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On en parle dans toute l'Europe.

Publié le 23/10/2012

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On en parle dans toute l'Europe. La Gazette de Cologne, datée du 22 février 1752, rapporte en français: " L'Encyclopédie que la Gazette de France a annoncée à diverses reprises et dont elle a relevé souvent le mérite, est en effet condamnée. Le Conseil d'État du roi a rendu un arrêt dans lequel il dit que les personnes employées à la composition de cet ouvrage s'étant émancipées, jusques à y faire entrer divers passages contraires à l'autorité royale, scandaleux et opposés au vrai culte de Dieu, il était défendu à tous imprimeurs et libraires etc., d'imprimer ou vendre aucun desdits tomes sous peine de mille livres d'amende pour chaque et de privation de sa maîtrise ". C'est à Monseigneur de Beaumont, outré par un texte de l'abbé de Prades, qui os...
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« Grâce à madame de Pompadour, l’Encyclopédie peut continuer de paraître et l’on ne cesse plus d’en parler dans les salons.

Chez madame Geoffrin, chez madame d’Epinay, chez madame de Tencin. On dîne encore chez le baron d’Holbach.

Ici et là discutent ensemble Diderot, Rousseau, Helvétius, Marmontel, Marivaux. Jusqu’à la duchesse du Maine qui crée ce que l’on appelle la cour de Sceaux.

On y rencontre Voltaire... Malgré ses réticences, la marquise du Deffand reçoit les encyclopédistes et Montesquieu.

Il semblerait que le siècle tout entier ait repris à son compte l’une des remarques de ses Lettres persanes , parues en 1721 alors qu’il a 33 ans : “ Presque toutes les monarchies ont été fondées sur l’ignorance des arts et n’ont été détruites que parce qu’on les a trop cultivés ”.

Que l’Encyclopédie veuille cultiver tous les arts suffit à en faire une menace. La publication de tous les volumes de cet ouvrage qui fascine, qui remet en cause, qui gène et qui scandalise va se faire, pendant certaines périodes, clandestinement.

Les volumes VIII à XVII paraissent, mentionnant l’adresse de Samuel Faulche à Neuchâtel. En fait ils sont bel et bien imprimés à Paris, chez Le Breton.

Il faudra dix ans encore, de 1762 à 1772, pour que paraissent onze volumes de planches. Diderot en ce mois de février 1752 ne sait pas qu’il lui faudra, seul, écrire quelques mille articles, et que l’Encyclopédie l’occupera pendant presque trente ans.. »

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