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L'opinion est-elle notre seule source de connaissance ou existe-t-il une manière de la dépasser ?

Publié le 28/03/2004

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Notre connaissance ne part-elle pas toujours de la sensation ?     Quel fondement pour la science ?   Aristote, Seconds analytiques, livre I, chapitre 18. « Mais il est aussi manifeste que, si une sensation manquait, nécessairement un savoir scientifique manquerait aussi, qu'il nous serait impossible d'acquérir, étant donné que nous apprenons soit par induction soit par démonstration, que la démonstration part de l'universel alors que l'induction part des particuliers, et qu'il est impossible d'avoir une connaissance théorique des universels si ce n'est par induction (...). »   l        La science semble avoir besoin d'un fondement dans notre perception, et donc, pourrait-on penser, dans nos opinions, mais : l        Il ne faut pas confondre opinion et sensation. En mettant les deux textes d'Aristote en parallèle, on comprend que la science a besoin de se fonder sur la sensation, mais qu'Aristote ne considère pas la sensation comme donnant toujours lieu à une opinion, puisque science et opinion ne concernent pas les mêmes objets. l        Que la science ait besoin de fondement ne suppose pas que ce fondement soit nécessairement l'opinion (par exemple ce que l'on appelle la « physique naïve » pour les sciences physiques, etc.). l        Toutefois, on peut dépasser Aristote et se demander si ce qui fait qu'on passe d'une sensation à la science n'est pas précisément qu'on dépasse une sensation contingente en apercevant les lois (de la nature) nécessaires sous lesquelles cette sensation tombe.

« Quel fondement pour la science ? 2. Aristote, Seconds analytiques , livre I, chapitre 18. « Mais il est aussi manifeste que, si une sensation manquait, nécessairement un savoir scientifiquemanquerait aussi, qu'il nous serait impossible d'acquérir, étant donné que nous apprenons soit par inductionsoit par démonstration, que la démonstration part de l'universel alors que l'induction part des particuliers, etqu'il est impossible d'avoir une connaissance théorique des universels si ce n'est par induction (...).

» l La science semble avoir besoin d'un fondement dans notre perception, et donc, pourrait-on penser, dans nos opinions, mais : l Il ne faut pas confondre opinion et sensation.

En mettant les deux textes d'Aristote en parallèle, on comprend que la science a besoin de se fonder sur la sensation, mais qu'Aristote neconsidère pas la sensation comme donnant toujours lieu à une opinion, puisque science et opinionne concernent pas les mêmes objets. l Que la science ait besoin de fondement ne suppose pas que ce fondement soit nécessairement l'opinion (par exemple ce que l'on appelle la « physique naïve » pour les sciences physiques, etc.). l Toutefois, on peut dépasser Aristote et se demander si ce qui fait qu'on passe d'une sensation à la science n'est pas précisément qu'on dépasse une sensation contingente en apercevant leslois (de la nature) nécessaires sous lesquelles cette sensation tombe. l L'opinion, dans ce cas, serait bien source de notre connaissance, au sens où elle serait son origine, mais elle pourrait être dépassée par la science. l Mais n'y a-t-il pas d'autres sources (au sens d'origine) possibles de la connaissance qui permettent de dépasser le caractère incertain de l'opinion ? 3.

Il faut dépasser l'opinion Texte : Descartes, Discours de la méthode , 4e partie. « J'avais dès longtemps remarqué que, pour les moeurs, il est besoinquelquefois de suivre des opinions qu'on sait fort incertaines, tout demême que si elles étaient indubitables, ainsi qu'il a été dit ci-dessus ;mais pource qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de lavérité, je pensais qu'il fallait que je fisse tout le contraire, et que jerejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourraisimaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point, aprèscela, quelque chose en ma créance, qui fut indubitable.

Ainsi, à causeque nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n'yavait aucune chose qui fût telle qu'ils nous la font imaginer.

» l Contexte : Descartes se rend compte que les opinions qu'il a ne peuvent pas former une connaissance assurée. l Il décide donc de dépasser ces opinions pour chercher à avoir une connaissance certaine. l Puisqu'une opinion peut être fausse, dans le doute, il décide de se débarrasser de toutes ses opinions et dechercher ce qu'il connaît de façon certaine pourreconstruire sa connaissance à partir de là. l La seule chose certaine qu'il trouvera est le « je pense » l L'intérêt du texte de Descartes n'est pas seulement dans cette découverte d'une autre source de connaissance que l'opinion (qui naît des sensations ou de ce qu'on a appris de ses maîtres,etc.), mais dans la thématisation qu'il fait de l'opinion. l Le doute hyperbolique de Descartes ne peut pas être originaire, parce qu'il faut bien vivre.

Celaa deux conséquences : 1.

on ne peut pas commencer sa vie par ce doute, il faut d'abord apprendre des choses, avoir des opinions, avant d'être en mesure de se poser des questions sur ces opinions ; 2.

durant la recherche d'une connaissance assurée, on ne peut pas arrêter de vivre et d'agir, il faut donc se reposer sur des opinions.

Descartes élabore donc une « morale par. »

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