Que pensez-vous de cette affirmation de l'auteur: «Il n'y a pas de progrès dans les arts. » Vous vous efforcerez, dans un développement composé, de construire, en vous aidant d'exemples précis, une réflexion personnelle et argumentée.
Publié le 26/02/2011
Extrait du document
plan détaillé Introduction • Formule lapidaire qui peut surprendre. • Elle correspond en réalité à une opposition à la conception admise de 1955 à 1970 environ dans l'art, celle du nouveau roman, de la nouvelle musique, nouvelle philosophie... • On identifie notion de progrès artistique au progrès des techniques et au mouvement historique. • Les écoles ci-dessus rattachent l'œuvre essentiellement à l'époque et, pour elles, l'œuvre progresse par rapport à une œuvre passée comme l'époque par rapport à la précédente.
«
dramatisation mais d'une mise en problème, fouillée : exemple : Moderato Cantabile (Duras).
• —> On recherche l'originalité à tout prix...
• ...
Et parallèlement, les œuvres du passé sont considérées comme des pièces d'antiquaires.
• Or l'œuvre d'art n'est-elle pas plutôt une création qui fut d'abord une prise de conscience d'un héritage du passépuis un effort pour en repousser les limites.
• Est-ce alors un véritable progrès ?
II - « Il n'y pas de progrès dans l'art.
»
• C'est une vision bien trop rigide de l'évolution des arts.
• Elle repose sur le postulat que les arts avancent inexorablement parallèlement à l'histoire, suivant les mêmes lois...
• ...
Selon un «temps linéaire» (Robbe-Grillet).
• Il y aurait succession de formes artistiques en progression les unes par rapport aux autres.
• Une telle notion peut-elle être véridique d'une époque à l'autre, d'une école artistique à l'autre?
• Il est vrai que les modes d'expression ont évolué selon les époques :
— exemple : les tragédies étaient adaptées au XVIIe siècle, et non au XXe siècle ; —> Malraux écrit : « Le romanmoderne est à mes yeux un moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme.
» ;
— c'est que l'homme moderne découvre qu'il est enfermé dans un ensemble de fatalités: fatalité psychique (Freud),économico-sociales (Marx), solitude doublée d'angoisse (Kierkegaard), ...
— s'ajoutant aux fatalités anciennes (depuis les tragédies grecques) : hérédité, passions, destin (ou hasard..., bref,des forces supérieures à l'homme).
• Un roman est généralement plus épais, plus détaillé qu'une pièce de théâtre ou règne seulement le dialogue.
• Il est vrai aussi que certains arts bénéficient, avec modernisme, de perfectionnements techniques :
— exemple en musique : instruments à claviers, --» évolution de la musique occidentale ;
— autre exemple : l'invention du cinéma présente autre genre narratif aux évocations plus directes que le roman etqui pousse le roman à des modifications ;
— tel Emploi du Temps de M.
Butor, qui fait du cadre du roman l'élément principal, presque le héros.
• Ainsi il est plausible que certaines œuvres d'art soient «dépassées» ou difficilement appréciées si on n'est passpécialiste.
• Les civilisations sont mortelles et certaines œuvres qui s'y rattachent trop strictement deviennent muettes(exemple : nous admirons toujours les cathédrales gothiques, mais nous ne comprenons plus la foi médiévale quipoussa à leur édification).
• Un pastiche d'oeuvre ancienne ne peut trouver racine dans une époque qui pastiche.
• C'est Beaubourg ou la future pyramide du Louvre qui sont en accord avec 1970 ou 1985.
• Mais ce n'est pas une raison pour que ces constructions soient meilleures, en progrès, en comparaison d'unecathédrale gothique.
• Car « une œuvre d'art est également un coin de la création vu à travers un tempérament » (Zola).
— Exemple : les héros raciniens portent en eux la marque des incertitudes inquiètes de Racine.
— Rien à voir avec la fermeté et la générosité du héros cornélien.
Comparer Hermione à Chimène...
Andromaque etCid.
• Chaque artiste digne de ce nom crée son propre monde.
Exemple: «planète Balzac»; le monde proustien.
»
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