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La mort permet-elle de triompher du temps ?

Publié le 04/06/2009

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temps

Introduction :

 

Le temps, c’est ce qui passe, ce qui s’écoule, ce qui transforme le présent en passé. Le temps est compté, calculé, il se découpe, se délimite, et pourtant ne s’arrête jamais. Le temps est infini, éternel, et pourtant c’est le temps même qui donne une fin à toute chose. Le temps à raison de notre finitude, il nous voit partir quand lui ne cesse d’avancer. Il semble donc que le temps l’emporte sur la mort, car il est même l’agent de la mort, puisque c’est lui qui la fait survenir. Cependant, une fois la mort survenue, le temps ne compte plus. La mort semble figer le temps, ne pas connaître la temporalité. La mort permet-elle alors de triompher du temps ?

 

1ère partie : La mort borne le temps, elle le délimite.

 

- La mort est ce qui vient mettre fin au temps. En effet, le temps passe et s’écoule pour toutes choses jusqu’à ce qu’elles meurent. Une fois un être mort, le temps ne compte plus pour lui, ne l’atteint plus : il ne vieilli plus, n’est plus soumis au temps. Par conséquent, la mort, parce qu’elle soustrait tout individu ou toute chose au temps, triomphe sur le temps.

- La mort est aussi un marqueur temporel : c’est parce que toute chose a une fin que l’on prend la mesure du temps. La mort permet donc de saisir le temps, de le délimiter. C’est parce que les êtres meurent qu’ils ont une « durée de vie « : c’est donc en quelque sorte la mort qui donne toute sa dimension au temps.

- C’est parce que nous mourrons que nous existons vraiment. Sartre explique dans l’existentialisme est un humanisme que notre existence consiste en la réalisation de notre projet dans notre vie. Ainsi, c’est seulement à notre mort que cette existence peut être jugée, en fonction des actes accomplis durant cette période entre la naissance et la mort. Il n’y a rien que ne soit avant d’exister, et c’est pourquoi « l’existence précède l’essence «, explique Sartre. En effet, les idées que nous avons ne sont pas tant qu’elles n’existent pas, c’est-à-dire qu’elles ne prennent pas corps dans le temps et l’action. Le temps fait donc exister toute chose, et c’est parce qu’il y a la mort, que cette existence à un sens et peut être déterminée. Ce qui fait un individu, c’est son existence. La mort triomphe alors du temps car elle le fige dans la matérialité de l’existence et lui donne un sens. 

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