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NAÎT-ON HUMAIN OU LE DEVIENT-ON ?

Publié le 17/03/2005

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Chaque étape que suit l'enfant, comme l'utilisation du « je » et non plus du « il » se doivent d'être respectées. Si l'ordre est bafoué, l'enfant ne pourra jamais réellement rétablir ce déséquilibre. Deuxième partie : inné/acquis Jean Itard, Mémoire et rapport sur Victor de l'Aveyron : « On a parfois dit que la question posée par ces cas était celle de la différence entre l'humanité et l'animalité ; elle est plus précisément celle de la nature humaine. On croyait naïvement - ce fut en partie le cas de Rousseau - qu'il suffisait d'ôter la croûte civilisatrice pour retrouver l'homme naturel, et l'auteur du Discours sur l'origine, comme d'autres, rêvaient d'expériences qui permettraient de révéler une nature humaine originelle dont nous nous éloignons chaque jour davantage. Qu'entendait-on alors par nature humaine ? Un ensemble de caractéristiques universelles innées, d'ordre biologique, intellectuel, moral, et même métaphysique. Les conceptions s'opposaient sur le fait de savoir si cette nature déterminait visiblement nos comportements ou si elle demeurait enfouie, écrasée par le milieu et l'histoire, si elle était bonne ou mauvaise, mais rarement cherchait-on à la nier. En effet, si cette nature n'existait pas, qu'était alors l'homme ? Fallait-il se résigner à admettre que l'humanité était un artifice humain social, arbitraire, que les hommes se produisaient les uns les autres, par l'éducation, par le milieu, indépendamment d'un créateur ? » Il faudrait donc distinguer hérédité et héritage.

 

L’idée c’est qu’il n’y a pas de nature humaine originelle, mais que l’homme ne serait pas autre chose que ce qu’il se fait. C’est aussi l’idée que cette image de l’homme est une construction permanente : dimension du devenir opposé à un héritage passif. De plus la culture est le processus qui permet à l’homme d’acquérir une humanité. Au sens large la culture est l’ensemble des moyens dont l’homme dispose pour modifier la nature à son avantage. Dans ce cas pourrait-on dire que l’enfant à sa naissance est dépourvu d’humanité ? 

 

« Selon une formule devenue célèbre de Jean-Paul Sartre, « l'existence précèdel'essence ».

Aussi le choix est-il central dans l'existence humaine, et il estinéluctable ; même le refus du choix est un choix.

La liberté de choix impliqueengagement et responsabilité.

Parce qu'il est libre de choisir sa propre voie,l'homme doit, selon les existentialistes, accepter le risque et la responsabilitéinhérents à son engagement, quelle qu'en soit l'issue.

Pour l'homme, "l'existence précède l'essence", car une personnalité n'est pas construite surun modèle dessiné d'avance et pour un but précis car c'est moi qui choisi dem'engager dans telle entreprise.

Ce n'est pas que Sartre nie les conditionscontraignantes de l'existence humaine, mais il répond à Spinoza qui affirmaitque l'homme est déterminé par ce qui l'entoure, par une dialectique.

Sartre,L'existentialisme est un humanisme : « L'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être ». Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existenceavant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile,l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire parrapport à l'idée qui a permis de la concevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu unesorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il saitau préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiiesiècle, au concept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaque homme étant un exemplaire particulierd'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous leshommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur époque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athéetel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni de référent suprême.

Il y a undonné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de se définir par concepts.

Onsurgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tantqu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait." Conclusion : Ainsi l'homme est en quelque sorte responsable de sa propre humanité et les choix d'orientations qu'il prend sont sonentière responsabilité.. »

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