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On oppose souvent les actes et les paroles. Cette opposition vous paraît - elle pertinente ?

Publié le 13/01/2005

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1. Les paroles n'engagent à rien : l'hypocrisie   Une des raisons de l'opposition, et sans doute la plus importante, réside dans l'écart entre ce qui est dit et ce qui est fait. Cet écart correspond à ce que l'on nomme l'hypocrisie.
a)                 Il faut s'écarter quelque peu de la vision naïve de l'hypocrisie. L'hypocrisie signifie étymologiquement déguisement. Les paroles prononcées sont des moyens privilégiés de l'hypocrisie, nous ne sommes jamais contraints de dire ce que l'on pense et si nous le faisons ce n'est qu'envers des personnes de confiance.
b)                Les promesses sont des paroles particulières, mais sans les sanctions, elles risquent de n'être que de vains mots. Pour Hobbes, la force publique est instituée afin de faire en sorte que les individus respectent leurs engagements. « Les mots sans le sabre ne sont que palabre «.
c)                 Si les paroles s'opposent à l'action c'est que pour le cas de la promesse, qui dans une pensée de l'opposition parolesactes est l'exemple paradigmatique, le moment du dévoilement est celui de l'acte qui a été promis.
Parler est une chose, agir en est une autre. Les paroles n'engagent à rien si elles sont pas suivies par des actes. C'est en agissant et non en parlant, que l'homme soumet le réel à sa volonté. Mais, l'opposition entre actes et paroles n'est pas fondée. Refuser de mentir, même sous la menace, est un acte en soi, un véritable engagement moral. L'acte est aveugle s'il est privé de parole.


« de langages par des propositions performatives.

Ces propositions, qu'il distingue despropositions purement descriptives, accomplissent de véritables actes.

Par exemple, quand jedis « voulez-vous m'épouser », ou, encore si un responsable baptise un bateau, la parole estessentiellement une action.

Elle contribue à faire advenir ce qui est dit.

Contrairement à laparole descriptive elle n'est pas un simple redoublement de la réalité. b) La promesse est précisément un acte de langage.

Si elle est susceptible de décevoir quand elle n'est pas tenue, c'est qu'elle a été appréhendée comme sincère, comme unvéritable engagement.

Les politesses convenues n'engagent à rien pour des initiés à ce rite,mais pour quelqu'un d'extérieur à ce processus, elles peuvent avoir une grande importance, etsont des preuves aussi solides que des actes. c) De plus, je peux être engagé malgré moi dans ce que je dis, et notamment quand j'énonce ce que je veux faire passer pour des convictions.

La sincérité d'une opinion peutengager ma personnalité bien plus que des actes. 3.

Les limites de la distinction acte/parole. a) La manière d'énoncer une promesse peut être le signe d'un engagement ou d'une habileté à faire croire à notre sincérité.

Mais dans un cas comme dans l'autre celui qui l'entendy croit.

Toute promesse engage donc, mais toutes les paroles n'engagent pas, certainesparoles sont anodines, voir essentiellement utilitaires. b) Pour autant n'en va t-il pas de même pour les actes ? En effet, un grand nombre d'actes n'engagent pas, c'est le cas des actes quotidiens.

Il y a autant d'actes anodins que deparoles anodines.

Les actions qui engagent la volonté humaine et sa responsabilité sont parailleurs plutôt rares. c) De plus je peux agir sans avoir voulu ce que j'ai fait, comme j'ai pu exprimer ce que je n'ai pas voulu dire.

Les paroles, comme certaines actions, toutes involontaires soient-ellespeuvent blesser ou outrer.

Surtout si ces paroles sont prononcées d'une telle façon qu'ellessemblent exprimer le fond de ma pensée. d) Pendant la révolution française, les paroles prononcées dans l'Assemblée Constituante avait une grande importance, et de grandes conséquences.

Tout dépend donc d'où l'on parleet à qui l'on s'adresse. Conclusion : L'opposition n'est pas pertinente si elle est menée de front.

Néanmoins, elle reste essentielle dans le sensoù l'on peut toujours revenir sur ce que l'on a dit, et que les paroles restent souvent l'expression d'une insouciance.L'acte engage souvent plus, car il est plus aisé de dire, de promettre, d'accuser que de faire le bien comme le mal. .../...

SECONDE CORRECTION .../.... »

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