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La passion, mouvement naturel ?

Publié le 14/03/2004

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■ Ce modèle est fécond pour les sciences - la médecine en particulier, qui cherche à comprendre le, fonctionnement du corps pour agir sur lui. Mais il est philosophiquement limité. Il ne nous révèle pas l'être même du corps.B. L'union de l'âme et du corps■ En effet, cette conception, utile scientifiquement, ne correspond pas à l'expérience vécue de notre corps. Nous n'utilisons pas notre corps comme un outil extérieur à nous-mêmes. Le corps n'est pas une chose comme les autres ; il est mon corps.■ Si mon âme y était jointe comme à un simple objet, elle prendrait connaissance de son état comme un capitaine constate les avaries sur son bateau, à distance et sans douleur. Mais voilà, « je ne suis pas dans mon corps comme un pilote en son navire » (Méditations métaphysiques, VI) : je ne constate pas les lésions de mon corps, je les ressens violemment ; mon corps, c'est moi.■ Je n'ai pas un corps comme on a une voiture ; je suis étroitement uni à lui ; bien plus, je ne forme qu'un seul tout avec lui ; pourtant, je ne suis pas non plus mon corps, au sens où je m'y réduirais ; je suis âme et corps.

« Les passions sont -elles naturelles ? Vincent Billerey Introduction f.

La 11ature i11hibe les passio11s A.

La méthode physique B.

Renversement des valeurs C.

Na ture et artifice Il.

Les passio11s itwalidellt la 11ature A.

Nature et naturel B.

De la nature physique à la nature morale C.

Résister à la nature Ill.

Dépasser l'alter11ative A.

Le corps et les passions -thèse B.

Le corps et les passions- antithèse C.

Lever l'antinomie Conclusion Le mot « nature » et l'adjectif qui en dépend, « naturel », ne répondent pas à une définition bien arrêtée, si bien qu'ils en viennent parfois à désigner une chose et son contraire.

On pourrait dire d'eux ce que Valéry dit de « liberté », qui est « un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens 1 ».

Qu'est-ce à dire sinon que l'idée de nature ne fait pas tant l'objet d'une interrogation qu'elle ne sert de cri­ tère déterminant pour juger des choses ? Rien, cependant, n'autorise à négliger ou à ignorer les différentes acceptions du terme ; mais seule compte, au final, l'intention qui gouverne le recours à la nature.

C'est à cet égard que l'usage du concept de nature peut révéler quelque vérité au sujet des passions qui, au-delà de leur signification théorique, ont aussi une valeur éthique et pragmatique -les passions, donc, sont­ elles naturelles ? La question, d'un point de vue strict, est une interrogation fermée : elle appelle une réponse affirmative ou négative.

Toutefois, et puisque l'enjeu n'est pas seulement analytique, mais aussi éthique (valeur), c'est 1.

P.

Valéry, Regards sur le monde actuel et autres essais, La Pléiade, 1960, Œuvres, t.

Il, p.

951.. »

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