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Le mot « cause » signifie-t-il toujours la même chose ?

Publié le 11/09/2011

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Il est possible alors, de penser que « cause « ne signifie qu’une chose : un modèle. La cause de toute chose serait un modèle car, chaque chose cherchant naturellement à imiter ce modèle se mettrait en mouvement par soi même pour être au plus proche de lui. Ainsi, dans cette idée de cause unique est inclus le concept d’efficience. En effet, ici, chaque chose serait mue, et donc produirait son effet, par elle-même ; le modèle provoquant le mouvement par émanation. Cela rejoint le concept des Idées chez Platon. Les Idées sont causes de tout car chaque chose participerait de ces Idées comme une feu de cheminé participe de l’Idée de feu tout comme une feu de forêt. 

« une limite à la recherche des causes : une première cause ? Des théologiens ont répondus à ces questions en disantqu'il fallait comprendre Dieu comme cause de lui-même.

Or, comme nous l'avons vu plus haut, la cause implique unetemporalité.

L'effet est après la cause, en ce cas, comment dieu peut-il être sa cause et son effet en mêmetemps ? On trouve une réponse à cette interrogation chez Descartes, qui, premièrement élimine l'idée de temporalitédans l'essence de la cause.

En effet, la cause n'existe que lorsqu'il y a effet.

Il n'existe pas de cause sans effet,cause et effet sont simultanés.

Il n'y a donc plus de potentialité.

Ainsi, Dieu peut être considéré comme cause delui-même, mais aussi, Descartes avance l'idée que Dieu, à tout moment, se donne son être.

Dieu se crée et seconserve à chaque instant, il s'actualise.

Dieu serait donc cause de lui-même et cause première mais aussi qu'ilserait cause directe de toute chose car à tout moment il crée.

En effet avec cette idée de Dieu on peut concevoirfacilement que si le gaz et l'étincelle son cause du feu, c'est parce que Dieu, à l'instant de la rencontre de ces deuxchoses, crée le feu.

Dieu serait donc première cause de tout et cause efficiente de toute chose. La seule cause unique acceptable serait donc celle de Dieu, mais encore faut-il croire à cet être suprême, LA causeDieu ne s'impose pas forcément à l'intellect.

De plus, l'Homme, par nécessité, est forcé de refuser cette causeunique car, s'il l'acceptait, il resterait alors dans l'attente, conscient de ne rien pouvoir faire.

Si Dieu seul est causede tout, toute action humaine serait vaine, inutile.

Pourquoi agir si Dieu est seule cause ? De ce fait, l'Homme estobligé de penser DES causes, faute de quoi, il se laisserait mourir.

L'Homme a besoin de trouver des causes pourmaîtriser et reproduire les choses, comme il a besoin de savoir comment se forme le feu pour faire cuire sesaliments. Il est donc nécessaire que le mot cause désigne une pluralité de choses.

Ainsi, il peut recouvrir deux significationsbien différentes qui sont : La raison d'être et la condition d'existence.

Ce sont deux notions bien distinctes : laraison d'être, pour commencer, contient le terme « raison » car il y a un rapport à une intelligence.

C'est cepourquoi on fait une action, ce qui nous motive à faire telle ou telle chose et ce pourquoi une chose est plutôt querien.

C'est la fin en vue de quoi une chose a été crée, existe.

A la différence, la condition d'existence c'estl'ensemble des moyens matériels nécessaires pour l'existence d'une chose.

C'est ce qui est indispensablematériellement pour produire l'effet, comme le bois est nécessaire pour le feu.

On a donc bien affaires à deux termesbien différents : d'un côté le « pourquoi » et de l'autre le « comment » car la question « pourquoi … ? » permet deretrouver ce en vue de quoi une chose a été faite, « comment … ? » permet de retrouver par quels moyens elle l'aété.

Les scientifiques s'intéressent particulièrement à cette dernière question tandis que la philosophie se pencheplutôt sur la première : c'est là une des différences fondamentales entre ces deux domaines.

