structure de sens visée par l'homme comme horizon de son action, de ses projets avant d'être un objet de connaissance. L'homme, pour la phénoménologie, n'est pas face au monde, mais il est dans le monde.      b. Un homme se décide ainsi lui-même son existence, cela à travers le choix des possibilités. Heidegger montre que le Dasein (l'existant) est fondamentalement « être-au-monde », c'est-à-dire qu'il est familier, habitué au monde. Cette familiarité se caractérise par le commerce qu'il entretient avec l'outil. L'outil est toujours fonction, et permet de renvoyer à une constitution du monde. Le monde se dessine ainsi à travers un système de renvoi des choses entre-elles, et donc à partir des possibilités du Dasein, qui peut à tout moment utiliser selon des fins propres des outils, et constituer du sens (cf. Être et Temps).

     Le monde (du latin « mundus «) caractérise l’ensemble de tout ce qui existe. Aussi, il désigne l’ensemble des choses d’une même espèce, par exemple, le monde physique opposé au monde moral, ou encore le monde extérieur et le monde intérieur. Mais il apparaît que le monde est toujours celui d’un sujet particulier, d’une conscience, monde qui est pour elle un horizon de sens. On retrouve en ce sens le concept phénoménologique d’ « être-au-monde «. Comment penser alors un monde qui s’écarte du monde toujours déjà là sous nos yeux ? Il semble que toute volonté de créer, d’inventer, se base sur une matière toujours préexistante, et qu’on ne peut, de surcroît, embrasser en totalité. Ainsi le monde est toujours celui d’une conscience, et même si elle a le pouvoir d’en donner une infinité de conceptions, il reste toujours en avance sur toutes volontés, ou toutes compréhensions.

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