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LA PENSÉE ABSTRAITE DÉTOURNE-T-ELLE DE LA RÉALITÉ ?

Publié le 15/03/2004

Extrait du document

  • L'abstraction est un acte de l'esprit par lrquel on étudie un objet donné en l'isolant totalement de son contexte. Or, seul son contexte, la réalité, nous fournit cet objet. L'abstraction sépare donc la pensée et l'expérience. Mais, l'abstraction ne nous éloigne pas de la réalité. Elle est  la pensée par excellence, celle qui ne se contente pas de s'en remettre au bon sens populaire. Si elle s'éloigne de la réalité, c'est pour mieux y revenir.
  • L'abstraction est une opération purement intellectuelle et abstraite. Elle nous coupe de la réalité. L'abstraction n'est abstraite qu'en apparence. A y regarder de plus près, elle tente de saisir le concret de l'intérieur. eux qui affirment que l'abstraction nous éloigne de la réalité sont bien souvent les esprits hostiles à la difficulté ou à un certain bon sens épris d'une certaine conception du concret.

 

L'abstraction consiste à isoler certains éléments d'un objet pour ne retenir que l'essentiel: la forme, la matière, le contenu. En ce sens, l'anatomie procède par abstraction. Mais, c'est pour mieux comprendre ensuite les cas particuliers. Par elle, l'esprit se détourne du réel pour mieux le comprendre ensuite.

 

« utilitaires cependant.

La pensée sociale ne peut pas ne pas conserversa structure originelle [...] C'est elle que le langage continue àexprimer.

Il s'est lesté de science, je le veux bien ; mais l'espritphilosophique sympathise avec la rénovation et la réinvention sansfin qui sont au fond des choses, et les mots ont un sens défini, unevaleur conventionnelle relativement fixe ; ils ne peuvent exprimer lenouveau que comme un réarmement de l'ancien.

On appellecouramment et peut-être imprudemment "raison" cette logiqueconservatrice qui régit la pensée en commun : conversationressemble beaucoup à conservation." BERGSON. a) Situation du texte.

Bergson oppose l'intelligence à l'intuition.

La premièrea été donnée à l'homme par la nature afin de le guider dans ses activités defabrication.

Quand l'esprit en revanche se détourne de ce qui l'entoure dansl'espace pour se retourner sur lui-même, il met en oeuvre une autre de sesfacultés : l'intuition.

La philosophie n'est que le développement de cetteintuition ou « attention que l'esprit se prête à lui-même ».

Or tout leproblème est de savoir d'où vient le langage : est-il de par sa natureinstrument de l'intelligence ou auxiliaire de l'intuition ? Et si la premièrehypothèse est la bonne, comment le philosophe pourra-t-il encore user dulangage ? b) Mouvement du texte.• 1 er moment (- « les origines du mot et de l'idée ») : hypothèses surl'origine du langage.

Le langage, qui est naturel à l'homme, estoriginairement destiné à rendre plus aisée la vie pratique, et doncessentiellement la manipulation et la transformation des choses matériellesextérieures.

La formation et l'évolution des langues auront ainsi étéordonnées à la satisfaction de fins utilitaires.• 2e moment (de « L'un et l'autre ont sans doute » jusqu'à la fin) : ce qui achangé et ce qui n'a pas changé dans le langage.

Le développement desdeux facultés fondamentales de l'esprit (intelligence 'et intuition) a-t-ilimprimé au langage sa marque ? Oui, souligne Bergson, pour ce qui est de lascience.

Mais celle-ci se situe dans la continuité de la vie pratique naturelle: elle ne fait que développer et rendre plus précise l'attention que l'espritporte à la matière.

Dépositaires d'une pensée sociale qui tend surtout (aumême titre que les institutions politiques) à la stabilité, les mots ne seprêtent toujours pas aisément à l'effort du philosophe pour coller aujaillissement continu d'imprévisible nouveauté que sont la durée pure et lavie même. c) Conclusion.

Le philosophe devra donc pour retourner aux choses elles-mêmes, pour en retrouver les articulations naturelles, se dégager des mots.Au langage abstrait de la science il devra préférer un langage imagé, qui aumoins ne l'invitera pas à se représenter l'esprit sur le modèle de la matière.« Comparaisons et métaphores suggéreront ce qu'on n'arrivera pas àexprimer ». [L'abstraction n'est abstraite qu'en apparence.A y regarder de plus près, elle tente de saisir le concret de l'intérieur.

L'abstraction ne nous éloigne pas de la réalité.

Elle est la pensée par excellence,celle qui ne se contente pas de s'en remettre au bon sens populaire.

Si elle s'éloigne de la réalité, c'est pour mieux y revenir.] L'abstraction est la pensée en oeuvreL'abstraction est la pensée qui s'efforce, non pas d'admettre une réalité immédiate, mais de la comprendre ausens strict.

Elle ne considère pas des formes séparées de leurs objets, mais séparément, pour les réunirensuite.

Pour Marx, la définition de termes abstraits («marché», «offre»...) permet de reconstituer leurs. »

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