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Obéir aux lois, est-ce être libre ?

Publié le 03/12/2005

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Il surgit toujours dans la contradiction qui se manifeste entre l'existence de contraintes et le désir de s'y soustraire.Ici, le problème réside particulièrement dans la simultanéité ("à la fois") de la contrainte et du désir d'être libre.L'association des termes et du problème constitue la base de l'introduction.

INTRODUCTION La notion de loi peut renvoyer à des sens qu'il convient de distinguer. Dans le domaine des sciences de la nature elle désigne un rapport universel et invariable entre des phénomènes. En ce sens la loi ne peut subir aucune exception (un homme qui saute en l'air retombera en vertu de l'attraction terrestre qu'il le veuille ou non). Dans le sens juridique, ou moral, la loi désigne une obligation à laquelle l'homme a le pouvoir de se soustraire (je peux choisir de voler alors que la loi morale ou celle d'un pays donné l'interdisent). C'est donc dans ce deuxième sens de la loi que se pose la question du rapport de la loi et de la liberté. Dans cette perspective, la liberté s'entend d'abord négativement comme pouvoir de ne pas obéir à la loi (je suis libre de ne pas respecter la loi). Mais la liberté peut aussi s'entendre en un sens positif comme décision de respecter la loi.

« Dans la discussion, vous devez mentionner le rôle joué par le contrat social : c'est par lui que les hommes passentde l'état de nature à l'état social.

Montrez également comment la notion d'état de nature permet à Hobbesd'analyser la nature et les fonctions de l'État. Texte de Hobbes : Dès le début du XVIème siècle, une crise religieuse entraîne la remise en question de la légitimité du pouvoir et del'organisation de la société.

Ce qui est remis en cause c'est bien l'obéissance qui vient d'une perte de valeur.

C'estpourquoi des penseurs comme Hobbes, Spinoza, Rousseau se sont efforcés de construire une théorie rationnelle del'état.

Il s'agit dans ce texte de montrer que la société civile est la meilleure solution, qu'elle apporte paix etbonheur.

Comment Hobbes s'y prend-il? Qu'est-ce qui permet de dire que la société est meilleure? Meilleure à quoi? Il est possible de décomposer le texte en trois grandes parties : dans la première, Hobbes établit des contradictionsau sein même des phrases, le rythme est rapide, puis dans une deuxième partie il décrit l'état "hors de la sociétécivile" plus longuement, avant de s'attarder sur "l'ordre du gouvernement". I Comparaison entre société civile et état de nature Pour montrer pourquoi la société est à accepter, Hobbes la met en comparaison avec l'état de nature de l'homme.Le terme de nature n'est pas cité ici, mais il est sous-entendu : Hobbes définit en effet l'état de nature commeétant antérieur à l'état social, c'est-à-dire à cet acte par lequel les hommes se donnent un souverain qui fait deslois, impose ainsi un certain ordre collectif et instaure l'état social.

L'état des hommes hors de la société civile estune hypothèse qui permet de discerner le genre de vie qui prévaudrait s'il n'existait pas de pouvoir d'ungouvernement. On pourrait d'ailleurs remarquer ici que Hobbes donne de l'état de nature une définition purement négative, parabstraction de tout ce qui, en l'homme, relève de la société.

" hors de la société civile, "hors du commerce deshommes", "hors de la société." C'est ainsi, par exemple, que Rousseau opère dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : il faut, écrit-il dans sa préface, examiner l'homme par la pensée et ainsi "démêler ce qu'il tient de son propre fonds d'avec ce que les circonstances et ses progrès ont ajouté ouchangé à son état primitif". Ce qui ressort de ce premier mouvement, c'est bien la différence entre un état où l'individualité n'est pas protégée,ni favorisée alors que dans la société, la multitude des hommes permet la sécurité, l'abondance. II L'état de nature comme règne des passions Hobbes s'oppose à la tradition aristotélicienne selon laquelle l'homme est un animal naturellement social. En absence de société civile, les hommes s'affrontent en raison même de leur nature.

Chaque individu, possédantpar nature les mêmes forces, les mêmes besoins, le même droit de se défendre, cherche à atteindre ses fins : laconservation et même l'agrément.

Donc "les passions règnent." Or dit Hobbes, dans le Léviathan, " si deux individus désirent la même chose alors qu'il n'est pas possible qu'ils enjouissent tous les deux, ils deviennent des ennemis." Les individus sont donc autant de forces se redoutantmutuellement et la défiance engendre la guerre.

L'état naturel est donc un état de "guerre éternelle" qui est laconséquence nécessaire des passions naturelles des hommes et, par conséquent, à cet état tout est préférable :"nous ôtent toutes les douceurs de la vie".

La vie ne vaut pas d'être vécue dans cet état.

On ne saurait payer tropcher pour mettre fin à la guerre, même s'il faut, pour cela, renoncer à la liberté. III Le gouvernement est le domaine de la raison Seul un artifice qui est le contrat permet de sortir de cet état de guerre.

Ce contrat est un acte rationnel par lequelchacun cède le droit qu'il a sur toutes choses, reconnaissant que c'est ce qui fait son malheur et qu'en agissantainsi, il fait cesser la guerre.

L'état résulte donc de cette cession du pouvoir du plus grand nombre à un seul hommeou à une seule assemblée, que Hobbes compare au Léviathan biblique( voir Livre de Job, ancien testament).

" maisdans l'état, cette puissance n'appartient qu'à un seul." Il n'y a plus qu'un seul homme qui désormais peut contraindretoutes les autres volontés individuelles. Le rôle de l'État sera donc non pas de rendre l'homme vertueux, mais de sauvegarder son droit naturel à la vie.

Parailleurs la "vie bonne" que les hommes espèrent atteindre en se regroupant dans une société civile n'est pas une vied'excellence définie de façon morale et téléologique, mais une vie confortable, qui constitue la récompense du durlabeur : "dans un État, rien ne manque à ceux qui s'évertuent".

La fonction de l'État sera par conséquent aussid'assurer aux citoyens, autant qu'il est possible, confort.

Elle permet même aux hommes de retrouver le plaisir devivre ensemble " on goût les charme de la conversation." "et nous ne vivons plus ignorants des lois de l'amitié." Hobbes est donc l'un des premiers a comprendre la nécessité de revenir à un état de nature, un état "hors société"pour refonder la légitimité du pouvoir et de l'état.

Pour lui, les hommes, par nature et en l'absence de tout pouvoircoercitif, poursuivent la satisfaction de leur passion et sont enclins à la guerre de chacun contre chacun.

Tous onten effet la liberté et le droit de faire ce qu'ils ont envie.

L'état de nature est un état de peur perpétuelle et la. »

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