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Obéir est-ce renoncer à sa liberté ?

Publié le 23/11/2004

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Quand on obéit à un parent, à un professeur ou à un patron, on a bien en effet l'impression de perdre sa liberté, puisqu'on ne fait pas ce qu'on veut, mais ce que veut l'autre. L'antagonisme entre l'obéissance et la liberté n'est pourtant qu'apparent. La loi, qui m'empêche d'agir selon mon bon plaisir, ne protège-t-elle pas certaines de mes libertés ? De même, si je suis les conseils du médecin, ce n'est pas par pure soumission, mais bien parce que ce que veut le médecin (ma guérison) est aussi ce que je veux. À quelles conditions puis-je donc obéir tout en restant libre ?

Obéir consiste à faire ce que veut, ce que commande un autre. L'obéissance suppose un état de contrainte, parfois de soumission, et dans certains cas d'aliénation.    • Renoncer, c'est abandonner quelque chose, ou la prétention à quelque chose.    • Dans son acception courante, le mot liberté désigne le pouvoir de faire ce que l'on veut. Est libre la personne qui dispose d'elle-même comme elle l'entend, sans contrainte ni entrave.  

Introduction

  • I. Constitution du problème : l'obéissance est un renoncement libre à la liberté.

1. Obéir supprime la liberté. 2. Obéir est un acte libre. 3. Obéir : renoncer librement à la liberté.

  • II. L'aliénation de la liberté dans l'obéissance.

1. L'obéissance serait consentie par respect des autorités. a) Le respect des autorités. b) Critique de cette idée. 2. L'obéissance serait acceptée en échange de quelque bien. a) L'idée d'une soumission volontaire. b) Critique de cette idée. 3. Les raisons qui conduisent les hommes à aliéner leur liberté. a) Le rôle de l'idéologie véhiculée par le pouvoir. b) La paresse et la lâcheté.

  • III. L'obéissance comme condition de la liberté.

1. L'obéissance n'est pas un renoncement à la liberté si l'ordre donné vise l'intérêt de celui qui obéit. a) Analyse d'un exemple simple : une équipe de football. b) Les leçons de cet exemple : bien commun et compétence. 2. L'obéissance, condition de la liberté. a) L'obéissance est nécessaire à la réalisation de mes buts personnels. b) Réhabilitation de la vertu d'obéissance et de la contrainte. c) L'obéissance libératrice. 3. L'obéissance qui respecte les règles de la démocratie n'est pas un renoncement à la liberté. a) L'idée de démocratie. b) La démocratie permet de concilier la vertu d'obéissance et l'affirmation de la liberté. c) Les limites de la démocratie.

Conclusion

« «J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seulenécessité de sa nature; contrainte, celle qui est déterminée par uneautre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée» (Lettre LVIIIà Schuller).Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seulenécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elleest déterminée par une autre à exister et à agir.

Donc, dans l'absolu,seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de laréalité, et qu'il est causa sui.

Pour Spinoza et à la différence deDescartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une librenécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature.L'homme n'est pas un empire (de liberté) dans un empire (denécessité).

Il est inséré dans les connexions déterminées du monde, ildispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissancede la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propreconservation que pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres,alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causesextérieures : la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions quiproviennent de notre éducation, de notre passé, de notre culture.

Nulhomme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature."Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que leshommes sont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." SUPPLEMENT: LA LIBERTE CHEZ SPINOZA Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est unevolonté perdue.

Plus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notreconnaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, noussaisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que telphénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est librequand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle estdéterminée par une autre à exister et à agir.

Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a uneconnaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité.

Pour Spinoza età la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle quinous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire denécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissancede la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souventnous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, denotre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommesnécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cetteliberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sontconscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." En obéissant, j'abandonne ma volontéObéir, c'est être contraint par une autre volonté que la sienne — celle d'un maître, d'un État par exemple.C'est donc ne pas être libre.

Peut-on dire d'un esclave qu'il est libre ? De même, la soumission à une autoritépolitique quelconque n'implique-t-elle pas une abdication de ma liberté ? Hobbes montre bien que pour pouvoirvivre en paix avec ses voisins, l'individu se doit de renoncer à sa liberté naturelle de faire tout ce qu'il veut. L'obéissance est préférable à la violence. »

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