Percevoir et connaître ?
Publié le 08/02/2004
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ConnaissanceDu latin cognitio, « action d'apprendre ». Activité de l'esprit par laquelle l'homme cherche à expliquer et à comprendre des données sensibles.Le problème de l'origine et du fondement de la connaissance, ainsi que celui de ses limites, oppose en particulier Kant et les empiristes.Si percevoir c'est juger, comment ce jugement est-il possible ? Notre capacité de juger se nourrit-elle de ce qui est perçu ou repose-t-elle et s'organise-t-elle à partir de connaissances antérieures à toute perception ? Ce que l'analyse du morceau de cire révèle à propos des apparences, en tant que ce sont elles qui sont données à l'examen dans toute perception, c'est qu'elles sont changeantes et instables. En effet, soumis à l'épreuve du temps, les choses et les êtres de ce monde sont en permanente transformation. C'est du fait de cette instabilité des apparences que Platon invitait à s'en détourner au profit de ce qui ne peut pas être reçu par le biais de la sensation : la réalité en soi, l'Idée, celle-ci ne peut faire l'objet que d'une intuition intellectuelle non mélangée à la perception sensible. L'intellectualisme platonicien rencontre, à l'opposé, les tenants de l'empirisme, pour qui seule l'expérience sensible est susceptible de nous renseigner sur la réalité et nous en fournir une connaissance adéquate. Pour John Locke, à la différence de Platon et de Descartes, l'âme n'acquiert que progressivement ses connaissances, et ces dernières sont le fait de la combinaison de nos représentations : c'est à mesure que j'expérimente que la qualité de mon jugement s'améliore, ma réflexion s'enrichit de la perception sensible.
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