Cependant, ne peut-onse limiter qu'à ces deux causes ? Il semble qu'on puise encore trouver différents types de causes dans la conditiond'existence, car enfin, l'Homme qui anime un feu n'est pas cause de la même façon que le bois qui sert pour ce feu.Ce sont pourtant deux conditions d'existence du feu, il faut donc les distinguer.On peut donc encore décliner la condition d'existence d'une chose.

En effet, elle comporte ce/celui qui lance lacréation ; la matière avec quoi une chose est crée et enfin la forme de cette chose crée.

On rejoint donc ici lapensée aristotélicienne de la cause.

Selon Aristote, il existait quatre causes : la cause formelle : forme de l'objet, lacause matérielle : matière de l'objet, la cause efficiente : ce qui met en mouvement ou produit le changement, etenfin, la cause finale : la fin visée.

Cette dernière pour Aristote était la plus importante et cela nous estcompréhensible puisque nous avons vu que les trois premières causes sont des sous-ensembles de la conditiond'existence qui, elle, est au même niveau d'importance que la raison d'être qui est en vérité la cause finale.

Ainsi,avec ce système des causes on pourrait dire que les causes d'un feu sont : La cause matérielle : le bois, la paille,des feuilles, des silex ; la cause formelle : sa grandeur, sa taille ; la cause efficiente : un homme et sa cause finale :ce que l'homme veut en faire, donc, ici, la cuisson d'une pièce de viande par exemple.

On pourrait objecter qu'il estpossible de chercher plus loin des causes et de dire qu'il y a plusieurs causes matérielles dans le feu telles que : lesilex, le bois, la paille, … mais il est impossible d'avancer cette idée car on ne peut classer ces soi-disant autrescauses en catégories applicables à toutes choses.

Et, pour ceux qui diraient que ces quatre causes ne s'appliquentpas aux choses de la nature, comme une fleur, car elles ne semblent pas avoir de cause efficiente ni de causefinal ; on pourra répondre que, le modèle aristotélicien du premier moteur immobile permettant de montrer cescauses dans la nature étant dépassé, on peut plutôt affirmer que la nature porte en elle-même son moteur, sonefficience.

En effet, on constate qu'une plante qui pousse le fait toute seule et rien ni personne d'autre ne vient luiétirer les feuilles ou les tiges.

Quant à la cause finale dans la nature, on peut dire qu'elle la porte également en elle-même : c'est la conservation, le développement, la vie.

En effet, quoi que fasse la nature, c'est toujours pour sedéfendre et se préserver. L'idée de quatre grandes causes de tout semble donc recevable : toute chose serait donc le résultat de ces quatrecauses.

Cependant, pourquoi le mot « cause » devrait-il se réduire à n'être qu'une ou plusieurs « chose » ? Ce motne diffère-t-il que si peu du mot « chose » ? La cause n'est elle pas bien différente des choses ? La cause est un lien entre les choses et toute chose résulte d'un lien causal.

En effet, on ne peut nier qu'une causesoit reliée à son effet, ces deux notions ne sont pas séparées.

On peut dire qu'une chose UNE est relié à une choseDEUX par une chose cause TROIS.

Ainsi le feu est relié à l'homme par le silex par exemple.

Mais, comme il y a entrela chose UNE et la chose DEUX la nécessité d'intervention d'une chose TROIS pour faire le lien, alors logiquement,entre la chose UNE et la chose TROIS il faut faire intervenir une autre chose car un lien s'est formé naturellemententre ces deux choses, car la chose UNE passe par la chose TROIS pour être reliée à la DEUX.

Ainsi, l'homme estrelié au feu par le silex car il l'a causé grâce au silex : Homme – silex- feu.

Donc l'homme et le silex on un lien, quelest-il ? On peu dire que c'est les mains : le silex est relié à l'homme par ses mains : homme – mains –silex – feu.

De même, le silex est relié au feu par l'étincelle : homme – main – silex – étincelle – feu.

De cettemanière, on peut logiquement remonter jusqu'à une infinité de cause du lien causal car toute chose étant reliée à. »

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