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La notion d'échange n'a-t-elle qu'un sens économique ?

Publié le 26/02/2004

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 [Il existe une économie du vivant, tout comme il existe une économie des richesses. Tout ce que l'homme échange obéit à un principe économique. Il s'agit toujours de tirer le meilleur parti du lien échangiste.] Une économie du vivant Ce qui caractérise tout organisme vivant, aussi simple soit il, c'est qu'il est le lieu d'un perpétuel échange de matière. Il ne peut se développer, se reproduire sans échanger avec le milieu extérieur les éléments dont il a besoin pour vivre. Par économie du vivant, on désigne cette capacité adaptative et évolutive à transformer en énergie vitale les propriétés physiques et chimiques de la matière inerte. L'échange obéit à une logique Les choix de l'individu rationnel, dans le domaine économique,o béissent au principe de maximisation, autrement dit, l'échange doit procurer le plus grand avantage. Ce principe de «maximisation» peut-être étendu aux domaines extra-économiques. «L'économiste, déclare J.J.
•   « Echange « en économie, est-il une notion ou un concept univoque, scientifique ? •   Le terme de « notion « implique une certaine équivocité. Est-ce que cette notion s'applique à d'autres « objets « que ceux du domaine économique ? Si oui lesquels ? En quel(s) sens ? •   Le ou les sens économiques d'« échange « se « retrouvent-ils « (d'une façon ou d'une autre) dans le ou les sens autre(s) qu' « économique(s) « ? Si oui, en quoi précisément ? •   Si oui, n'y a-t-il pas risque de « glissements de sens « et corrélativement de sophismes ou (et) de raisonnements « par analogie « quelque peu dangereux à « manier « ? •   Quelles précautions prendre ? Pourquoi ? Comment ?


« Les études sociologiques et ethnologiques de Marcel Mauss et de Claude Lévi-Strauss ont permis de mettre enévidence des structures échangistes sans fondement économique.

Marcel Mauss, dans son Essai sur le don, expliqueque, dans les sociétés archaïques, le don, contrairement au troc, établit une relation non équivalentiste entre deuxpersonnes, deux tribus.

Celui qui donne affirme sa puissance, son aura, mais n'échange rien, au sens économique duterme. "Dans les économies et dans les droits qui ont précédé les nôtres, on ne constate pour ainsi dire jamais de simpleséchanges de biens, de richesses et de produits au cours d'un marché passé entre les individus." Marcel Mauss, Essaisur le don, 1923. Marcel Mauss qualifie le potlatch de "prestation totale".

En effet, dans les sociétés sans écriture où il se pratique, ilne s'agit pas d'un simple échange de marchandises mais d'un don ayant un caractère sacré par lequel celui qui lereçoit est tenu de faire un contre-don.

L'échange ne vise pas l'acquisition d'un bien car le potlatch peut aussi setraduire par la destruction de richesses.

En d'autres termes, cette pratique sociale repose sur une conception de lasociété où l'épargne n'a pas de sens mais tout au contraire la dépense.

Cette dissipation des richesses peut, danscertaines circonstances, prendre un aspect excessif qui lui donne un caractère cosmique comme l'a analysé G.Bataille. Lévi-Strauss, quant à lui, a repéré deux structures d'échanges qui, quoique jouant un rôle social déterminant, nesont pas de nature économique.

Il s'agit de la circulation de la parole (échange de mots) et de la circulation desfemmes (forme échangiste qui, au moyen du mariage, assure les structures de la parenté.) Ces deux formesd'échange viennent s'ajouter, et parfois même se confondre, à une troisième, qui est l'échange, cette fois-ciéconomique, de biens et de services.. »

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