Devoir de Philosophie

La notion de contrat social n'est-elle qu'une illusion ?

Publié le 31/07/2004

Extrait du document

illusion

 

Contrat social

Théorie selon laquelle l'organisation sociale est basée sur une convention volontaire entre ses membres par laquelle ils quittent l'état de nature pour entrer dans l'état civil, état qui préserve la paix et la sécurité de tous. Cette théorie, que l'on trouve chez Rousseau, suppose donc que l'homme est naturellement un être libre.

illusion

« que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de tempsdéterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un êtreautonome, indépendant, capable de décider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dontnotre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement.

» Le contrat social n'est qu'une fictionLa philosophie politique de Hume s'oppose à celle de Rousseau ou de Hobbes.

Pour Hume, la constitution desgroupes sociaux n'a rien à voir avec un éventuel contrat social établi entre des hommes libres et consentants.En fait, les hommes s'unissent par nécessité.

Ce faisant, ils ne visent pas la justice, la liberté, l'égalité.

Ilscherchent seulement à conjurer leur propre faiblesse et à satisfaire leurs besoins. Le dénuement de l'homme est à l'origine de la société et non un supposé "contrat social" abstrait etthéoriqueLorsque la philosophie s'attache à rechercher l'origine de l'État, ce n'est pas tant pour en montrer la genèsehistorique que pour en établir le fondement et, par là même, l'essence.

La société humaine se pense à partir del'état de l'homme vivant seul, venant d'être créé et livré à lui-même.

Le mythe platonicien du Protagorasillustre ce point: dépourvu des avantages échus aux autres espèces animales, l'homme est né dans undénuement extrême, «l'homme est tout nu, non chaussé, dénué de couvertures, désarmé».

Alors que lesautres animaux, recouverts de fourrure, munis de crocs, de carapaces, de griffes, ont de quoi affronter lesnécessités imposées par la vie, sont à même de résister aux rigueurs naturelles, de se défendre contre toutagresseur, de se nourrir, l'homme est dépourvu de tout cela.

L'homme ne peut donc compter sur ses seulescapacités naturelles pour vivre: il lui faut inventer des techniques ou mettre en commun ses efforts avecd'autres. La violenceObligés dès lors, par une contrainte naturelle, à vivre ensemble, les hommes ne s'entendent pas pour autant:c'est selon l'expression de Hobbes, la «guerre de tous contre tous».

L'homme est farouche, insociable, et cen'est qu'à contre coeur qu'il accepte de vivre avec ses semblables.

Il entend toujours conserver par-devers luiune liberté qu'il refuse à ceux avec lesquels il vit.

Une telle société, fondée sur des égoïsmes obligés bon grémal gré à se côtoyer, à cohabiter les uns avec les autres, aboutit à la plus grande injustice possible, celle duprétendu droit du plus fort, critiquée par Rousseau dans le livre I du Contrat social: la communauté politique seréduit à la domination des plus forts sur les plus faibles.

Il ne résulte aucun droit de tout cela, puisque cettesociété ne repose que sur des rapports de force et non sur un pouvoir légitime.

Cette société mérite d'ailleursà peine ce nom : il s'agit plutôt d'un agrégat de volontés disparates parvenant à demeurer assemblées tantbien que mal, unies par la crainte de maux encore plus grands. ANTITHESE [La notion de contrat social permet de penser un pré-politique, un état de nature.

Pour exister, l'Etat a duêtre voulu par les individu.

Les modalités de ce désir de vivre ensemble constitue précisément ce que les philosophes appellent "contrat social".] Le contrat social n'est pas seulement le fruit d'un calculThomas Hobbes, dans le Léviathan, considère que si les hommes ont conclu un pacte c'était pour mettre unterme à un état de guerre de tous contre tous.

Chaque individu ne visant que la satisfaction de ses désirs, ilen résultait une guerre de tous contre tous. « Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir communqui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est laguerre de chacun contre chacun.

» HOBBES. Hobbes vit dans une Angleterre troublée par une guerre civile dont les causes sont à la fois religieuses et politiques.

Le principe même de la monarchie est critiqué et le roi atteint dans sa personne.

En Angleterre,Charles Ier est exécuté en 1649 et Jacques II doit s'enfuir en 1688. Hobbes va s'atteler à une tâche à la fois pratique et théorique.

Il s'agit de soutenir la monarchie au pouvoir ; ce soutien prend la forme d'un ouvrage théorique qui justifie l ‘autorité quasi absolue du pouvoir enplace. L'œuvre de Hobbes est axée sur le concept de souveraineté (autorité politique, puissance de l'Etat, pouvoir de commander) dont il affirme qu'elle est indivisible et quasi absolue. Avant d'expliquer ce qui fait la spécificité de la pensée de Hobbes , exprimée principalement dans le « Léviathan » (1651), il est nécessaire de préciser quelques points de vocabulaire. Ø « République » (« Common-Wealth ») correspond à ce que nous appelons l' « Etat ».

Hobbes lui-même donne le mot « Stade » comme un équivalent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles