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Montesquieu et les faiblesses de l'hommes

Publié le 17/04/2009

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montesquieu
« L'homme, comme être physique, est, ainsi que les autres corps, gouverné par des lois invariables. Comme être intelligent, il viole sans cesse les lois que Dieu a établies, et change celles qu'il établit lui-même. Il faut qu'il se conduise; et cependant il est un être borné ; il est sujet à l'ignorance et à l'erreur, comme toutes les intelligences finies ; les faibles connaissances qu'il a, il les perd encore : comme créature sensible, il devient sujet à mille passions. Un tel être pouvait, à tous les instants, oublier son créateur; Dieu l'a rappelé à lui par les lois de la religion. Un tel être pouvait, à tous les instants, s'oublier lui-même ; les philosophes l'on averti par les lois de la morale. Fait pour vivre dans la société, il y pouvait oublier les autres ; les législateurs l'ont rendu à ses devoirs par les lois politiques et civiles. » MONTESQUIEU

INTRODUCTION    C'est parce que l'homme est un être fini et imparfait qu'il est nécessaire que son existence soit régie par des lois dans tous les domaines.    I. FAIBLESSE DE L'HOMME    — Son existence physique est gouvernée par des lois strictes, au même titre que celle des autres corps vivants (animaux): il l'y a pas, dans ce domaine, d'écart possible.  — Mais dès que l'on aborde l'aspect spirituel, on constate la disparition d'un semblable déterminisme:    • l'être humain désobéit à Dieu, mais aussi à ses propres lois (instables);  • il est incapable de se conduire moralement en raison des «bornes« de son intelligence, qui produisent aussi ignorance, erreur, oubli.  — Quant à la sensibilité (troisième aspect de l'existence humaine), elle ouvre la possibilité des passions (ici connotées de façon uniquement négative) et pervertit l'intelligence elle-même.  

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