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Paul Éluard, Le Temps déborde: Ma morte vivante

Publié le 12/02/2011

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temps

Dans mon chagrin rien n'est en mouvement J'attends personne ne viendra Ni de jour ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-même    Mes yeux se sont séparés de tes yeux    Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumière    Ma bouche s'est séparée de ta bouche    Ma bouche s'est séparée du plaisir    Et du sens de l'amour et du sens de la vie    Mes mains se sont séparées de tes mains    Mes mains laissent tout échapper    Mes pieds se sont séparés de tes pieds    Ils n'avanceront plus il n'y a plus de routes    Ils ne connaîtront plus mon poids ni le repos    Il m'est donné de voir ma vie finir Avec la tienne Ma vie en ton pouvoir Que j'ai crue infinie    Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau Pareil au tien cerné d'un monde indifférent    J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.    Paul Éluard, Le Temps déborde,   

Vous ferez de ce poème de Paul Éluard, écrit à la suite de la mort subite de sa jeune femme Nush, un commentaire composé. Vous pourrez, par exemple, étudier le thème de la séparation et celui de la mort.

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