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La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ?

Publié le 10/01/2004

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Toute vérité est-elle bonne à divulguer ? Ne peut-il pas aussi à l'occasion prévoir quels usages peuvent être faits de ses découvertes ? Peut-il se voir, dans ces conditions, attribuer une responsabilité lorsque des conséquences indésirables découlent de ses travaux ? Comment doit-il réagir lorsque ses travaux sont financés par des institutions dont les finalités n'ont rien de scientifique ?Doit-il accepter le rôle d'expert que les politiques et parfois certains intérêts privés veulent lui fairejouer ?La science moderne s'est constituée à partir du XVIIe siècle autour de l'idée de publicité des raisons : en opposition à l'alchimiste qui officie en secret pour des initiés, le savant moderne expérimente, publie ses résultats et livre ses arguments à l'examen et à la discussion.La conséquence de ceci est que ces résultats deviennent exploitables à des fins étrangères aux buts de la science : économiques, militaires etc. En étant publiés les travaux scientifiques sortent du cercle des gens qui y sont scientifiquement intéressés.Ceci est d'autant plus vrai que la recherche est financée soit par l'Etat (comme le souhaitait déjà BACON) soit par des fondations privées qui sont aussi soucieuses de récupérer le fruit de leur investissement.Se pose donc la question de l'articulation entre science et technique.

• Sujet qui semble en relation avec l'actualité (les problèmes liés à la possibilité des manipulations génétiques). • Il s'agit en conséquence d'analyser avec précision la relation possible entre morale et sciences. • Ce qui est évoqué est un rôle de la morale « dans « les sciences : quelles autres relations peut-on concevoir ? • La morale concerne ce qui se rapporte à l'homme : toutes les sciences sont-elles en cause de la même façon ?

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« champ scientifique.

Mais n'impute donc-t-on pas au savant dans ces conditions des conséquences qu'il n'a à aucunmoment voulues ? Et ceci n'est-il pas de nature à inhiber le travail de la recherche ? C - DE LA DEONTOLOGIE DU SAVANT A LA MORALE DU CITOYEN Il convient alors de distinguer entre le point de vue du citoyen (que le savant occupe comme n'importe lequel de sescontemporains et y compris par rapport à ses propres actes) et la logique propre à l'investigation scientifique. Lorsque le savant proteste contre telle ou telle exploitation technique faite du travail scientifique, c'est en tant quecitoyen qu'il intervient, même si son travail scientifique lui donne précisément des moyens de jugement que n'a pasforcément le citoyen de l'espèce ordinaire.

C'est alors en tant qu'expert qu'il intervient.

Mais c'est moins d'unemorale propre à la science qu'il s'agit que d'une attitude morale du savant en tant que citoyen.

Reste que cetteattitude peut entrer en conflit avec les règles scientifiques de divulgation et de publication, en particulier sil'intéressé anticipe certaines conséquences indésirables de son travail.

Doit-il alors pratiquer la rétentiond'information (en violation des règles professionnelles et peut-être contre son intérêt de carrière) ? Doit-il aucontraire borner son action de citoyen à une mise en garde ? IV - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES : WEBER, Le savant et le politique ARENDT, La crise de la culture (en particulier le chapitre sur le concept d'histoire) V - LES FAUSSES PISTES : Eviter de partir sur l'idée que le sujet porte sur une éventuelle fondation scientifique de la morale. Eviter aussi l'idée que le savant aurait une morale elle-même savante et différente de la morale ordinaire. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR : Sujet classique mais dont l'originalité est de mobiliser différents champs du programme (science technique, morale).Il avait aussi l'intérêt de proposer une réflexion qui permettait aux candidats de faire état d'enjeux actuels (risquestechnologiques lien entre la recherche en physique atomique et l'utilisation politique de l'énergie nucléaire).. »

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