La parole et l'écriture ?
Publié le 22/03/2004
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SUPPLÉMENTS:
A.
— Forme de l'énoncé.
Énoncé comprenant deux concepts simplement réunis par la conjonction et, donc sujet incomplètement déterminé1.Nous le déterminerons, le moment venu, en essayant les deux interprétations possibles : soit simple comparaison dela parole et de l'écriture, soit rapport entre les deux.
La parole et l'écriture, le langage parlé et le langage écrit,constituent deux formes différentes du langage; il semble donc tout à fait naturel de les comparer l'une à l'autre, etc'est cette idée qui vient d'abord à l'esprit.
Toutefois, il n'est pas absurde de chercher s'il existe, entre ces deuxmodes d'expression, un rapport : on pourrait se demander, par exemple, en quoi l'usage de l'écriture et plus encorel'usage de l'imprimé ont contribué à fixer, à former, à régulariser, la langue parlée elle-même; on pourrait inversementchercher en quoi la possibilité de dicter et plus encore l'utilisation de la sténographie, de la sténotypie, celle dumagnétophone, en permettant de fixer par écrit sans altération ni correction des paroles effectivement prononcées,ont modifié l'art d'écrire et le style des textes écrits.
Vous pourrez, si vous en avez le temps, examiner cesquestions, et d'autres encore ; mais la première partie de notre travail et peut-être la principale est de comparerl'une à l'autre la parole et l'écriture.
B.
— Comparaison.
Conformément aux règles que nous avons établies pour la comparaison, nous recueillerons d'abord les traits quicaractérisent la parole et ceux qui caractérisent l'écriture, sans chercher pour l'instant à établir ni même à amorcerla comparaison; il ne faut pas que le souci de comparer risque de fausser nos analyses en accentuant soit lerapprochement soit l'opposition.
Cette enquête, nous la menons un peu au hasard, ou nous nous servons d'unquestionnaire passe-partout.
Nous nous demanderons par exemple qui parle, à qui l'on parle, quand on parle; ce quela parole permet, on ne permet pas d'exprimer; nous nous placerons à des points de vue différents : physiologique,psychologique, social, esthétique, moral; nous examinerons des obstacles et des moyens, des avantages et desinconvénients.
Nous nous demanderons de même quand on écrit, qui entreprend d'écrire et pourquoi, à qui on écrit,quelles sont les attitudes possibles d'un homme en face du texte écrit, ou du texte imprimé.Faites donc vous-même ce travail en suivant les conseils que nous vous avons donnés dans notre Première partie.Tracez deux colonnes, portez dans l'une et dans l'autre les caractères que vous apercevez, sans vous soucier nid'ordre, ni de correspondance d'une colonne à l'autre.
Ensuite seulement vous chercherez si l'on peut déterminerune correspondance; et si certains caractères, dans une colonne, n'ont pas de correspondant dans l'autre, vouschercherez pourquoi; puis vous tâcherez de grouper les indications recueillies, et de les disposer selon un ordreaussi naturel que possible.Par exemple, adoptons provisoirement le plan très simple que voici : nous comparerons la parole et l'écriture, enconsidérant d'abord les caractères qui constituent leur essence, ensuite ceux qui en résultent à titre deconséquences et que nous appellerons leurs caractères secondaires ou dérivés.
Ce n'est qu'un plan de recherche,que nous abandonnerons si nous en trouvons un meilleur..
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