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L'opinion et la connaissance affirment-elles le vrai de la même manière ?

Publié le 27/01/2004

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Comme l'opinion peut accidentellement croiser des intuitions justes, tomber sur une idée vraie, il n'est pas possible de la rejeter en bloc. Le défaut de l'opinion est surtout qu'elle n'est pas consciente d'elle-même. La philosophie, comme amour de la connaissance présuppose le désir de connaître. Il suppose à la fois un manque et une aspiration à la plénitude. Il suppose aussi l'imperfection de celui qui désire et son mouvement vers plus de perfection. Dans le Banquet, Platon présente la philosophie de cette manière. En effet, nous ne sommes pas savants. Si, à l'image des dieux nous savions tout, nous n'aurions pas le désir de connaître, il n'y aurait pas de raison de philosopher. « Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l'est et en général, si l'on est savant, on ne philosophe pas ». Celui qui sait n'a pas à se mettre en marche pour découvrir.

Le paradoxe de l’énoncé tient en ce que deux notions (opinion, connaissance) sont mises en relation avec l’idée de vérité alors que ces notions n’ont pas forcément de rapport privilégié avec elle. En effet, l’opinion, en ce qu’elle se cantonne le plus souvent aux apparences, à la surface, est messagère d’erreur. Il n’apparaît donc pas comme une évidence de mettre sur le même plan opinion et connaissance, puisque la connaissance suppose à l’inverse investigation et exigence.

« L'ignorant n'est donc pas celui qui dit qu'il ne sait rien mais celui qui croit savoir et qui n'a que des opinions en guise de connaissance.

L'opinion donne une suffisance qu'il faut battre en brèche pour que l'esprit se mette en quête dela vérité.

L'ironie se moque de l'opinion.

Socrate se présente comme un taon qui pique l'amour-propre de celui quis'en tient à ses opinions sans aller au-delà.

L'ironie reconduit l'esprit à une conscience plus vraie : « au fond, c'estvrai, tu as raison Socrate, ce qu'est la justice dans son essence, je croyais le savoir, mais maintenant je me rendscompte que je n'en sais rien ».

L'ironie pique la curiosité, elle fait venir le désir sincère de connaître. Troisième partie : L'exigence de vérité Platon ne disqualifie pas complètement l'opinion, pour ne privilégier que la seule connaissance.

L'opinion n'est pasnécessairement « fausse ».

On y trouve toutes choses et aussi son contraire.

Elle peut contenir des idées justes,mais aussi des préjugés grossiers.

Comme l'opinion peut accidentellement croiser des intuitions justes, tomber surune idée vraie, il n'est pas possible de la rejeter en bloc.

Le défaut de l'opinion est surtout qu'elle n'est pasconsciente d'elle-même.

La philosophie, comme amour de la connaissance présuppose le désir de connaître.

Ilsuppose à la fois un manque et une aspiration à la plénitude.

Il suppose aussi l'imperfection de celui qui désire etson mouvement vers plus de perfection.

Dans le Banquet , Platon présente la philosophie de cette manière.

En effet, nous ne sommes pas savants.

Si, à l'image des dieux nous savions tout, nous n'aurions pas le désir de connaître, iln'y aurait pas de raison de philosopher.

« Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l'est eten général, si l'on est savant, on ne philosophe pas ».

Celui qui sait n'a pas à se mettre en marche pour découvrir.

Iln'a rien à combler.

La philosophie se définit donc comme une recherche qui passe par l'expérience d'un manque.Faut-il dès lors que l'on soit complètement ignorant pour commencer à philosopher ? L'ignorance ne saurait donnerlieu au désir de connaître.

« Les ignorants non plus ne philosophent pas et ne désirent pas devenir savants ; carl'ignorance a précisément ceci de fâcheux que, n'ayant ni beauté, ni bonté, ni science, on s'en croit suffisammentpourvu.

Or, quand on ne croit pas manquer d'une chose, on ne la désire pas ».

Celui qui croit savoir ne philosophepas.

Dans cet état, il ne saurait être question d'un désir de savoir, d'un élan vers une connaissance plus riche. Conclusion : Le rapport à la vérité n'est donc pas absent nécessairement de l'opinion, mais il en reste à une rencontre fortuite etpresque inconsciente alors que dans la connaissance il est cherché et quêté jusqu'à l'affirmation.. »

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