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Se nourrir relève-t-il de la nature ou de la culture ?

Publié le 27/02/2005

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Quand nous les avons atteints, il n'y a plus en nous de trouble ni d'agitations : l'être vivant n'a rien de plus à acquérir ni à rechercher pour compléter son bien-être. Nous ne ressentons le besoin du plaisir que quand la privation nous cause quelque douleur. Dès que nous ne sommes plus remués par cette douleur, nous n'avons plus de désirs. C'est pour cela que nous disons que le plaisir est le commencement et la fin du bonheur de la vie : c'est le plaisir qui a été reconnu comme bien principal et conforme à notre nature. C'est du plaisir qu'il faut partir pour déterminer ce qu'il faut rechercher ou fuir [...]. Quoique tout plaisir soit un bien en soi, parce qu'il convient à notre nature, il y a cependant des plaisirs qu'il faut se refuser. De même, quoique toute douleur soit un mal en soi, il y a cependant des douleurs qu'il faut embrasser. C'est à la raison à considérer la nature des choses, à peser les avantages et les inconvénients. Aristote Il est donc évident que la cité est du nombre des choses qui sont dans la nature, que l'homme est naturellement un animal politique, destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelque circonstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme. Il mérite, comme dit Homère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est avide de combats et, comme les oiseaux de proie, incapable de se soumettre à aucun joug.
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« animal politique, destiné à vivre en société et que celui qui, par sa nature et non par l'effet de quelquecirconstance, ne fait partie d'aucune cité, est une créature dégradée ou supérieure à l'homme.

Il mérite, comme ditHomère, le reproche sanglant d'être sans famille, sans lois, sans foyers ; car celui qui a une telle nature est avide decombats et, comme les oiseaux de proie, incapable de se soumettre à aucun joug.

On voit d'une manière évidentepourquoi l'homme est un animal sociable à un plus haut degré que les abeilles et tous les animaux qui vivent réunis.La nature, comme nous disons, ne fait rien en vain.

Seul, entre les animaux, l'homme a l'usage de la parole ; la voixest le signe de la douleur et du plaisir et c'est pour cela qu'elle a été donnée aussi aux autres animaux.

Leurorganisation va jusqu'à éprouver des sensations de douleur et de plaisir et à se le faire comprendre les uns auxautres ; mais la parole a pour but de faire comprendre ce qui est utile ou nuisible et, par conséquent aussi, ce quiest juste ou injuste. Rousseau [...] il est aisé de voir qu'entre les différences qui distinguent les hommes, plusieurs passent pour naturelles qui sontuniquement l'ouvrage de l'habitude et des divers genres de vie que les hommes adoptent dans la société.

Ainsi untempérament robuste ou délicat, la force ou la faiblesse qui en dépend, viennent souvent plus de la manière dure ouefféminée dont on a été élevé, que de la constitution primitive des corps.

Il en est de même des forces de l'esprit,et non seulement l'éducation met de la différence entre les esprits cultivés et ceux qui ne le sont pas, mais elleaugmente celle qui se trouve entre les premiers à proportion de la culture ; car qu'un géant et un nain marchent surla même route, chaque pas qu'ils feront l'un et l'autre donnera un nouvel avantage au géant.

Or, si l'on compare ladiversité prodigieuse d'éducations et de genres de vie qui règnent dans les différents ordres de l'état civil avec lasimplicité et l'uniformité de la vie animale et sauvage, où tous se nourrissent des mêmes aliments, vivent de la mêmemanière et font exactement les mêmes choses, on comprendra combien la différence d'homme à homme doit êtremoindre dans l'état de nature que dans celui de société, et combien l'inégalité naturelle doit augmenter dansl'espèce humaine par l'inégalité d'institution. Épicure Nous disons que le plaisir est la fin de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des hommes débauchés ni de ceux quiconsistent dans la jouissance, comme l'imaginent certaines gens, mais nous entendons le plaisir comme l'absence dedouleur pour le corps, l'absence de trouble pour l'âme.

Car ce ne sont ni des beuveries et des festins à n'en plusfinir, ni la jouissance de jeunes garçons ou de femmes, ni la dégustation de poissons et de bonne chère quecomporte une table somptueuse, qui engendrent la vie heureuse, mais c'est un entendement sobre et sage, quisache rechercher les causes de tout choix et de toute aversion et chasser les opinions fausses, d'où provient pourla plus grande part le trouble qui saisit les âmes.

Or le principe de tout cela, et par conséquent le plus grand bien,c'est la prudence.

Et voilà pourquoi la prudence est une chose plus précieuse que la philosophie elle-même ; carc'est elle qui donne naissance à toutes les autres vertus, en nous enseignant qu'il est impossible de vivreheureusement sans vivre avec prudence, honnêteté et justice, comme il est impossible de vivre avec prudence,honnêteté et justice sans vivre par là même heureusement.

Nature Culture ce qui est inné ce qui est acquis le corps l'esprit pouvoirs du corps tels queceux que permettent les mains humaines le langage, la politesse,les mœurs, les traditions,les coutumes, les règles sociales etc. besoins fondamentaux : désirs à caractère sociaux : faim, soif, sommeil, sexualité ambition, reconnaissance, pouvoir etc. ce qui est lié à l' évolution biologique ce qui est lié à unhéritage culturel CITATIONS: « Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, ensubstituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et en donnant à ses actions la moralité qui leur manquaitauparavant.

» Rousseau, Du contrat social, 1762. « La culture n'est ni simplement juxtaposée, ni simplement superposée à la vie.

En un sens, elle se substitue à lavie, en un autre elle l'utilise et la transforme, pour réaliser une synthèse d'un ordre nouveau.

» Lévi-Strauss, LesStructures élémentaires de la parenté, 1949.. »

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