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Penser par soi-même est-ce ne pas penser comme les autres ?

Publié le 04/12/2005

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La liberté de penser signifie que la raison ne se soumette à aucune autre loi que celle qu'elle se donne à elle-même. Et son contraire est la maxime d'un usage sans loi de la raison." KANT "Comme le libre jugement des hommes est tout à fait divers et que chacun pense à lui seul tout savoir, et qu'il est impossible que tous pensent également la même chose, et parlent d'une seule voix, ils ne pourraient vivre en paix si chacun n'avait pas renoncé au droit d'agir selon le seul décret de sa pensée. C'est donc seulement au droit d'agir selon son propre décret que l'individu a renoncé, non au droit de raisonner et de juger; par suite personne ne peut, sans danger pour le droit du pouvoir souverain, agir à l'encontre du décret de celui-ci, mais il peut totalement penser et juger, et par conséquent aussi s'exprimer, à condition cependant qu'il se contente de parler et d'enseigner, et de défendre son opinion par la seule Raison, sans introduire par la ruse, la colère et la haine quelque mesure contraire à l'État qui ne ressortirait que de l'autorité de son propre vouloir." SPINOZA 3) Il est donc possible de penser par soi-même avec autrui et comme autrui, dans une communauté où la raison et l'esprit critique s'exercent. Bien plus, toute pensée rationnelle, qui se détache de l'opinion, a besoin de l'autre comme interlocuteur de façon directe, dans le dialogue, mais également indirecte, à travers des thèses dont j'ai pris connaissance, les textes que j'ai lus. L'histoire de la philosophie témoigne d'une telle pensée en commun. La pensée est toujours intersubjective, ce qui ne l'empêche pas de se déterminer, au contraire. "La méthode scientifique elle-même a des aspects sociaux. La science, et plus spécialement le progrès scientifique, est le résultat non pas d'efforts isolés mais de la libre concurrence de la pensée.
  • Introduction :

On pense grâce à des concepts. Les concepts sont les mêmes pour tous ; mais celui qui ne pense pas n’a pas accès aux concepts.

 Une tradition philosophique estime que le philosophe s’élève au dessus de la plèbe de la pensée en réfléchissant sur les concepts. La pensée de tout le monde est ce qu’on appelle traditionnellement l’opinion. L’opinion ne pense pas, elle empêche de penser, elle est non conceptuelle, immédiate, irréfléchie. On peut donc voir une frontière nette entre les philosophes qui pensent par ce qu’ils réfléchissent sur les concepts et le reste du monde qui ne pense pas par ce qu’il est embourbé dans l’opinion.

Que vaut cette frontière ?

Penser par soi même c’est réfléchir sur des concepts. Tout une chacun faisant cette démarche doit dans une certaine mesure penser de la même façon. On pourrait donc dire que penser par soi même c’est penser comme tout le monde par ce que dès lors qu’on pense on pense par soi même et donc tout le monde pense par soi même.

Mais est ce que tout le monde pense ?

Peut être y a t il d’autres façons de penser ? est ce que penser signifie toujours contempler des concepts ?

  • Problématique :

Penser par soi même est une démarche solitaire, mais la pensée que l’on conquiert par soi même n’est elle pas la pensée inconditionnée et universelle, c’est à dire la même pour tous ?

 

« déterminer, au contraire. "La méthode scientifique elle-même a des aspects sociaux.

La science, et plus spécialement le progrès scientifique,est le résultat non pas d'efforts isolés mais de la libre concurrence de la pensée.

Car la science réclame toujoursplus de concurrence entre les hypothèses et toujours plus de rigueur dans les tests, et les hypothèses encompétition réclament une représentation personnelle, pour ainsi dire : elles ont besoin d'avocats, d'un jury et mêmed'un public.

Cette incarnation personnelle doit être organisée institutionnellement si nous voulons être sûrs qu'elle aitde l'effet.

Et il faut dépenser pour ces institutions et les protéger par la loi.

Finalement, le progrès dépend dans unelarge mesure de facteurs politiques, d'institutions politiques qui sauvegardent la liberté de pensée : de ladémocratie.

