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OCTOBRE 1975 DANS LE MONDE

Publié le 15/11/2011

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Cependant, le président de la République se sachant malade, avait commencé à ménager les transitions et nul ne doutait que son successeur serait le général Moralez Bermudez. Quelles graves raisons ont-elles poussé à cette accélération ? Le président Alvaredo jouissait d'un grand prestige, notamment parmi les couches les plus modestes de la population, depuis sa · nomination à la tête de l'Etat en 1968 et demeurait le symbole de la révolution. En dépit de la dissolution du Parlement, de l'absence d'élections et de la présence d'officiers aux postes-clés du gouvernement, cette « dictature « tolérait une opposition politique et syndicale active et avait refusé de créer un parti gouvernemental. Jusqu'aux graves émeutes de février 1975 qui ont nécessité l'état d'urgence, le régime avait réalisé de nombreuses

« fondamentales des hommes; ils promettent d'encourager les échanges d'information, de ,per­ mettre aux journaliste s de transmettre le résul­ tat ·de leur tra ·vai 'l , de favoriser la co o pération dans les domaines de l'économie, de la science, de la technique et de l'environnement.

Cet acte final ne constitue pas un traité ayant valeur juridique et ne prévoit pas de sanctions en cas de violation de ses clauses.

Il n'est pas un traité de paix mais il ne fait pas de doute que, pour 'l'U .R.S.S., il 1·emplace ce traité de paix qui ne sera jamais signé avec l'Allemagne.

En faisant entériner par les Occidentaux, et notamment par les Etats-Unis , la situation territoriale et politique établie en Europe de l'Est après la Seconde Guerre mondiale, 'l'U .R.

S.S.

a atteint son objectif et la conlférence d'Helsinlki est l'a!boutissement et l'élargisse­ ment en faveur de Moscou des accords de Yalta et de Potsdam (1945).

Pour les peuples de l'Europe de l'Est, elle sign ifie qu'il n'y a ,plus aucun espoir de secours 1à attendre de l'Ouest.

En retour, les Ocddentaux n'ont obtenu des capitales communistes que des déclarations de bonnes intentions pour la libéralisation des contacts humains et des échang .es culturels, car .

l'expansion, souhaitée par tous , du c ommerce international se serait produite de toute manière.

Aussi peut-on craindre que les propos tenus à cette tribune internationale ne soient que vains mots.

Pour M .

Brejnev, par exemple , est-ce que le principe de non-ingérence ne lui ·permet­ tra pas le maintien de la limitation interne aux libertés individuelle s ? M .

Husak , après avoir dénoncé l'occupation de son •pays par les Allemand s en 1938 a fait silence sur celle de 1968 par les soviéti'ques .

Quant à M.

Demirel, Premier mini stre turc, il a affirmé que les dispositions de l'acte final, qu'il a signé , ne s'appliquaient pas à Chypre.

Enfin, moins d'un mois après le sommet d'Helsinki, les deux Grands durcissent le ton des commentaires ou a-vertissements que 'leur inspire la situation au Portugal .

PEROU Un coup d'Etat qui a étonné La cinquième conférence ministérielle des pays non alignés allait bientôt terminer ses travaux, à Lima, quand bruS'quement, le 19 août 1975, se répandit la nouvelle qu'un coup de force militaire avait renversé le ·généra'} Ve­ lasco Alvaredo, ·président de la Républilque de­ puis sept ans.

La stupéfaction fut grande et la surprise totale au sein de la conférence, comme elle le fut dans tout 'le • pays.

Le coup d'Etat qui a porté à la tête du .pays le Premier ministre, le général Francisco Mo­ rales Bel'mudez s'est déroulé dans le calme et n'a ·fait aucune victime.

Les officiers qui en sont les auteurs sont des partisans de Ia poursuite, voire de l'accélération de la révolution péruvienne.

Alors pourquoi ce coup de force ? Le général Vasco Alvaredo avait été amputé d'une jambe, en mars 1973, à la suite d'une Pérou.

Le général Franaclaco Moralez Bennudez, 6gé de 53 ana, eat è la tête du coup d'Etat militaire qui a destitué, en aoQt 1975, le préaldent de la République péruvienne, le Général Juan Velasco Alvarado.

(Photo Keystone) rupture d'anévrisme.

Aussi l'avenir du gouver­ nement révolutionnaire des .forces armées pa­ raissait-il suspendus à 'la santé du président.

D'autre ·part, il lui était reproché d'avoir cédé au culte de la personnalité et d'avoir « mai apprécié les sentimeats révolutionnaires du ,peuple », et le coup d'Etat était destiné à mettre fin à la tro.p grande personnalisation du pou­ voir.

Cependant, le président de la République se sachant malade, avait commencé à .ménager les transitions et nul ne doutait que son succes­ seur serait le général Moralez Bermudez.

Quelles graves raisons ont- elles poussé à cette accélé­ ration ? Le président Alvaredo jouissait d'un grand prestige, notamment parmi les couches les plus modestes de la population, depuis sa · nomination à la tête de l'Etat en 1968 et demeurait le sym •bole de la révolution.

En dépit de la dissolution du Parlement, de l'absence d'élections et de la ·présence d'offi­ ciers aux postes-clés du gouvernement , cette « dictature » tolérait une o.pposition politique et syndicale active et avait refusé de créer un parti gouvernemental.

Jusqu'aux graves émeutes de février 1975 qui ont nécessité l'état d 'urgence, le régime avait réalisé de nombreuses. »

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