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Pensez-vous que la lecture des fables et des contes ne présente d'intérêt que pour les enfants?

Publié le 05/03/2005

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En effet, La Fontaine a recours à une langue poétique, loin de l'oral :              « « Maître corbeau, sur un arbre perché, » Maître ! que signifie ce mot en lui-même ? que signifie-t-il au-devant d'un nom propre ? quel sens a-t-il dans cette occasion [...] Qu'est-ce qu'un arbre perché ? L'on ne dit pas sur un arbre perché, l'on dit perché sur un arbre. Par conséquent, il faut parler des inversions de la poésie ; il faut dire ce que c'est que prose et que vers »             D'après Rousseau : « la morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait plus au vice qu'à la vertu ».               C- Une leçon universelle ?                Si La Fontaine disait que ses fables étaient une entreprise « futile », il n'en demeure pas moins vrai qu'il a souhaité étendre le public de la fable afin qu'elle touche tout le monde. L'enfant peut comprendre, même s'il ne saisit pas toutes les subtilités.     Conclusion : « Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps.
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« bassesse des courtisans, la flatterie. Dans « Les Obsèques de la lionne », une des moralités dénonce l'hypocrisie des courtisans mais surtout lavanité et la naïveté des rois : « Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges, Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l'appât ; vous serez leur ami » (= du moment que le mensonge plaît au roi, ce dernier y croira) La Fontaine s'adresse à nous, il donne des impératifs, il remet en cause avec beaucoup d'audace la toutepuissance royale (les rois sont esclaves de la flatterie) et la bassesse des sentiments humains.

Parfois, il va mêmeplus loin et son petit récit en vers lui permet de dresser une sévère satire de la société. C- La satire Ex.

(vous pouvez en prendre un autre évidemment) : « Le chat, la belette et le petit lapin » : registre enfantin etfacile à comprendre.

Texte virtuel très animé, dynamique alerte, séduisant.

Cependant, elle cache une dénonciationimportante, celle de la justice. Cette réflexion sur la justice commence à partir de la constatation d'un délit.

Il y a un délit, des menaces.Le lecteur devient peu à peu spectateur de cette audience.

C'est la remise en cause de « leur loi ».

Laquelle ? Videjuridique.

Remise en cause de la justice : justice ici très violence. Aussitôt qu'à portée il vit les contestants, Grippeminaud le bon apôtre Jetant des deux côtés la griffe en même temps, Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre . III- Un genre d'adultes ? A- Un fond trop compliqué Arrière plan social, politique, philosophique de la fable qui dépasse l'enfant.

Leçons pessimistes.

Ces réflexionssérieuses dépassent en effet l'entendement des enfants.

Rousseau d'ailleurs disait qu'il n'était pas utile dedémontrer au jeune enfant tous les défauts des hommes. B- Danger d'une leçon mal comprise ? Pour Rousseau, le texte poétique brouille la compréhension de l'enfant.

En effet, La Fontaine a recours àune langue poétique, loin de l'oral : « « Maître corbeau, sur un arbre perché, » Maître ! que signifie ce mot en lui-même ? que signifie-t-il au- devant d'un nom propre ? quel sens a-t-il dans cette occasion [...] Qu'est-ce qu'un arbre perché ? L'on ne dit passur un arbre perché, l'on dit perché sur un arbre.

Par conséquent, il faut parler des inversions de la poésie ; il fautdire ce que c'est que prose et que vers » D'après Rousseau : « la morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu'elle les porteraitplus au vice qu'à la vertu ». C- Une leçon universelle ? Si La Fontaine disait que ses fables étaient une entreprise « futile », il n'en demeure pas moins vrai qu'il asouhaité étendre le public de la fable afin qu'elle touche tout le monde.

L'enfant peut comprendre, même s'il nesaisit pas toutes les subtilités. Conclusion : « Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps.» (Horace, Art poétique , III, 342-343). D'après Rousseau, les Fables de La Fontaine ne sont pas destinées aux enfants car la dénonciation du moraliste des vices de la société qu'elles contiennent n'est pas adaptée à leur jeune âge.

Cependant, La Fontaine a eu le talentde faire des textes agréables et faciles à lire, imagés (arbres et animaux qui parlent...) et donc que les enfantspeuvent aussi très bien comprendre.

Cf.

« la raison du plus fort est toujours la meilleure » démontrée par laméchanceté du loup qui dévore l'agneau.

Les enfants sentent l'injustice dont est victime le pauvre petit agneau.. »

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