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Est-il moral de rechercher le bonheur ?

Publié le 22/02/2012

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I – Le bonheur et la vertu : cercle vertueux du bonheur II – Le bonheur par-delà le bien et le mal III – Le bonheur comme puissance d'agir

« Ainsi le bonheur est un bien au plus exactement le bien dans la mesure où il suppose l'acquisition de l'ensemble desvertus.

Cependant, cette notion de bien et de mal n'est-elle pas particulièrement relative ? II – Le bonheur par-delà le bien et le mal a) En effet, comme le note Spinoza dans le début de son Traité de la réforme de l'entendement : « L'expérience m'avait appris que toutes les occurrences les plus fréquentes de la vie ordinaire sont vaines et futiles ; je voyaisqu'aucune des choses, qui étaient pour moi cause ou objet de crainte, ne contient rien en soi de bon ni de mauvais,si ce n'est à proportion du mouvement qu'elle excite dans l'âme : je résolus enfin de chercher s'il existait quelqueobjet qui fût un bien véritable, capable de se communiquer, et par quoi l'âme, renonçant à tout autre, pût êtreaffectée uniquement, un bien dont la découverte et la possession eussent pour fruit une éternité de joie continue etsouveraine ».

En effet, tous les objets de nos craintes n'ont rien en soi de bon ni de mauvais et ne prennent cecaractère qu'autant que l'âme en est touchée.

Il semble alors que nos vies ordinaires cherchent à s'éloigner le pluspossibles de nos craintes ce qui situe un premier niveau de bien.

Or il n'y a rien en soi qui soit intrinsèquement bonou mauvais.

La valeur d'une chose dépend donc de la manière donc elle nous affecte.

Ainsi une crainte est uneaffection qui provoque en nous de la tristesse.

Si Spinoza évoque cela c'est bien parce que l'on pourrait définir lebien suprême comme l'absence de mal.

Or s'il n'y a rien en soi qui soit mal nous n'avons donc rien à craindre despécifique.

Nous ne pouvons donc pas déterminer notre but dans la vie comme la fuite des objets qui sont mauvaispuisqu'il n'en existe pas de tels objets, ce qui signifie par ailleurs qu'un objet que peut être indifféremment bon oumauvais pour deux personnes différentes ou une seule et même personne à deux moments différents.

C'est pourquoile bonheur ne peut pas être un bien ou mal. b) Ce bonheur qui devrait constituer une « éternité de joie » se conçoit donc comme une affection de l'âme.

Icinous ne sommes dans une théorie des passions ou des affects comme ce sera le cas dans l'Ethique de Spinoza mais ce bonheur en tant que joie correspond effectivement à un mouvement de l'âme : une excitation.

Le Souverainse définit comme le seul bien véritable c'est-à-dire digne d'être recherché, de se mettre en peine de l'acquérir etseul source d'un véritable bonheur et non d'une jouissance illusoire ou passagère.

C'est pourquoi il est éternel : infinidans le temps.

Et cela parce que le Souverain bien et le « Summun bonum » c'est-à-dire la maximisation du bienpour l'homme tel qu'il n'ait plus rien à rechercher.

Si le Souverain bien est cause unique du bonheur cela signifie qu'ilfaut alors se détourner des sources de satisfaction habituelles dans la mesure où elles ne sont pas le bien véritable.Il faudrait donc y renoncer afin de se consacrer pleinement à la recherche du Souverain bien.

Dès lors le Souverainbien se définit aussi par la peine et le travail exclusif qu'il demande.

Le bonheur ultime est une exigence, un effortqui apparaît en premier mieux comme une incertitude mais qui n'en reste pas moins la source d'une vie véritablementheureuse. Transition : Ainsi le bonheur se situe au-delà du bien et du mal en tant que le bonheur est personnel.

Dès lors, il ne doit pas êtrecompris suivant de grandes catégories transcendantes et absolue mais bien en fonction de chaque individu.

C'est ence sens alors que l'on peut parler du bonheur comme augmentation de la puissance d'agir. III – Le bonheur comme puissance d'agir a) Spinoza voit donc dans le désir l'essence de l'homme, le mouvement par lequel nous nous efforçons de persévérer dans notre être et d'accroître ce qui, en nous, est bon.

Et c'est bien ce que l'on peut comprendre enEthique III suivant ces trois propositions : Proposition VI : chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être.

Proposition VII : l'effort par lequel chaque chose s'efforce de persévérer dans son êtren'est rien à part l'essence actuelle de cette chose.

Proposition IX : Cet effort, quand on le rapporte à l'esprit seul,s'appelle Volonté.

A la fois rapporté à l'esprit et au corps c'est l'appétit.

Il s'agit de l'essence même de l'homme.

Ledésir doit servir à sa conservation.

Le désir est l'appétit avec la conscience de l'appétit.

Ainsi l'homme est-il un êtrede désir.

Nous ne désirons pas les choses parce qu'elles sont bonnes, mais parce que notre nature nous conduit àles juger désirables.

Le monde n'est pas modelé en fonction de notre nature.

Le désir développe donc une puissanced'agir plus ou moins grande selon les affects qui sont liés à ce désir.

Le désir est ce par l'homme persévère dans sonêtre, en d'autres termes le conatus.

le désir est une puissance d'agir.

Le désir est à la fois béance, manque, vide,puisqu'il n'est jamais totalement satisfait, et aussi production de soi-même et création de la conscience.

Désirer,c'est avant tout produire du réel, de la vie.. »

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