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La nature a-t-elle des droits ?

Publié le 09/02/2004

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2)     L'obligation : en effet, la prudence ressortit à l'éthique et à des questions telles que : « Quelles règles suivre pour bien agir ? ». Or, le droit implique l'idée d'obligation : le sujet du droit m'oblige à respecter son droit propre, c'est-à-dire à le reconnaître et à agir en conséquence. Une usine peut polluer une rivière et décimer la faune qui s'y trouve, commentant par-là une imprudence, un acte moralement blâmable, sans pour autant enfreindre un quelconque droit auquel prétendrait la nature. Si celle-ci ne peut être sujet de droit, est-elle alors pour autant livrée à la merci des hommes ? 3)     La valeur des êtres naturels : s'il est possible de promulguer des lois obligeant l'homme à protéger la nature, il importe encore plus de responsabiliser l'homme, en le poussant à discriminer au sein de la nature ce qui doit être protégé (des écosystèmes...) et ce qui doit être et mérite effectivement d'être combattu (virus...). Ainsi, qu'est-ce qui impose le respect et qu'est-ce qui nécessite une intervention technique ? L'homme a donc pour but de reconnaître la valeur de la nature, de la hiérarchiser et de moduler son action en conséquence.

Se demander si la nature a des droits, c’est interroger le lien d’identité entre l’homme et la nature : « sujet de droit « par excellence (cf. la Déclaration universelle des droits de l’homme), l’homme peut-il accorder ce statut à la nature. Ainsi, il faut se demander ce qu’implique la notion de « sujet de droit « ; en d’autres termes, des êtres inanimés ou non-conscients peuvent-ils y prétendre ? Pour la conscience écologique, les pratiques humaines requiert la reconnaissance d’un « droit « ou de « droits « de la nature, obligeant l’homme à moduler son action envers l’environnement. Mais, premièrement, cela sous-entend que l’activité humaine (science, technique et/ou technologie) serait pernicieuse et, deuxièmement, que la nature serait justement susceptible de recevoir un traitement identique à l’homme. Afin de battre en brèche ces deux idées, nous montrerons d’abord comment l’idéal d’une maîtrise scientifique et utilitariste de la nature s’est progressivement imposée, au détriment, il est vrai, d’une prise en compte de la nature. Toutefois, nous analyserons dans un second temps l’impossibilité de fonder la nature sur le concept de « sujet de droit «, uniquement applicable à l’homme conscient. Nous examinerons enfin les conséquences qui en découlent : le recours à la notion de valeur et l’introduction d’une responsabilité humaine consistant à hiérarchiser la nature et à adapter l’intervention technoscientifique humaine.

« manière que le droit peut le faire.

L'appel peut alors se reporter sur ce qu' Aristote, dans l' Ethique à Nicomaque , appelle la prudence : si la science consiste à démontrer et l'art à produire correctement, la prudence sert à délibérer surl'action bonne ou mauvaise.

Toutefois, condition nécessaire, laprudence n'est pas suffisante. 2) L'obligation : en effet, la prudence ressortit à l'éthique et à des questions telles que : « Quelles règles suivre pour bien agir ? ».

Or, ledroit implique l'idée d'obligation : le sujet du droit m'oblige à respecterson droit propre, c'est-à-dire à le reconnaître et à agir enconséquence.

Une usine peut polluer une rivière et décimer la faunequi s'y trouve, commentant par-là une imprudence, un actemoralement blâmable, sans pour autant enfreindre un quelconque droitauquel prétendrait la nature.

Si celle-ci ne peut être sujet de droit,est-elle alors pour autant livrée à la merci des hommes ? 3) La valeur des êtres naturels : s'il est possible de promulguer des lois obligeant l'homme à protéger la nature, il importe encore plus deresponsabiliser l'homme, en le poussant à discriminer au sein de lanature ce qui doit être protégé (des écosystèmes...) et ce qui doitêtre et mérite effectivement d'être combattu (virus...).

Ainsi, qu'est-ce qui impose le respect et qu'est-ce qui nécessite une interventiontechnique ? L'homme a donc pour but de reconnaître la valeur de la nature , de la hiérarchiser et de moduler son action en conséquence.

En définitive, au lieu de céder le pas face à la nature, l'homme donne son sens àl'écologie, en tant qu'il établit des normes et des valeurs visant son respect. Conclusion : Ainsi, s'il est avéré que la nature est mise en danger par l'idéal moderne de maîtrise, édicté par la techno-science, iln'est cependant pas possible de faire la nature un sujet de droit au plein sens du terme, en ce qu'elle n'engageaucune réciprocité avec l'homme.

Il ne s'agit donc pas pour l'homme de reconnaître l'existence de la nature encessant toute activité ; plutôt, il convient de déterminer sa valeur et le type d'actions qui doit s'y rapporter.

Il estalors possible de reconnaître les vertus de la science dans le cadre d'une conscience écologique.. »

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