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Les mots peuvent-ils trahir la pensée ?

Publié le 18/01/2004

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Il y a donc aussi une richesse du langage qui permettrait en jouant sur les accents, les intonations, les sous-entendus de réparer cette faille que dénonce Bergson. Troisième partie : Ce que les mots ne veulent pas dire Si les mots peuvent trahir la pensée cela veut dire que parfois ils ne sont plus sous l'emprise de la raison, ou alors que la raison a la volonté inconsciente de les dire. On a toujours discerné deux choses : la parole des mots et la parole du corps. La parole du corps est considérée comme celle qui parle le plus parce qu'elle dit des choses qui dépassent notre volonté consciente, elle s'exprime par un autre moyen qui échappe au processus de contrôle que subissent les mots. Ainsi au contraire les mots semblent moins nous échapper et au contraire répondre à notre volonté, à ce que l'on veut dire et ce que l'on veut cacher. Le corps lui en revanche ne ment pas, il exprime par des douleurs ou autre des non-dits, en fait tout ce que les mots n'ont pas su dire ou alors pas voulu dire. "Le langage travestit la pensée. Et notamment de telle sorte que d'après la forme extérieure du vêtement l'on ne peut conclure à la forme de la pensée travestie; pour la raison que la forme extérieure du vêtement vise à tout autre chose qu'à permettre de reconnaître la forme du corps." Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus. Il y a donc une grande précaution établie autour de cette crainte de mots qui « dépasseraient notre pensée », mais cette expression encore est mensonge puisque tout ce qui est dit l'est à bon escient, c'est-à-dire qu'il reflète notre pensée, ainsi rien ne dépasse la pensée.

Si les mots peuvent trahir la pensée cela veut dire que parfois ils ne sont plus sous l’emprise de la raison, ou alors que la raison à la volonté inconsciente de les dire. On a toujours discerné deux choses : la parole des mots et la parole du corps. La parole du corps est considérée comme celle qui parle le plus parce qu’elle dit des choses qui dépassent notre volonté consciente, elle s’exprime par un autre moyen qui échappe au processus de contrôle que subissent les mots. Ainsi au contraire les mots semblent moins nous échapper et au contraire répondre à notre volonté, à ce que l’on veut dire et ce que l’on veut cacher. Le corps lui en revanche ne ment pas, il exprime par des douleurs ou autre des non-dits, en fait tout ce que les mots n’ont pas suent dire ou alors pas voulu dire. Afin de protéger cette pudeur de la parole plusieurs subterfuges ont été créé pour permettre de parler sans vraiment dire. Par exemple l’ironie, le cynisme, le sarcasme, l’humour, et toutes sortes d’expressions euphémisantes, qui permettent de dire les mots sans que pour autant ils trahissent notre pensée.  Il y a donc une grande précaution établie autour de cette crainte de mots qui « dépasseraient notre pensée «, mais cette expression encore est mensonge puisque tout ce qui est dit l’est à bon escient, c’est-à-dire qu’il reflète notre pensée, ainsi rien ne dépasse la pensée. La question posée renvoie nécessairement à une réponse en partie d’ordre psychanalytique, une réponse qui dirait que tout ce que la parole a en quelque sorte trahie c’est parce que c’était nécessaire qu’il en soit ainsi. Il y a un moment ou une phrase ou une pensée doit être dite même si elle ne pas être acceptable pour les autres. Nous pouvons donc dire que les mots en eux-mêmes ne trahissent pas la pensée mais que l’inconscient le fait, puisque c’est lui qui impose aux mots d’être dits.

« concret, de la subjectivité à l'objectivité (des pensées « déterminées », cad qui sont celles-ci ou celles-là).

Enfin,avec une réflexion particulière qui doit être consacrée à l'idée de forme (la « forme » objective) qui, en tant queforme, assure une universalité de la pensée applicable dans la diversité et la multiplicité des situations – s'opposantimplicitement à un plein qui ne peut se référer qu'à l'unique particularité du contenu de ce qui est ici et maintenant.Forme claire opposée à l'obscur du plein.En suite le mot.

Si pour la pensée, il convenait de distinguer intériorité et extériorité, il faut reconnaître au mot(défini au passage comme « son articulé ») le statut concret (« l'existence ») d'une synthèse de l'intériorité («l'interne ») et de l'extériorité (« l'externe »).

