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Origine et nature de la conscience morale ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Critique générale des théories empiristes. ? Ces explications purement empiriques de la conscience ne sont au fond que la négation même de tonte morale. Le devoir ainsi conçu n'a rien de sacré, d'absolu : il suffit d'en admettre l'explication donnée par les empiristes pour que toute son autorité disparaisse. 3. Conclusion. ? La conscience morale n'est donc ni une révélation surnaturelle, ni un pur instinct, ni une forme à priori ; elle n'est pas non plus un simple résultat de l'expérience. Elle est une forme de la raison, à laquelle s'ajoute le sentiment. a) Elle est une forme de la Raison. ? Les notions morales s'offrent à nous avec des caractères identiques à celles de la raison : elles ont, dans leurs prescriptions essentielles, quelque chose d'absolu, d'universel, de nécessaire. Aussi pouvons-nous conclure que la conscience morale est de nature rationnelle.

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« catégorie du moral : ou plutôt le seul sentiment proprement moral sera le plus purement intellectuel, le respect.

quinaît dans la conscience du seul fait de la représentation de la loi.

Ainsi, pour Kant, la conscience morale n'est passeulement une faculté d'ordre intellectuel, elle est encore une faculté intellectuelle originale et distincte de touteautre. Critique. — 1° Herbart et son école n'expliquent pas l'origine du sentiment moral, qui ne peut dériver de l'intelligence, et ils méconnaissent l'influence considérable, que ce sentiment exerce sur l'évolution de l'intelligence, qui lui doit ses« grandes pensées » et ses inspirations les meilleures.2° Quant à Kant, d'une part, il creuse un abîme entre la sensibilité et la raison pratique, ce qui est contraire a lanature de l'homme ; — d'autre part, il brise l'unité de l'esprit humain en distinguant une Raison pratique et uneRaison théorique, tandis que c'est la même Raison qui nous donne les principes de la science et les règles de notreconduite. 2.

Théories génétiques. — Les explications génétiques de la conscience morale se présentent sous des formes diverses, dont deux doivent tout d'abord retenir notre attention : l'empirisme associationniste et utilitariste de Mill,l'évolutionnisme de Spencer. 1° L'Empirisme utilitariste (Stuart Mill). — La conscience morale est le résultat de l'expérience : nous avons posé d'abord un acte parce qu'il nous a paru utile ; par la répétition, une association; inséparable s'est établie entre l'idéede cet acte et son utilité ; insensiblement, l'acte nous a paru obligatoire par lui-même ; enfin la société, endéfendant les actes nuisibles et en récompensant les actes utiles, a ajouté son action à celle de l'expérienceindividuelle. Critique .

— S'il y aime part de vérité dans cette théorie, elle n'en reste pas moins impuissante à expliquer le devoir, l'obligation : a) L'expérience ne peut constater que ce qui est : elle ne peut donner l'idée de ce qui doit être.b) Quand à l'autorité sociale, loin d'expliquer la loi morale, elle ne s'explique elle-même et ne se légitime que par elle.2° L'évolutionnisme (Spencer).

— Enfin, d'après Spencer, la conscience morale serait le fruit de l'hérédité et del'évolution.

Les idées morales se seraient insensiblement formées chez nos ancêtres par l'expérience des actionsutiles et nuisibles, et ces habitudes se seraient transmises par l'hérédité. Critique. — Cette théorie ne diffère pas essentiellement de la précédente et doit être écartée pour les mêmes raisons.

On peut lui reprocher particulièrement d'abuser de l'hypothèse et de dénaturer les notions morales dont elleprétend expliquer l'origine. Critique générale des théories empiristes.

— Ces explications purement empiriques de la conscience ne sont au fond que la négation même de tonte morale.

Le devoir ainsi conçu n'a rien de sacré, d'absolu : il suffit d'en admettrel'explication donnée par les empiristes pour que toute son autorité disparaisse. 3.

Conclusion. — La conscience morale n'est donc ni une révélation surnaturelle, ni un pur instinct, ni une forme à priori ; elle n'est pas non plus un simple résultat de l'expérience.

Elle est une forme de la raison, à laquelle s'ajoute lesentiment.a) Elle est une forme de la Raison. — Les notions morales s'offrent à nous avec des caractères identiques à celles de la raison : elles ont, dans leurs prescriptions essentielles, quelque chose d'absolu, d'universel, de nécessaire.Aussi pouvons-nous conclure que la conscience morale est de nature rationnelle.

C'est la raison elle- même en tantqu'elle connaît les principes de la moralité et règle l'exercice de notre activité libre : elle est, comme l'appelle Kant,la raison pratique.

— (Mais rappeler que la raison pratique n'est pas spécifiquement distincte de la raison théorique.Elles ne diffèrent que par l'application à un domaine particulier.

La conscience morale, c'est la raison montrantTordre à établir dans notre conduite et dans nos actes, comme la raison théorique cherche à mettre l'ordre dansl'expérience et la pensée). b) Part du sentiment. — Mais la raison ne constitue pas seule la conscience morale : le sentiment en est l'auxiliaire et le complément nécessaire.

La raison, en effet, n'a toute sa force que si elle est jointe à une certaine sensibilité,car il ne suffit pas de connaître le bien et le devoir, il faut encore le respecter et l'aimer.

L'idée morale resteraitinefficace, inerte, sans l'émotion qui l'accompagne.

Le rationnel, dit Aristote, nous laisse froids.. »

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