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Parler est il nécessaire pour prendre conscience ?

Publié le 09/06/2005

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conscience

 L’homme a cette spécificité d’être au quotidien conscient de ses faits et gestes, ce qui lui procure une assurance préalable en toute action. Avoir conscience caractérise toujours un rapport entre une conscience, un sujet, et son objet (être conscient de l’arbre là devant moi). Prendre conscience marque un pas de plus dans l’appréhension de l’objet, puisqu’il s’agit d’être conscient d’avoir conscience (ou de porter son regard, sa pensée) de tel ou tel objet. Le moyen par lequel l’homme désignera ce dont il a conscience est principalement le langage, ou la parole expressive qui communique son savoir, son intentionnalité (ce vers quoi elle sait qu’elle tend). En considérant que toute pensée a à s’extérioriser en langage pour être sue ou communiquée à autrui, l’on pourrait prétendre qu’à la conscience tout apparaît d’abord, et que le langage ne soit qu’un outil bien profilé pour toute réitération de ce que l’on saurait déjà. Et en ce sens on attribue un rôle fondamental à la conscience, ou à la réflexion, comme moyen de saisir pour soi ce dont on fait l’expérience par la conscience. Le langage quant à lui, n’aurait pas de prétention à un pouvoir sur la conscience, puisqu’il ne serait, comme on l’a dit, qu’un instrument de mise en avant, de donation, des significations propres à nos objets de réflexion (objet matériel comme cet arbre, ou spirituel, comme cette idée). Toutefois, devant l’erreur qui semble immanente à tout jugement, devant l’obscurité de certains de nos comportements, peut-on laisser ouverte la possibilité que parler puisse offrir à celui qui pense plus de connaissance, autant sur les autres que vis-à-vis de lui-même ? 

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