D'un rapport privilégié du mot et de la conscience, puisque c'est le motqui est le seul à pouvoir à chaque fois unir (intimement) les deux positions de la pensée.La pensée n'est ni l'intériorité seule (l'intériorité est insuffisante il en faut plus) ni l'extériorité seule (il n'y ad'extériorité que seconde, puisqu'elle est le produit, le résultat d'une activité qui prend naissance dans l'intériorité).Mais seul le mot articule en même temps, à la fois, l'intériorité (c'est moi, je, qui parle) et l'extériorité (la « forme »du langage me permet de dire l'universel). 2.

Penser, cad tenir à la fois l'intériorité et l'extériorité, n'est possible qu'avec les mots.

D'où logiquement (« parconséquent ») la réfutation d'une thèse, qui pourtant a cours, et selon laquelle, croit-on, il serait possible de «penser sans les mots ».Prétention démesurée d'un vouloir (« vouloir » penser) qui s'oppose à un pouvoir limité, et qui prend la figure d'unetentative (qui est peut-être même une tentation) impossible et insensée.

Tout à la fois dans le sens de tentativefolle (désespérée), qui n'a pas de sens (qui ne s'oriente nulle part, car sans issue) et vide (ça ne veut rien dire,puisque justement pour penser il faut des mots…).Prétention de l'ineffable à dénoncer.

Selon la métaphore architecturale d'une construction où il y a un haut et unbas (et par là même une fondation, « un fondement ») la croyance répandue (« ordinairement ») en l'ineffable (cequi échappe à l'expression) est celle d'un haut sur-valorisé (« ce qu'il y a de plus haut »), mais qui ne s'appuie surrien (« sans fondement »).

Ce qui fait que ce qui est pris par l'opinion, pour le haut n'est en réalité –à l'opposé del'apparent- que superficialité, qui s'oppose à la solide épaisseur du profond.Cette métaphore, imaginée pour dire l'ineffable, ne pouvant jouer qu'à vide, on peut aussi en proposer une autre,plus réelle (« en réalité… »), mais ici, à peine suggérée : celle d'un baquet, où une chimie secrète (« obscure »)opère sa fermentation.

L'ineffable n'est pas apparemment dans la clarté de ce qui est « le plus haut », mais, enréalité, dans l'obscur de ce qui est au plus profond.

Mais cet obscur fait l'objet d'un travail caché qui s'accomplit au-dedans, dans le bruissement discret de la fermentation.

Mais cette pensée sobre est incomplète, « obscure » ausens d'incompréhension, impossible à déchiffrer, comme on parle d'un sens difficile à comprendre, de quelque chosed'embrouillé ou de fumeux (les vapeurs de la fermentation).

Elle ne sera pensée qu'une fois accomplie, achevée,rendue claire par le mot qui donne le sens. 3.

D'où la reprise de la thèse, mais en insistant maintenant sur le processus à l'œuvre qui permet un passage, versle plus (« le plus haut », « le plus vrai »).

Extrême du mot qui, mené à son terme, fait passer de l'essence àl'existence, du possible au réel.

Langage qui dit le vrai, qui explicité l'implicite de la pensée : « Ainsi le mot donne àla pensée son existence la plus haute et la plus vraie.

» L'intérêt de ce texte tient à la dénonciation de la thèse d'une dénaturation de la thèse d'une dénaturation de lapensée par le langage.

Ce dernier, soutient-on parfois, par sa simplification, ne parviendrait jamais à rendre comptede la complexité de la pensée.

Aussi ce texte est-il une condamnation de l'hypothèse d'un ineffable de la pensée,irréductible à tout langage.Positivement, Hegel, par le langage, fait le lien entre l'intérieur et l'extérieur, en affirmant, dialectiquement, qui celien ne peut se produire, que par l'extériorisation de l'intériorité.Cependant, quelle que soit l'habileté dialectique, son présupposé hostile à l'intériorité, son déni de la capacité del'homme à atteindre l'ineffable, amènent Hegel à laisser échapper une partie de la vérité.

Il y a malgré tout unecertaine partie de la pensée qui ne peut que rester obscure.

Et, contrairement à ce que soutient Hegel, non parmanque, mais plutôt par un trop-plein.

Sinon, comment expliquer la notion d'inconscient, que Hegel refuse deprendre en charge ? Deuxième partie : L'expressivité comme contournement. »

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