Devoir de Philosophie

Les passions nous éloignent-elles de la vérité ?

Publié le 13/11/2005

Extrait du document

. ». Indépendamment de toute considération éthique, l'auteur établit la nécessité des passions en tant que moteur de l'action.   « Dans l'histoire universelle nous avons affaire à l'Idée telle qu'elle se manifeste dans l'élément de la volonté et de la liberté humaines. Ici la volonté est la base abstraite de la liberté, mais le produit qui en résulte forme l'existence éthique du peuple. Le premier principe est constitué par les passions humaines. Les deux ensemble forment la trame et le fil de l'histoire universelle. L'Idée en tant que telle est la réalité ; les passions sont le bras avec lequel elle gouverne [...] Ici ou là, les hommes défendent leurs buts particuliers contre le droit général ; ils agissent librement. Mais ce qui constitue le fondement général, l'élément substantiel, le droit n'en est pas troublé. Il en va de même pour l'ordre du monde.

Les passions ont souvent été tenues pour négative. L’étymologie du terme renvoie à une sorte de passivité. Le mot vient du latin patior qui signifie pâtir, souffrir. Les passions semblent donc s’imposer à nous de manière involontaire. Elles sont une affection durable de la conscience dont l’origine pour la plupart des philosophes se trouvent dans le corps. Elles sont donc rattachées au sensible, même à la bestialité et empêchent l’homme de se servir de sa raison. La vérité est l’adéquation entre l’intelligence qui conçoit et la réalité. Elle se caractérise par sa permanence et son universalité. La vérité semble être la tâche de la raison par opposition au corps.  Pourtant sans passion, la recherche de la vérité est-elle possible ? La raison ne peut-elle pas discipliner les passions pour s’en servir ?

« sécheresse ne pourrait entraîner l'humain vers des réalisations remarquables.

Aussi la passion en devient-elle l'agentinvolontaire, animant les hommes pour qu'ils agissent de manière excessive : subjectivement satisfaits (puisqu'ilscomblent par exemple leur goût de la conquête ou leur désir de gloire), ils font avancer l'histoire dans le sens finalde la Rationalité.

La passion n'est ainsi dans l'homme que l'écho d'une « ruse de la Raison ».

Et comme cettedernière se réalise progressivement, il devient difficile d'affirmer encore que la passion éloigne du réel : elle participeau contraire à ses transformations. Rien n'oblige à suivre Hegel, et à considérer que le réel et rationnel sont à peu près synonymes.

Mais rien n'obligedavantage à considérer que la réalité, par définition, ne peut être ou devenir passionnante.Affirmer que la passion éloigne de la réalité, n'est-ce pas supposer que celle-ci est nécessairement terne, puisquehétérogène à la passion? La réalité est en effet terne lorsqu'elle est synonyme de régularité, d'emploi du tempsmonotone, de conduites «raisonnablement» timides ou timorées.

Mais l'effet de la passion n'est-il pas précisémentde la montrer sous un nouvel aspect, d'en faire affleurer un envers secret, d'y répandre une lumière inattendue,capable d'en révéler des visages insoupçonnés? La passion, affirme Alquié, est recherche d'éternité.

Sans douteignore-t-elle la temporalité telle qu'elle nous est ordinairement imposée, mais elle est aussi esquisse d'une autreexistence ou d'un futur possible.

Si la pensée d'un Nietzsche, par-delà sa dénonciation du nihilisme ambiant, accèdeà sa dimension prophétique par l'annonce du surhomme, n'est-ce pas parce que Nietzsche est «passionné » plusqu'aucun autre par la vie et que la modernité telle qu'elle se présente à lui est décevante? La passion, parce qu'elle est exaltation, détruit la grisaille.

Sans doute choisit-elle un but au-delà du réel donné,mais ce faisant, elle nous fait l'offrande d'un réel transfiguré, à la lumière duquel c'est la réalité même qui changed'aspect. SECONDE CORRECTION Les passions ont souvent été tenues pour négative.

L'étymologie du terme renvoie à une sorte de passivité.

Le motvient du latin patior qui signifie pâtir, souffrir.

Les passions semblent donc s'imposer à nous de manière involontaire. Elles sont une affection durable de la conscience dont l'origine pour la plupart des philosophes se trouvent dans lecorps.

Elles sont donc rattachées au sensible, même à la bestialité et empêchent l'homme de se servir de sa raison.La vérité est l'adéquation entre l'intelligence qui conçoit et la réalité.

Elle se caractérise par sa permanence et sonuniversalité.

La vérité semble être la tâche de la raison par opposition au corps.

Pourtant sans passion, larecherche de la vérité est-elle possible ? La raison ne peut-elle pas discipliner les passions pour s'en servir ? Les passions sont attachement au sensible, bestialité opposée à la raison Les passions en étant liées au corps, semblent plus à mettre en rapport avec l'animalité de l'homme, avec sonattachement au sensible.

Ainsi les stoïciens considéraient les passions comme des maladies de l'âme.

Pour eux leshommes qui sont en proie au désir et à la passion ne sont pas des hommes libres.

Les passions sont des jugementserronés dus à l'ignorance ou au mépris de la raison et caractérisent une âme faible.

Epictète affirmait que "lareconnaissance de la nécessité fait passer du régime de la passion à celui de la raison, de l'ignorance à laconnaissance." - Pour Platon, les passions sont mauvaises parce qu'elles subvertissent l'harmonie entre les différentes parties del'âme qui ne peut pour le philosophe que se réaliser que par la domination de la raison.

Ainsi, les passions dominentl'âme du passionné et empêchent celui-ci de se servir de sa raison. Le corps et sa raison Si, concernant le discours et la vérité, le rapport à l'Idée semble incontournable, en va-t-il de même à propos del'action, de la création ou de la vie politique concrète?En amour, par exemple, aimer est-ce une affaire d'idée? Aime-t-on jamais avec raison ? Le cœur n'a-t-il pas desraisons que la raison ne connaît pas, ainsi que l'a dit Pascal ? Manifestement oui, serait-on tenté de répondre.

Car ilest vrai qu'un amour sage ressemble à un amourtiède et un amour tiède à de l'absence d'amour.Comme l'ont rappelé les `troubadours, les libertins, les romantiques et les surréalistes, on n'aime pas à distance nidu bout des lèvres, mais corps et âme et intimement.

D'où la vérité du corps et avec elle du sensible.Comme l'ont montré également Tristan et Yseut, Roméo et Juliette, Phèdre et Madame Bovary, on n'aime pas nonplus en se pliant au conformisme social, mais en bousculant les limites dressées par celui-ci.

D'où l'importance de laliberté voire de la démesure.

Tant il est vrai que la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure!Pourtant, on ne saurait en rester là, ainsi que l'a fait remarquer Platon dans le Phèdre.

Car la passion n'est pasl'amour, même si l'amour passe par la passion. Le corps et sa folie Si l'amour passe par le corps, n'aimer quelqu'un que pour son corps n'est pas aimer, mais jouer avec l'apparence de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles