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L'oeuvre sociale de la Troisième République.

Publié le 22/02/2012

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De 1871 (après le traité de Francfort) à 1913, la population de la France passe de 36 à 39,7 millions d'habitants, accroissement beaucoup plus lent que dans la plupart des autres États. L'évolution de la répartition dénote la croissance des villes aux dépens des campagnes (Paris s'accroît de 1 million d'habitants depuis 1870 et, en 1914, a environ 2 800 000 habitants), et la population rurale ne représente plus que 44 pour 100 du total en 1994. L'émigration est très modeste (sauf en 1871-1872), mais l'immigration s'amplifie : il y a environ 1 200 000 étrangers en France à la veille de la guerre. Cette évolution précipite la transformation sociale ébauchée sous le Second Empire : un prolétariat ouvrier nombreux végète dans les centres industriels. Pour la première fois, une oeuvre d'ensemble est réalisée à son intention, surtout par les radicaux. Cette législation comporte essentiellement : — liberté syndicale (1884) et encouragements à la constitution de syndicats, d'unions, de bourses du travail. La Confédération générale du Travail est créée en 1895 ; — assistance mutuelle, encouragée par la loi de 1898 et organisée par l'État en i9o5 ; — assurance-accidents (1898) et assurance-vieillesse (retraites ouvrières et paysannes, 191o) ; — législation du travail, comportant d'abord la protection du travail des femmes et des enfants, puis la réduction de la journée de travail à onze heures et à dix heures, enfin le repos hebdomadaire obligatoire (1906). C'est une transformation notable ; l'État intervient désormais pour protéger les ouvriers et abandonne le « laisser-faire » libéral. Pourtant ces réformes sont timides et l'Angleterre ou l'Allemagne se montrent, en ce domaine, nettement plus progressistes.

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