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Nietzsche et la création des concepts

Publié le 21/04/2005

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nietzsche
Il ne faut pas interpréter cette nécessité où nous nous sommes de créer des concepts, des espèces, des formes, des fins, des lois (un monde de cas identiques) comme si elle devait nous mettre en mesure de fixer ce qu'est le monde vrai; il faut y voir la nécessité de nous accommoder un monde qui nous rende l'existence possible; nous créons par là un monde qui nous paraît prévisible, simplifié, intelligible, etc. Cette même nécessité existe dans l'activité des sens, soutenue par l'entendement, qui simplifie, grossit, souligne et condense, et nous permet ainsi de «reconnaître» les choses et de nous faire entendre. Nos besoins ont déterminé nos sens à ce point que c'est un monde phénoménal identique qui reparaît toujours et qui a, de ce fait, acquis, une apparence de réalité. La nécessité subjective où nous sommes de croire à la logique exprime simplement ce fait que, longtemps avant de prendre conscience de la logique, nous n'avons fait autre chose que d'introduire ses postulats dans le devenir: à présent, nous les retrouvons dans le devenir-nous ne pouvons plus faire autrement - et nous pensons alors que cette nécessité nous eu garante d'une «vérité»! (. ..] Le monde nous paraît logique parce que nous avons commencé par le rendre logique. Nietzsche

Nietzsche, ne parle pas de la vérité en physicien mais en moraliste. Si pour Nietzsche le monde est interprétations, il n’y a pas d’interprétations vraies. Cela signifie en outre pour l’auteur non pas que tout se vaut, mais bien que c’est en terme de valeur qu’il s’agit de questionner désormais, c’est-à-dire un mode plus radical que ne le permettrait la recherche de la vérité.

Les idées ne sont jamais des données immédiates qui détiendraient en elles la totalité synthétique du signifiant, du signifié et de la signification, les idées sont des produits, et, pour les comprendre exactement, il faut scruter le champ dont elles sont le reflet à leur plan, les structures. L’application de la méthode généalogique, a précisément pour but de dissiper l’illusion d’une autonomie en référant tous les jugements à leurs conditions d’existence.

Chaque jugement de valeur est ramené à sa condition d’émergence, à une certaine morale, c’est-à-dire à un système de jugements de valeur qui est en relation avec les conditions d’existence des instincts les plus intimes d’un genre d’individus.

 Pour Nietzsche et tel est l’objet de ce texte derrière l’idéalisme métaphysique se cache un instinct grégaire de sécurité. Découper le réel selon des concepts et des idées, c’est en somme inventer un arrière monde, qui rend le monde phénoménal, celui de l’expérience et de la sensibilité soumis au devenir plus prévisible, et en l’occurrence plus logique,  en lui ôtant son caractère indéterminé.

Nous verrons en premier lieu, que l’idéalisme métaphysique est une perspective qui tente de simplifier le réel en instituant un arrière monde qui rende l’existence possible. (Jusqu’à intelligible)

Ensuite, que cette perspective est signe d’une quête grégaire de sécurité Jusqu’à une  « … apparence de réalité «.

C’est donc, comme nous le verrons en dernier lieu, que le monde vrai selon les penseurs idéalistes n’a de validité qu’en tant qu’ils prescrivent à la réalité leur idéal et tente ainsi de le retrouver ils ne remontent pas comme ils le prétendent à une vérité existant indépendamment d’eux.

 

nietzsche

« sur le même plan le métaphysicien, le scientifique et le vivant : le savant, comme tout vivant, organise sonmilieu au mieux de ses intérêts vitaux.

Il considère comme vrai ce qui est utile à la vie.

Mais Nietzsche veutmontrer que cette «vérité» n'est qu'une erreur utile.

Il faut ainsi créer la fiction d'un « monde...

prévisible »,réduire la différence à l'identité, l'avenir au passé, l'inconnu au connu.

Il faut en effet prévoir pour pourvoir,et conjurer toute nouveauté déstabilisante.

Il y a chez l'homme comme un instinct de causalité et de légalitéen face des phénomènes, qui fait qu'il simplifie, qu'il ignore les riches complexités, les subtiles différences, lesirréductibles nouveautés.

