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La morale a-t-elle disparu de notre société ?

Publié le 08/03/2004

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morale

MORALE

Gén. Une morale est constituée par l'ensemble des règles admises dans une société donnée à une époque donnée. La morale, en revanche, se définit comme l'ensemble des règles de conduite qui prétendent être universellement et inconditionnellement valables. ? bien, intérêt, devoir. Phi. Théorie normative de l'action humaine. Syn. d'éthique.

SOCIÉTÉ (lat. societas, association, société)

Groupe humain organisé selon des institutions culturellement établies. L'expression « société animale » semble impropre dans la mesure où les lois qui régissent les rapports des individu à l'intérieur d'un groupe animal ne sont pas fixées par convention, mais déterminées par l'instinct». De même qu'ils communiquent entre eux par un code invariable et sans équivocité et non par un langage susceptible d'interprétation (de discussion), de même les animaux occupent, à l'intérieur de leur espèce, une place déterminée par les lois infaillibles de la nature. Au contraire, la situation d'un homme au sein d'une société n'est pas naturellement nécessaire mais culturellement contingente.

Si la morale n’a plus réellement actuellement cette marque transcendante. Si elle semble plutôt désormais s’élaborer par les hommes au rythme des lois venant après coup, savoir après quelque conséquence néfaste, elle ne peut tenir pour nécessaire, et prend alors un caractère relatif. En effet, devant les nouvelles technologies qui s’imposent quasi « innocemment « dans nos espaces, et devant ces régimes capitalistes toujours plus marqués par la concurrence et créant par là de l’injustice sociale, peut-on déceler un indice d’une morale toujours opérante, capable d’imposer une réflexion et une responsabilité à toute forme d’activité humaine ? 

morale

« III.

Pour une justice sociale a.

L'égalité, les inégalités, la justice sociale sont à l'origine d'interrogations, de constats et d'exigences qui s'inscrivent dans une longue tradition de pensée.

Le débat sur le juste a eu pour cadre premier la cité antique.

Il apris une orientation nouvelle avec le christianisme, qui a conféré un sens mystique à la pauvreté.

L'avènement d'unesociété démocratique et le développement de l'économie de marché à l'époque contemporaine ont donné à laréflexion sur la justice sociale son actuel contenu.

La crise de l'État-providence, la lutte contre l'exclusion, unesensibilité accrue aux inégalités sociales contribuent aujourd'hui à rendre particulièrement polémique l'examen d'unequestion que la Théorie de la justice de John Rawls a sensiblement renouvelée.

Le débat sur la justice sociale a suscité une abondante littérature qui a pour référent principal la Théorie de la justice , l'ouvrage publié en 1971 par John Rawls.

Cette conception de la justice comme équité, « justice as fairness », s'est trouvée en France placée aucentre de la discussion.

b.

À la question posée par Philippe Van Parijs Qu'est-ce qu'une société juste ? (1991), il donne la quasi- totalité des éléments de réponse et, enrichie de nombreuses considérations (Justice et démocratie ; Libéralismepolitique), la philosophie rawlsienne passe effectivement pour avoir dépassé l'opposition classique libéralisme-socialisme, en mettant en place un nouveau cadre d'analyse.

La justice doit s'établir en fonction de la demande desindividus qui vivent socialement.

Chacun doit pouvoir prendre en considération sa demande en fonction d'autrui.C'est dans sa Théorie de la justice que John Rawls pose ainsi un statut social hypothétique où chacun fait le choix de ses biens avec en vue le plus d'équité possible : c'est le principe du « voile d'ignorance ».

Chacun est ignorantde sa position sociale, ainsi, étant potentiellement commandant ou commandé, chacun décidera d'une conceptionjuste de la structure sociale.

La justice naît ici de la conscience qu'on peut occuper une position de faiblesse ausein du groupe.

Conclusion On comprend que puisse se poser la question d'une morale devant les avancées technocratiques qui s'imposentau rythme d'une libéralisation et d'un capitalisme toujours plus accrus, favorisant par là même (quand le profit prendle pas sur la réflexion) des inégalités sociales ainsi que des menaces pour la vie biologique elle-même.

La morale doitretrouver son vrai visage, et ce dans les rapports fondamentaux interhumains.

L'autre doit émerger à la consciencecomme l'indice d'une existence authentiquement éthique.

E.

Lévinas voit dans le visage nu d'autrui la marque de l'infinité divine, d'une responsabilité insigne.

Je suis toujours responsable de l'autre, dans l'appréhension de safragilité.

On peut reprendre ce mot de Dostoïevski : « je suis responsable de tout et de tous, et moi plus que les autres » ( Les frères Karamazov ).. »

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