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La NORVÈGE dans les années 1970 (géographie)

Publié le 18/11/2011

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La population s'élève à un peu plus de 4 millions d'habitants, soit 12,2 habitants au km2. Le taux annuel d'accroissement se situe à moins de 5 %o. Les difficultés du relief ont conduit plus de la moitié de la population à s'installer dans la zone du Sud-Est autour du fjord d'Oslo; la densité y monte jusqu'à 85 hab. pour descendre jusqu'à 1,7 hab. au km2 dans le Nord où les quelque 20 000 Lapons ont une culture et une langue tout à fait différentes de celles du reste de la Norvège.

« La violence des vents et la rigueur du climat.

en Norvège du Nord.

réduisent vite l'importance de l'arbre qui cède la place è la toundra.

Après le retrait des glaces, la mer submergea une bonne partie de la Scandinavie qui s'était enfoncée sous le poids de l'inlandsis et, même si le continent se soulève encore aujourd'hui pour retrouver sa position initiale, une mince pellicule d'eaux marines recouvre encore la plate-forme côtière du Strandflat d'où émer­ gent les quelque 150 000 îles, îlots ou simples ro­ chers qui constituent le Skaergaard, le jardin d'écueils que sillonnent d'innombrables chenaux où, en arrière du rideau protecteur des écueils, la navigation est très sûre ce qui favorise la pêche et l'activité maritime.

Malheureusement, le Skaergaard n'existe pas entre le Cap Lindesnes et Stavanger ce qui rend cette côte dangereuse, mais, même entre Stavanger et le Kvoe­ nangerfjord, quelques caps interrompent cette ligne de navigation intérieure et les navires doivent affron­ ter la haute mer.

Les eaux marines ennoient toujours aussi les grandes vallées transformées en fjords très ramifiés et qui s'enfoncent très avant dans les terres (180 km pour le Trondheim fjord, 204 pour le Sogne fjord et encore 100 km pour le fjord d'Oslo, seule grande échancrure de la côte Sud-Est, basse et peu découpée dans l'ensemble).

Le climat offre un exemple remarquable de la combinaison des conséquences de la latitude et des effets de la position à l'Est d'un océan parcouru par les derniers prolongements des eaux tièdes du Gulf Stream.

Au Cap Nord, le soleil ne se couche pas du 15 mai au 31 juillet tandis qu'en hiver, la nuit polaire dure dix bonnes semaines, mais même en cette sai­ son, la mer ne gèle pas; c'est que, surtout en hiver,les eaux marines adoucissent les températures et font que du Nord au Sud les différences ne sont pas considérables (mois le plus froid : + 1"3 à Bergen et 2022 - 2"4 à Bodô, au-dèlà du cercle polaire); les froids prononcés sont rares : Bergen n'a que 90 jours de gelée par an.

En été par contre, les températures des mois les plus chauds ne dépassent guère Il" dans le Nord et 15" dans le Sud.

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Les températures de l'hiver s'expliquent aussi en partie parce qu'une nébulosité importante réduit le rayonnement nocturne; en effet, la Norvège se trouve sur une des routes les plus fréquentées par les dépres­ sions venues de l'Atlantique; les masses d'air humide qu'elles apportent heurtent de plein fouet le rebord montagneux escarpé et donnent d'abondantes préci­ pitations; chaque année, le séchage des foins est difficile même en les accrochant à des piquets de bois; Bergen (1 896 mm d'eau par an) a pu se vanter d'être la ville la plus arrosée du monde et encore est-elle au niveau de la mer.

A cette altitude, la neige est assez rare et elle ne tient pas, mais dès qu'on s'élève à 200 ou 300 rn, l'enneigement est très fort et, en dépit de redoux, la neige couvre le sol pendant toute la saison froide.

Une mention particulière doit être accordée aux secteurs abrités situés tout au fond des grands fjords : ils sont très peu arrosés (au fond du Sogne fjord, Laerdalsoeren ne reçoit que 460 mm alors qu'à la même latitude, mais sur la côte, Floroe en recueille 2 115) et parfois même, il faut irriguer les prés.

Le relief montagneux, l'importance du manteau neigeux sur les hauteurs, la nature des sols expliquent que 7/10 du territoire sont improductifs tandis que la forêt occupe 26 % du pays.

Les boisements étendus dans le Sud-Est s'éclaircissent et se modifient en allant vers le Nord ou en s'élevant sur les pentes :les arbres à feuilles caduques (chênes, hêtres, érables) dominent jusque vers 500 rn; au-delà, ce sont les Page 2. »

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