Le principe d'identité (A est A), le principe de raison suffisante (tout ce qui est asa raison d'être), propres à l'intelligence, ne sont que des normes utilitaires servant l'intérêt vital de l'animalhumain.

Paradoxalement, « le monde intelligible » n'est que le reflet de tels intérêts vitaux ! Texte de Nietzsche Nietzsche, ne parle pas de la vérité en physicien mais en moraliste.

Si pour Nietzsche le monde estinterprétations, il n'y a pas d'interprétations vraies.

Cela signifie en outre pour l'auteur non pas que tout sevaut, mais bien que c'est en terme de valeur qu'il s'agit de questionner désormais, c'est-à-dire un mode plusradical que ne le permettrait la recherche de la vérité. Les idées ne sont jamais des données immédiates qui détiendraient en elles la totalité synthétique dusignifiant, du signifié et de la signification, les idées sont des produits, et, pour les comprendre exactement,il faut scruter le champ dont elles sont le reflet à leur plan, les structures.

L'application de la méthodegénéalogique, a précisément pour but de dissiper l'illusion d'une autonomie en référant tous les jugements àleurs conditions d'existence. Chaque jugement de valeur est ramené à sa condition d'émergence, à une certaine morale, c'est-à-dire à unsystème de jugements de valeur qui est en relation avec les conditions d'existence des instincts les plusintimes d'un genre d'individus. Pour Nietzsche et tel est l'objet de ce texte derrière l'idéalisme métaphysique se cache un instinct grégairede sécurité.

Découper le réel selon des concepts et des idées, c'est en somme inventer un arrière monde,qui rend le monde phénoménal, celui de l'expérience et de la sensibilité soumis au devenir plus prévisible, eten l'occurrence plus logique, en lui ôtant son caractère indéterminé. Nous verrons en premier lieu, que l'idéalisme métaphysique est une perspective qui tente de simplifier le réelen instituant un arrière monde qui rende l'existence possible.

(Jusqu'à intelligible) Ensuite, que cette perspective est signe d'une quête grégaire de sécurité Jusqu'à une « … apparence deréalité ». C'est donc, comme nous le verrons en dernier lieu, que le monde vrai selon les penseurs idéalistes n'a devalidité qu'en tant qu'ils prescrivent à la réalité leur idéal et tente ainsi de le retrouver ils ne remontent pascomme ils le prétendent à une vérité existant indépendamment d'eux. La perspective idéaliste Interpréter n'est pas affaire de fait mais de sens, si nous interprétons les choses nous ne tentons pas de lessaisir objectivement mais d'en donner un sens qui peut être signe d'autant de perspectives possibles.

Icil'auteur ne part pas des faits pour saisir le monde mais des valeurs que nous assignons aux choses en luidonnant un certain sens. Il parle dés le début du texte de « cette nécessité de créer des concepts, des espèces, des fins deslois…comme si elle devait nous mettre en mesure de fixer ce qu'est le monde vrai.

».

Ainsi l'auteur va àrebours de la philosophie idéaliste qui comme Platon pense que le monde phénoménal est régi par des Idéesque Platon nomme formes intelligibles.

Selon l'auteur de la République ce sont ces formes qui donnent être au choses, à cet égard pour comprendre l'essence d'une choses il faut selon lui remonter à cette forme.Pour l'auteur de ce texte de telles formes n'existent pas par eux-mêmes mais sont « créer » par ce genre depenseurs. Dans cette démarche il faut y voir selon Nietzsche : « la nécessité de nous accommoder un monde qui nousrende l'existence possible ».

C'est donc à la survie qu'est dirigée cette nécessité de « fixer » le monde dansdes concepts, que dire sinon que c'est un instinct grégaire qui nous conduit à créer des concepts de façonplatonicienne qui fixerait notre rapport au réel.

Comme le dit l'auteur dans Ecce Homo : « On a dépouillé la réalité de sa valeur, de son sens de sa vérité, en forgeant un monde idéal à coup de mensonges ». Pour Nietzsche, en procédant ainsi les philosophes idéalistes veulent créer un « monde qui nous paraîtprévisible, simplifié, intelligible ».Le monde ainsi créer rend la réalité plus prévisible parce que plus simple. »

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