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Pascal: Ordre social et justice

Publié le 27/01/2010

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Pascal, Blaise

(1623-1662) Philosophe, physicien, mathématicien et écrivain français. 

Un scientifique novateur

Fondateur du calcul des probabilités, Pascal s'intéressa surtout à la géométrie et fit de grandes avancées dans les mathématiques (calcul de la section conique, analyse combinatoire, calcul différentiel et intégral). 

A partir de 1642, il travailla sur la machine à calculer, appelée bientôt "la Pascaline", capable d'effectuer des additions et des soustractions. La machine fonctionnait sur un système de roues dentées engrenées. Il découvrit, en outre, la loi des vases communicants et l'utilisation du baromètre pour mesurer l'altitude. Inventeur d'une arithmétique, il fit d'importantes découvertes sur la pesanteur de l'air et le vide.

Pascal et la religion

Bien qu'il se soit beaucoup intéressé aux sciences naturelles, Pascal reconnut les limites de la réflexion rationaliste, et estima que la vérité se fonde uniquement sur la logique du coeur et sur l'expérience personnelle de la grâce de Dieu. 

Cependant, ce qui est fascinant dans son Apologie de la religion chrétienne, dont les fragments joints à diverses notes sont réunis dès 1670 sous le titre Pensées, c'est qu'il se soit servi des moyens de la logique pour rendre perceptible la nature de la foi. Ses expériences dialectiques et existentielles annoncent les réflexions des penseurs modernes. 

Adepte du jansénisme, Pascal fut un adversaire des jésuites qu'il attaqua dans les dix-huit lettres des Provinciales.

Les oeuvres de Pascal se rangent, stylistiquement, dans la prose classique française.

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« • Les plus sages ne sont pas dupes de cette mystification, mais ils se gardent bien d'en appeler à la révolte car ilssavent qu'un ordre, même injuste, est préférable à la guerre civile, qui est le pire des maux.

La paix civile est le biensuprême en politique.

L'idée de Pascal est que tout ordre humain est injuste en quelque endroit, et qu'il est doncvain de risquer la paix civile pour un chimérique ordre meilleur.

En politique, il faut préférer le besoin de paix à la soifde justice - toujours incertaine. Grandeurs d'établissement: Ce sont les valeurs instituées par les hommes, la hiérarchie sociale, les honneurs, les préséances, bref tout ce quiest relatif à une certaine société.

On doit aux grandeurs établies les marques extérieures du respect.

Aucunesociété ne peut se passer d'un ordre de ce type. Grandeurs naturelles: Ce sont les valeurs fondées non sur les institutions humaines, toujours relatives, niais sur les qualités réelles del'âme ou du corps (vertu, intelligence, force...).

On leur doit l'estime, ou respect intérieur.

Il est injuste de ne pasaccorder aux grandeurs naturelles l'estime qui leur est due ; il est sot de refuser les formes extérieures du respectaux grandeurs d'établissement.

Il faut bien distinguer les ordres.

Un supérieur exige à bon droit que vous le saluiez,mais vous ne lui devez pas l'estime pour autant.

Respecter un ministre ne signifie pas que vous l'estimez.

Certainsconfondent les deux ordres, et ne sont pas loin d'estimer ou de mépriser quelqu'un pour son rang social. PASCAL (Biaise). Né à Clermont-Ferrand en 1623, mort à Paris en 1662. Enfant précoce, il écrivit à onze ans un traité des sons, et retrouva tout seul, à douze ans, la trente-deuxièmeproposition du premier livre d'Euclide.

A dix-neuf ans, il inventa une machine arithmétique.

En 1646, il entre enrelations avec Port-Royal et fait sa première expérience sur le vide.

A partir de 1652, commence ce que l'on aappelé la « vie mondaine » de Pascal.

Ami du duc de Roannez, il fréquente les salons et les femmes, s'adonne aujeu, mais poursuit cependant la réalisation de ses travaux mathématiques : il se révèle le promoteur de l'analyseinfinitésimale et du calcul des probabilités.

Insatisfait de la vie qu'il mène, las du monde, le cœur vide, il éprouve lanostalgie de Dieu.

Pascal a une illumination dans la nuit du 23 novembre 1654, et trace quelques lignes sur unmorceau de papier, qu'il conservera cousu à l'intérieur de son vêtement.

Il se retire à Port-Royal-des-Champs, etparticipe avec ardeur à la polémique qui oppose les Jansénistes et les Jésuites, prenant la défense de Port-Royal(1656-1657).

La guérison de sa nièce, à la suite de l'attouchement d'une épine de la couronne de Jésus, le rendencore plus convaincu dans sa foi chrétienne.

Il abandonne ses recherches de mathématiques et de géométrie, etvit désormais dans l'humilité et la souffrance.

Il imagine la création de carrosses à cinq sols pour le déplacement despauvres, voitures qui sont à l'origine des transports publics en commun.

Il meurt le 17 août 1662.

— Bien entendu, iln'y a pas de système philosophique de Pascal, que Bayle a appelé « un individu paradoxe de l'espèce humaine ».Malade et las, Pascal a cherché en souffrant.

Il s'est approché de l'univers invisible, à tâtons.

Dieu est pour lui « ladernière fin, comme lui seul est le vrai principe ».

Polémiste, géomètre, physicien, Pascal est l'un des plus grandsécrivains français.

Sa distinction entre l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse est célèbre.

L'esprit de géométrie,c'est celui qui procède par définitions et déductions rigoureusement logiques et qui s'étend jusqu'aux plus extrêmesconséquences.

L'esprit de finesse, c'est la « souplesse de pensée » qui permet, face à la complexité des choses,l'adaptation aux circonstances concrètes.

— Rappelons ici l'argument du pari, dans le problème de l'existence deDieu.

Ou bien Dieu est, ou bien il n'est pas.

Or, « il faut parier, cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué.Lequel prendrez-vous donc?...

Votre raison n'est pas plus blessée en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il fautnécessairement choisir.

Voilà un point vidé ; mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix queDieu est.

Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.

Gagezdonc qu'il est, sans hésiter...

Tout joueur hasarde avec certitude pour gagner avec incertitude : et néanmoins ilhasarde certainement le fini pour gagner incertainement le fini, sans pécher contre la raison...

Et ainsi, notreproposition est dans une force infinie, quand il y a le fini à hasarder à un jeu où il n'y a pareils hasards de gain quede perte, et l'infini à gagner ».

— La grandeur de Pascal est dans ce combat qu'il a mené, où il a engagé toutes lescontradictions de son être, dans cette quête gémissante de la vérité.

Elle est aussi dans cette sourde inquiétudequ'il a fait naître dans le cœur des hommes, même dans le cœur de ses adversaires les plus obstinés.

Comme l'a ditun philosophe contemporain, « Pascal a vécu intensément le combat du chrétien, la lutte avec l'ange de la foi, où laseule victoire est de se reconnaître vaincu.

» Œuvres principales : Essai pour les coniques (1640), Expériences nouvelles touchant le vide (1647), Récits de la grande expérience de l'équilibre des liqueurs (1648), Fragment d'un traité du vide (1651, publié en 1663), Discourssur les passions de l'amour (1652), Traités de l'équilibre des liqueurs et de la pesanteur de la masse de l'air (1654,. »

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