Il est de quelque intérêt que ce qu'on appelle couramment l'objectivité scientifique soit fondée dans unecertaine mesure sur des institutions sociales.

La conception naïve selon laquelle l'objectivité scientifique repose surune attitude morale ou psychologique du savant individuel, sur sa discipline, son attention, et son indépendancescientifique, engendre en réaction la conception sceptique selon laquelle les savants ne peuvent jamais êtreobjectifs.

Dans cette conception, leur manque d'objectivité peut être négligeable dans les sciences naturelles oùleurs passions ne sont pas excitées, mais il peut être fatal dans les sciences sociales, où les préjugés sociaux, lespenchants de classe et les intérêts personnels sont impliqués.

Cette doctrine [...] néglige entièrement le caractèresocial ou institutionnel de la connaissance scientifique, se fondant encore sur l'idée naïve que l'objectivité dépendde la psychologie du savant individuel.

[...] C'est le caractère public de la science et de ses institutions qui imposeune discipline mentale à l'homme de science individuel, et qui préserve l'objectivité de la science et sa tradition de ladiscussion critique des idées nouvelles." POPPER "A la liberté de penser s'oppose, en premier lieu, la contrainte civile.

On dit, il est vrai, que la liberté de parler oud'écrire peut nous être ôtée par une puissance supérieure, mais non pas la liberté de penser.

Mais penserions nousbeaucoup, et penserions nous bien, si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec d'autres qui nous fontpart de leurs pensées et auxquels nous communiquons les nôtres? Aussi l'on peut dire que cette puissanceextérieure qui enlève aux hommes la liberté de communiquer publiquement leurs pensées leur ôte également la libertéde penser, l'unique trésor qui nous reste encore en dépit de toutes les charges civiles et qui peut seul apporter unremède à tous les maux qui s'attachent à cette condition." KANT >>>> SECOND CORRIGE Introduction : On pense grâce à des concepts.

Les concepts sont les mêmes pour tous ; mais celui qui ne pense pas n'a pasaccès aux concepts. Une tradition philosophique estime que le philosophe s'élève au dessus de la plèbe de la pensée en réfléchissant surles concepts.

La pensée de tout le monde est ce qu'on appelle traditionnellement l'opinion.

L'opinion ne pense pas,elle empêche de penser, elle est non conceptuelle, immédiate, irréfléchie.

On peut donc voir une frontière netteentre les philosophes qui pensent par ce qu'ils réfléchissent sur les concepts et le reste du monde qui ne pense paspar ce qu'il est embourbé dans l'opinion. Que vaut cette frontière ? Penser par soi même c'est réfléchir sur des concepts.

Tout une chacun faisant cette démarche doit dans unecertaine mesure penser de la même façon.

On pourrait donc dire que penser par soi même c'est penser comme toutle monde par ce que dès lors qu'on pense on pense par soi même et donc tout le monde pense par soi même. Mais est ce que tout le monde pense ? Peut être y a t il d'autres façons de penser ? est ce que penser signifie toujours contempler des concepts ? Problématique : Penser par soi même est une démarche solitaire, mais la pensée que l'on conquiert par soi même n'est elle pas lapensée inconditionnée et universelle, c'est à dire la même pour tous ? I : Penser seul. 1) La solitude de la réflexion contre l'opinion.

On distingue traditionnellement la pensée réfléchie à l'opinion : l'opinion vient d'autrui, on l'accepte sans y penser.

La pensée réflexive demande au contraire de ne pasaccepter les idées préconçues et de les examiner avec une distance critique, la ré-flexion est un actesolitaire qui établit rapport médiat faisant un retour sur les opinions. 2) Le doute libérateur.

Depuis l'antiquité, le doute est une arme philosophique : douter permet de garder la bonne distance avec les opinions.

Celui qui doute systématiquement ne subit pas l'influence d'autrui, il estlibre et peut penser par soi même.

Douter isole le sujet car douter, c'est user de la puissance négative de la. »

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