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MORT ET MOMIFICATION DANS L'ÉGYPTE ANCIENNE

Publié le 26/10/2011

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A l'époque préhistorique, on enterre les corps dans une fosse appelée le « puits de l'âme «. Au fond de celui-ci, les principes spirituels constitutifs du défunt, c'est-à-dire son Ka et son Bâ, peuvent survivre près du corps immobile et connaître une existence plus ou moins heureuse selon la sincérité et la forme des manifestations du culte que les vivants vouent au défunt. Pour que cette survie soit possible, les vivants doivent également assurer l'alimentation du disparu.

« Des tombes creusées dans le sable brûlant du désert Puisque la mort n'est pas le néant, mais une nouvelle existence, il faut donc organiser cette existence dans l'au-delà, assurer la survie de tous les éléments qui constituent la personnalité humaine .

Et l'examen des vestiges les plus anciens mon­ tre à l'évidence que, si les Egyptiens ont multiplié rites, pratiques magiques et textes de protection, c'est que l'au-delà leur apparaît comme un monde dangereux où le mort risque à tout moment d'être annihilé par les redoutables puis­ sances de l'enfer .

A l'époque préhistorique, on enterre les corps dans une fosse appelée le « puits de l'âme ».

Au fond de celui-ci, les principes spirituels constitu­ tifs du défunt, c'est-à-dire son Ka et son Bâ, peu­ vent survivre près du corps immobile et connaître une existence plus ou moins heureuse selon la sin­ cérité et la forme des manifestations du culte que les vivants vouent au défunt.

Pour que cette sur - .

vie soit possible, les vivants doivent également assurer l'alimentation du disparu.

Déjà cette conception de la survie de l'esprit à côté du corps entraîne comme conséquence l'obligation de maintenir le cadavre en bon état, d'en empêcher la décomposition.

Dans cette intention le « puits de l'âme » est creusé dans un endroit particulièrement sec, éloigné de toute source d'humidité.

Le sable brûlant du désert remplit admirablement ces conditions.

Parmi les buissons épineux croissant, çà et là, sur l'étroite bande de terrain qui constitue la ligne de démar­ cation entre la riche végétation de la vallée irri­ guée par le Nil et l'étendue aride du désert, les Egyptiens préhistoriques creusent donc les tom­ bes de leurs morts .

De la simple fosse à la chambre funéraire Ces premiers Egyptiens organisent, le jour même des funérailles, un banquet auprès de la tombe.

Ce banquet est le premier d'une série de repas rituels que les parents du mort doivent consom­ mer en .sa présence, installés devant sa sépulture, à 1 'occasion des grandes fêtes célébrant la mémoire des défunts .

Mais ces festins périodiques ne sont pas suffisants pour permettre au défunt de disposer d'une façon régulière de la quantité de nourriture qui lui est nécessaire.

Dès l'époque thinite, c'est-à-dire dès les premiers temps de l'histoire égyptienne proprement dite (fin du IV• millénaire avant J.-C.), les aliments sont figurés par des maquettes en terre cuite ou en calcaire cal- ciné.

Quelquefois aussi, les aliments sont peints sur les parois tombales.

C'est durant cette même époque thinite qu'on assiste à une certaine évolution dans l'archi­ tecture funéraire.

Le « puits de l'âme », la fosse et la tombe sommairement creusée dans le sol font place à une chambre funéraire plus ou moins souterraine et protégée contre les pillards de tou­ tes sortes, hommes ou bêtes.

Car les dommages causés au cadavre et, a fortiori, la destruction de celui-ci compromettent la survie de l'esprit.

Par­ fois, le défunt est installé dans un grand panier en osier tressé.

Le plus souvent, il est placé dans un coffre en bois ou dans un sarcophage en terre cuite.

La chambre funéraire est bientôt surmontée par une construction basse en briques nues dont la forme rappelle celle des palais.

Une niche est aménagée dans l'un des murs.

Cette fausse porte était toujours disposée sur la face tournée vers le sud, c'est-à-dire en direction du fleuve sacré.

Dans un seul mastaba, douze salles réservées au culte funéraire L'érection de ce palais miniature au-dessus de la chambre funéraire annonce l'apparition des mastabas, ces monuments funéraires si caractéris­ tiques de l'Ancien Empire qui s'instaure en Egypte au début du III• millénaire, vers 2850 avant J.-C.

Les mastabas sont des bancs plats constitués par des blocs de pierres équarris et polis.

Dans la partie méridionale du mastaba, la fausse porte représentée par une niche et tournée vers la vallée du Nil est peu à peu remplacée par une porte véri­ table placée au même endroit.

Cette ouverture donne sur un long couloir conduisant à une petite pièce consacrée au culte funéraire .

Les mastabas construits sous la IV• dynastie (2600-2480 avant J.-C.) comportent cette seule salle centrale, en forme de croix.

Mais, très rapidement, le nombre des salles affectées au culte des défunts va en aug­ mentant.

Ainsi, le mastaba de Mérérouka, haut dignitaire de la cour sous la VI• dynastie, ne compte pas moins de trente-deux pièces, dont douze sont réservées au culte.

Les premières représentations plastiques et gra­ phiques d'épisodes de la vie des défunts ont été découvertes dans ces mastabas de l'Ancien Empi­ re.

Il faut citer en particulier les célèbres chapelles ornées de nombreux bas-reliefs sculptés qui se trouvent dans les mastabas de Ti et de Ptah­ Hotep, à Sakkara.

Sur l'un de ces bas-reliefs, on peut voir le défunt assis à la table des offrandes examinant les tributs que ses vassaux lui appor­ tent.

A un autre endroit, il est représenté au cours. »

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