Devoir de Philosophie

Notre pensée dépend elle des conditions sociales et culturelles de notre existence ?

Publié le 02/12/2005

Extrait du document

De même, la conscience est lucidité; un enfant, prenant conscience d'un danger, est prévenu du risque encouru et il hésite à l'accomplir. Il devient libre de choisir de l'accomplir, en connaissance de cause, c'est-à-dire en toute conscience. Ainsi, prendre conscience revient à faire l'expérience d'une première forme de liberté. Devenant conscient, le sujet réalise qu'il est libre, il s'ouvre sur la possibilité de réfléchir et de choisir. Cela se marque aussi dans l'angoisse du choix, face aux possibles. L'angoisse ouvre sur la question du sens, de l'existence, de la mort. Elle est liée à la liberté : hésiter, réfléchir, choisir, sont autant de signes de la libération de la conscience et de la conscience de la liberté en nous. A)                   Les qualités de la conscience.   1)    La transparence de la conscience.   Ce qui est  présent dans la conscience semble directement accessible.

« 2) Antithèse: l'idéalisme: la pensée est indépendante des conditions sociales et culturelles.

La consciencetranscende tous les déterminismes. Analysons un acte machinal : il s'accomplit sans que la conscience l'éclaire.

« Je ne m'en suis pas rendu compte »,disons-nous.

Se rendre compte, c'est réaliser ce que l'on fait, c'est-à-dire se représenter l'acte au moment de sonaccomplissement, être présent à l'acte.

Cette présence à l'acte, c'est la conscience.

En cela, l'acte machinal sedistingue d'une action consciente, délibérée et volontaire.

Le cas du somnambule est exemplaire : il est inconscientde ce qu'il fait.

Qu'un obstacle surgisse et sa conscience s'éveille, il redevient capable de représentation etréflexion.

Ce faisant, il se libère de l'emprise de l'automatisme dont il n'était jusque-là que l'esclave aveugle.

Demême, la conscience est lucidité; un enfant, prenant conscience d'un danger, est prévenu du risque encouru et ilhésite à l'accomplir.

Il devient libre de choisir de l'accomplir, en connaissance de cause, c'est-à-dire en touteconscience.

Ainsi, prendre conscience revient à faire l'expérience d'une première forme de liberté.

Devenantconscient, le sujet réalise qu'il est libre, il s'ouvre sur la possibilité de réfléchir et de choisir.

Cela se marque aussidans l'angoisse du choix, face aux possibles.

L'angoisse ouvre sur la question du sens, de l'existence, de la mort.

Elleest liée à la liberté : hésiter, réfléchir, choisir, sont autant de signes de la libération de la conscience et de laconscience de la liberté en nous. A) Les qualités de la conscience. 1) La transparence de la conscience. Ce qui est présent dans la conscience semble directement accessible.

Un simple regard, une simple introspection suffisent.

De plus, le sens de ce qui est présent dans ma conscience est là en sa totalité.

Avec laconscience, on est donc de plain-pied dans la signification.

Bref, la conscience est transparente à elle-même.

Et cequi se présenterait comme une zone d'ombre ne serait que la conséquence de l'inattention ou d'une attentioninsuffisante.

En cela le rapport de la conscience avec elle-même diffère de son rapport avec l'objet. L'objet est une zone d'opacité pour la conscience.

Quand je m'engage dans la connaissance du monde extérieur, je quitte le domaine de la certitude. Seule la transparence de la conscience avec elle-même ouvre la sphère de la certitude.

Autrement dit, je lis dans ma conscience à livre ouvert.

La certitude n'est jamais que l'adhésion de la conscience à une vérité reconnuepar elle avec évidence comme telle. 2) L'immédiateté de la conscience. D'autre part, ce qui fait l'originalité du rapport de la conscience à elle-même, c'est l'immédiateté.

Nul intermédiaire, nulle médiation, la conscience se donne immédiatement.

Pour Descartes , la vérité se saisit dans le présent et plus précisément dans l'instant.

En effet, c'est au moment où je prononce « je suis, j'existe » que cette proposition est vraie.

C'est dans l'instant où elle se donne que je l'éprouve dans sa vérité.

Le présent est la seule chose qui échappe au doute.

Il se distingue du passé qui, en tant qu'il suppose la mémoire, dépend de la fiabilité de cettedernière et de la reconstruction qu'elle implique.

Seul, le présent est ce qui peut signifier cette immédiateté.

Le présent est le temps de la vérité de laconscience. 3) L'unité de la conscience. Par-delà la multiplicité de ses affections, la conscience est ce qui se présente comme quelque chose d'unique.

Le vécu peut se présenter sous desformes multiples, les réactions devant des situations diverses, voire identiques, peuvent être différentes, mais en dépit de ces différences, il s'agitde mon expériences, de mon vécu.

La multiplicité ne prend sens que sur fond d'unité de la conscience.

Ainsi Descartes , dans la « Deuxième Méditation » reconnaît qu'il existe des facultés diverses et multiples : l'entendement, la volonté, l'imagination, la sensibilité.

Mais ces facultés sont toutes déduites à partir de l'unité du cogito.

La conscience s'apparaît donc à elle-même comme fondamentalement unique & identique.

Elle jouecomme pouvoir unificateur.

C'est cette unité de la conscience qui assure l'accès à la personne.

Kant écrit : « Posséder le JE dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre.

Par là, il est une personne ; et grâce àl'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, cad un être entièrement différent,par le rang et la dignité, de choses, comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise. » (« Anthropologie du point de vue pragmatique ») 4) Le pouvoir de la conscience. Immédiateté et transparence de la conscience à elle-même assurent la présence du sens.

L'unité de la consciencepermet d'assigner un pôle d'identité à une multiplicité d'actes pourtant différents.

De cela et sur cela on peut fonderle pouvoir de la conscience.

Car la possibilité de référer des actes divers à un même sujet exclut la possibilité derenvoyer la faute sur autrui.

En outre, la claire transparence de la conscience à elle-même exclut la possibilité d'unacte dont le sens échapperait au sujet. 3) Synthèse: la position médiane de Merleau-Ponty. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles