Devoir de Philosophie

OCTOBRE 1974 DANS LE MONDE

Publié le 15/11/2011

Extrait du document

L'O.N.U. en posant le problème a invité à aller au-delà d'un examen de la seule démographie pour y faire entrer les éléments économiques et politiques. La population du globe atteindra 6,5 milliards d'habitants en l'an 2000, mais avec de grandes disparités : dans les pays développés, Je taux de fécondité baisse depuis les années 60 tandis que dans les pays en voie de développement Je taux d'accroissement atteindra son point culminant au cours de cette décennie. Actuellement, c'est en Afrique et en Asie du Sud que Je rythme d'accroissement démographique est le plus grand ; en outre, la durée moyenne de la vie continue à s'allonger. Chacun, à Bucarest, reconnaît que les liens entre une politique démographique et Je développement économique et social sont complexes. Ainsi l'on a admis le rôle important de deux facteurs dans la politique de limitation des naissances : donner à la femme, dans la société, un rôle qui ne soit pas seulement celui de reproductrice ; mieux répartir les revenus.

« dans les pays en voie de développement.

Mais les nations favorables à la régulation des nais­ sances recevront une assistance internationale.

Le texte adopté est donc un compromis où chaque pays retrouve les thèses qu'il a défen­ dues.

ETATS-UNIS La chute du président : aveu et démission Après avoir épuisé dérobades et faux-fuyants, démentis indignés et combats d'arrière-garde, le président Richard Nixon, contraint de livrer des bandes enregistrées accablantes, a dû recon­ naître, le 5 août, qu'il avait participé à la dissimulation de l'affaire du Watergate et fait de fausses déclarations à son entourage et à ses concitoyens.

De dénégations en aveux, il s'est enfermé dans un piège auquel rien ne lui per­ mettait plus d'échapper.

Cet aveu n'a pas été une ultime manœuvre pour se dérober à la justice et vaincre ses adversaires politiques ; depuis sa mise en accu­ sation, pour obstruction à la justice et abus de pouvoir, par la Commission judiciaire de la Chambre des représentants (27 juillet) et le commandement de la Cour suprême de livrer ses enregistrements, le président Nixon n'avait plus de stratégie pour sa défense et il espérait que les fautes avouées et reconnues ne justi­ fieraient pas la mesure extrême de c destitu­ tion :t.

Mais cet aveu a, au contraire, conduit ses partisans les plus sérieux à tourner casa­ que et les défections se sont multipliées autour de lui.

Les sénateurs républicains, sur l'appui desquels il comptait, avec à leur tête Barry Goldwater, l'ont pressé de démissionner pour éviter au parti comme à lui-même l'affront d'une destitution inévitable.

Le jeudi 8 août, avec courage et dignité, devant des dizaines de millions de téléspecta­ teurs, le président Nixon a annoncé qu'il démis­ sionnait par souci d'efficacité politique : l'ef­ fondrement de sa base parlementaire lui a fait comprendre que les intérêts nationaux exi­ geaient cette démission.

Il a rappelé son œuvre en politique étrangère : arrachement de son pays au guêpier vietnamien, ouverture des rela­ tions avec la Chine, .

amitié retrouvée avec les pays arabes du Proche-Orient, nouvelles relations engagées avec l'U.R.S.S.

et tentatives de limitation des armements nucléaires, ambi­ tion d'un grand empire économique outre­ Atlantique.

Mais il a conclu qu'en raison de l'affaire du Watergate il n'avait plus le sup­ port nécessaire du Congrès pour poursuivre cette politique .

Dès le vendredi 9 août, le vice-pr~s~de?t Gerald Ford, premier président amer~cam n'ayant pas été désigné par le suffrage univer­ sel, est devenu le 38e président des Etats-Unis.

Il s'est engagé à poursuivre la politique de paix de son prédécesseur et a maintenu à son poste M.

Kissinger ; il entend donner la priorité à la lutte contre l'inflation.

Le 20 août il désignait M.

Rockefeller comme vice-président.

L'affaire du Watergate, mineure et banale, a fini par bouleverser la nation américaine et a causé la chute de son président.

En ne comprenant pas qu'il aurait dû désavouer, dès qu'il fut mis au courant, les agents secrets qui s'étaient fait prendre en cambriolant les bureaux du parti démocrate, le président Nixon, politicien chevronné cependant, a été pris dans un piège dérisoire et s'est embourbé dans des mensonges naïfs ; il a commis la faute impar­ donnable de couvrir et de tenter d'étouffer, alors qu'aux Etats-Unis, contrairement aux Gerald Ford, vlce-préeldent des Etete-Unie, devient le 38• préeldent et remplace Immédiatement Richard Nixon ..,,..

la démleelon de ce dernier.

(Photo Keystone) .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles